Inscrite sur l’agenda public depuis plusieurs années, sujet de préoccupation d’organisations internationales comme le FMI, l’OCDE, la Banque Mondiale ou encore l’UE, mesure préconisée par le programme Agenda 21 ou par le protocole de Kyoto, la suppression progressive des subventions aux énergies fossiles semble faire l’objet d’un large consensus.
Pourtant, on constate beaucoup plus de propositions préconisant un prix du carbone et de tentatives de mise en place de taxes carbone. Or, n’est-il pas plus pertinent, avant d’opter pour une mise en place d’un prix du carbone ou sa taxation, d’oeuvrer à la réduction, voire à la suppression des subventions dont ce dernier bénéficie ?
Oscillant entre 541 et 548 Mds $ en 2013, selon les calculs, ces subventions constituent de véritables entraves à la transition et à l’efficience énergétique. Si les pays développés ont déjà réduit massivement ces dernières, ce n’est pas le cas de tous, à l’instar de la France.
Alors que l’Etat intervient, d’un côté, pour lutter contre la menace du réchauffement climatique ; il maintient, de l’autre, l’existence de subventions publiques aux énergies fossiles.
Ainsi, notre politique actuelle confine à l’absurdité en faisant de la lutte contre le changement climatique, une priorité nationale, tout en continuant à subventionner sous différentes formes les émissions de GES.
C’est pourquoi nous proposons une politique de limitation graduelle et de refonte des subventions aux énergies fossiles réduisant les émissions de gaz à effet de serre tout en incitant au développement des énergies renouvelables, de manière à réorienter ces soutiens de l’Etat vers les politiques sanitaires, alimentaires et éducative dans les pays en voie de développement.