
Au micro de France Culture, notre présidente Monique Canto-Sperber s’inquiète de la menace que représente la Chine pour l’ordre international.
Notre présidente réagit au déplacement d’Emmanuel Macron et d’Ursula Von der Leyen en Chine. Certes, en matière de lutte contre l’altération climatique la Chine est un partenaire important. Néanmoins, lors de ce déplacement, la présidente de la Commission Européenne a rappelé la rivalité profonde entre la Chine et l’Occident. Monique définit la Chine comme « une rivale systémique » qui plaide pour un changement profond de l’ordre international se plaçant, bien évidemment, au centre de ce nouvel équilibre.
« La vision internationale de la Chine est une vision de grande puissance. »
Monique se dit frappée par l’attitude de la Chine, notamment par la manière dont elle « pervertit et utilise les concepts fondamentaux du langage normatif de notre ordre international ». La Chine définit ses positions politiques à travers le point de vue d’une grande puissance : tout est question de pouvoir, de force et de souveraineté. La Chine ne semble parler de droits de l’Homme que pour asseoir une nouvelle forme de colonialisme au service du développement socio-économique plutôt que pour défendre les libertés fondamentales.
« Il ne faut pas s’avancer vers une paix au rabais en Ukraine. Si notre modèle international doit évoluer, c’est autour de valeurs communes et intangibles. »
Monique s’exprime aussi sur l’évolution de la législation de la fin de vie. Pour elle, même si la décision de mettre fin à ses jours n’appartient qu’à soi, elle s’inscrit dans un système de normes juridiques et collectives. Ainsi, il faut que la proposition de loi soit justifiée par le législateur.
« Le devoir du législateur est d’apporter des arguments assez forts pour arriver à créer une légitimité de la loi, même auprès de ceux qui ne sont pas d’accord. »
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Publié le 11/04/2023.