Aujourd’hui, qui n’accepte pas quotidiennement des dizaines de termes et conditions en cliquant passivement sur « ok » ? Qui parvient encore à échapper aux innombrables cookies qui scrutent nos ordinateurs ?
Nous sommes devenus les premiers complices de la dépossession de nos données personnelles. Pourtant, nous ne retirons pas la moindre rémunération directe de cette matière première que nous fournissons. Et pour cause, la monétisation de nos données constitue la principale source de rémunération de plateformes comme les GAFA. L’apparente gratuité des services qu’elles nous offrent est en réalité le coût de notre « privacy ».
Pour mettre fin à ce pillage de nos données par les entreprises du Net, GenerationLibre défend l’introduction d’un droit de propriété sur les données personnelles.
Si la révolution industrielle a rendu nécessaire l’introduction d’un droit de propriété intellectuelle ; la révolution numérique rend aujourd’hui plus que jamais nécessaire l’introduction d’un droit de propriété sur les données personnelles.
Inspiré par le raisonnement déployé par le chercheur américain Jaron Lanier, l’objectif est de rendre l’individu juridiquement propriétaire de ses données personnelles. Chacun pourrait ainsi vendre ses données aux plateformes, ou au contraire payer pour le service rendu et conserver ses données privées.
Cette innovation juridique est telle qu’elle n’existe encore dans aucun pays dans le monde. Mais ce droit de propriété s’inscrit dans la suite logique du Règlement général sur la protection des données personnelles, qui est entré en vigueur le 25 mai 2018. L’opportunité pour l’Europe d’innover et de diffuser son modèle est à saisir.
Accéder au second rapport « Aux data, citoyens ! » publié en septembre 2019.