Pour la quatrième année consécutive, l’Ifop a réalisé sa quatrième vague de sondage sur « Les Français et le libéralisme » pour le compte de GenerationLibre et l’Opinion. Retour sur les grands enseignements de cette étude.
Le mot « libéralisme » suscite, comme les années précédentes, l’adhésion de 57% des Français. Un résultat d’autant plus intéressant si l’on affine en fonction de l’âge des sondés : ce sont 69% des 18-24 ans et 62 % des 65 ans et plus qui plébiscitent le « libéralisme ».
Ce sont par ailleurs les détenteurs du CEP et/ou du BEPC et les Français en cours d’études qui disent apprécier cette notion (à 63% et 65 % respectivement), contre 52% des sondés ayant atteint le premier cycle du supérieur.
Malgré l’adhésion d’une partie des Français au mot « libéralisme », ces derniers peinent toujours, dans leur globalité, à définir correctement cette notion. En témoigne les personnalités politiques françaises qui sont jugées incarner le mieux cette doctrine.
Selon les sondés, c’est Emmanuel Macron qui occupe la première position (20 %) loin devant Edouard Philippe (6%). Plus surprenant, Marion Maréchal occupe la quatrième place. Quant à Marine Le Pen et Laurent Wauquiez, ils occupent conjointement la sixième place. A l’inverse, le libéral-libertaire Daniel Cohn-Bendit, comme il se définit lui-même, se retrouve en queue de peloton, cité par seulement 4 % des sondés.
Quant à l’action menée par le gouvernement, 35% des sondés jugent la politique d’Emmanuel Macron et du gouvernement d’Edouard Philippe trop libérale. 41 % des moins de 35 ans partagent cet avis contre 31 % pour les 35 ans et plus. Parmi les catégories socio-professionnelles inférieures (employés et ouvriers), ils sont 40 % à estimer au contraire que la politique du gouvernement n’est pas assez libérale, contre 28 % pour les catégories socio-professionnelles supérieures ( PCS +) .
A ce titre, le niveau de diplôme semble un paramètre déterminant : les détenteurs du CAP et/ou du BEP sont 46% à juger la politique actuelle du gouvernement pas assez libérale, contre 22 % pour ceux ayant réalisé au moins un 2 ème cycle du supérieur.
Un travail de pédagogie sur ce qu’est véritablement le libéralisme nécessite, plus que jamais, d’être poursuivi. Le combat d’idées demeure essentiel pour que les idées libérales gagnent en visibilité et en soutiens. C’est ce à quoi s’emploie GenerationLibre au quotidien.
Alors que 60 % des sondés étaient favorables à la mise en place d’un revenu universel en 2015, ils ne sont que plus que 45 % aujourd’hui. La candidature de Benoît Hamon durant les élections présidentielles n’est probablement pas étrangère à cette diminution. En témoigne la coloration très à gauche des sondés en faveur du revenu de base : 73 % des sympathisants de la France Insoumise se déclarent en faveur de cette mesure, malgré l’opposition de Jean-Luc Mélenchon à l’idée. Parmi les sondés s’estimant proches des Républicains, seuls 26 % soutiennent le revenu universel.
Le facteur générationnel n’est pas neutre non plus : 57 % des 18-24 ans y sont favorables contre 72 % des 65 ans et plus qui y sont opposés. Quant aux travailleurs indépendants, conscients de la nécessité de nouvelles protections appropriées aux nouvelles formes de travail, ils sont 53 % à soutenir le revenu universel.
Ces résultats traduisent la nécessité de renforcer le travail de diffusion de la version libérale du revenu universel, que GenerationLibre propose notamment depuis 2014 avec le LIBER. Il apparaît de plus en plus urgent de « débenoîtiser » le revenu de base pour montrer que des options alternatives crédibles existent.
Parmi les libertés considérées comme les moins garanties en France, la protection des données sur Internet occupent la deuxième place (65 %), juste derrière l’égalité devant la loi (67 %). Malgré la récente entrée en vigueur du RGPD, cette prise de conscience des menaces portant sur nos données personnelles gagne du terrain,
Les travaux de GenerationLibre en faveur d’un droit de propriété sur les données personnelles s’inscrivent dans cette tendance.
Retrouvez ICI l’intégralité de l’étude.