Aux data, citoyens !
Révélations et scandales à répétition dévoilent l’ampleur de l’exploitation commerciale et politique de nos données personnelles. Où vont-elles ? Qui les utilise ? Combien valent-elles ?
Les data sont la nouvelle matière première de l’économie. D’ici à 2020, leur marché devrait peser plus d’un trillion d’euros en Europe, soit 8% du PIB. Les internautes produisent en permanence des données personnelles mais n’ont quasiment aucun pouvoir sur leur exploitation.
Le cadre juridique doit impérativement évoluer vers un droit de propriété sur les données personnelles. En cette matière, l’Europe a tout son rôle jouer. La publication de notre premier rapport « Mes data sont à moi » (janvier 2018) a déjà contribué à faire émerger l’idée dans l’opinion publique française.
Le paradoxe de l’intimité
Les sondages montrent que la confidentialité et le respect de la vie privée sont une préoccupation majeure des internautes. Cela est pourtant contradictoire avec leur comportement en ligne.
Le point crucial est que la patrimonialité introduit un prix individualisé de l’usage de la donnée.
Un marché oligopolistique
L’économie du numérique se caractérise par une forte concentration car différents effets renforcent naturellement la position des gros acteurs.
Le RGPD, règlement général sur la protection des données entré en application en mai 2018, échoue à favoriser la concurrence, et à contre-emploi, pourrait nuire à l’innovation.
Redonner le pouvoir aux internautes
Pour GenerationLibre, c’est par l’introduction d’un système de prix, subtil équilibre entre marché et régulation, que l’on peut protéger la confidentialité des internautes tout en promouvant la concurrence dans un véritable marché.
Ce rapport introduit deux modèles de patrimonialité des données personnelles, l’un contractualiste, l’autre propriétariste.