PMA : le retard de la France

Hier, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a rendu public le rapport de synthèse des Etats généraux de la bioéthique. A cette occasion, Daniel Borrillo était l’invité de Frédéric Taddei sur Europe 1 pour parler des enjeux liés à l’ouverture de la PMA. 

L’expert de GenerationLibre, auteur de « La Famille par contrat » (lire ICI) dans notre collection aux PUF, a exprimé sa surprise sur le retard de l’état des débats en France sur le sujet. Il a défendu ensuite la légitimité de la PMA, rappelant qu’en France, même si cela reste méconnu, l’adoption par une personne célibataire est déjà autorisée depuis 1966.

Plus tard, au cours du débat, il a notamment souligné un manque critique de représentativité au sein de la consultation auprès du CCNE, donnant davantage la parole à « l’homme réactionnaire » qu’à« l’homme ordinaire ».

Une large majorité de Français étant favorable à cette réforme sociétale ( 60 %), il a rappelé que le débat démocratique au sein de la société a déjà été tranché.


«Le Débat d’Europe Soir », Europe 1, le 7 Juin 2018.

Pour regarder l’intégralité du podcast, cliquer ici

GL présente : La famille par contrat

 

Mercredi 6 juin était présenté le deuxième ouvrage de la Collection GenerationLibre – Les PUF, « La Famille par contrat », du juriste Daniel Borrillo. Alors que le Parlement s’apprête à légiférer sur la l’ouverture de la PMA aux couples de femmes, cet événement était l’occasion de revenir sur les aspects historiques, juridiques, et sociaux de « l’institution » familiale

Le constat : le modèle de la famille traditionnelle n’est plus la norme.

Familles nucléaires, monoparentales, homoparentales, recomposées…  la conception traditionnelle de la famille s’est incontestablement effritée.

Aujourd’hui, ce sont les affinités et la notion de projet qui sont devenus les points nodaux du phénomène familial, s’écartant une fois pour toute de considérations naturalistes.

 

Notre proposition : contractualiser les liens familiaux

Interviewé par Pascale Tournier, journaliste à La Vie, l’auteur est revenu sur la nécessité de la part des pouvoirs publics de reconnaître la légitimité de cette diversité familiale en n’établissant plus aucune hiérarchie entre les différents modèles familiaux, afin d’assurer le respect de la liberté et d’égalité

Daniel Borrillo a dressé un historique du droit de la famille et repris les arguments en faveur d’une filiation volontaire et d’une union organisée dans le cercle privée grâce au contrat.

 

L’enjeu : proposer une alternative au conservatisme

Ce modèle contractualiste oppose au familiarisme patriarcal la possibilité de construire des relations fondées sur le consentement libre des intéressés. En découle naturellement tout un ensemble de réformes d’envergures : suppression des régimes matrimoniaux et de la réserve héréditaire, légalisation de la GPA …

Cette contractualisation des liens familiaux offrirait une alternative garante de la pluralité familiale et du respect de la vie privée, face à la montée de la pensée néo-conservatrice.

 

Retrouvez ci-dessous l’intégralité de l’événement. 

Légalisation du cannabis, le débat !

 

Vendredi 25 mai 2018, GenerationLibre organisait un café-débat autour de la publication de son dernier rapport «  Cannabis : Pourquoi et comment légaliser ». Évènement auquel participait le Professeur Amine Benyamina, psychiatre et spécialiste des addictions. Débriefing en trois points.

 

Le constat : la prohibition ne fonctionne pas

Malgré l’interdiction en vigueur depuis les années 1970, 17 millions de Français déclarent avoir consommé du cannabis au moins une fois dans leur vie.

Une consommation qui alimente les trafics, encourage la production de substances plus addictogènes, et concerne les populations les plus vulnérables (jeunes inclus). Une interdiction qui empêche toute régulation et favorise la répression à la prévention.

Notre proposition : légaliser pour mieux protéger

Autoriser la consommation de cannabis à tout adulte responsable est une question de liberté individuelle. Rappeler les risques liés à cette substance et protéger les individus les plus vulnérables relève de la politique publique.

Légaliser pleinement permet de réguler efficacement en : interdisant la consommation aux plus jeunes, encadrant le taux de THC, en régulant les prix pour mieux tarir les trafics, en informantlargement pour permettre des choix éclairés.

Rappelons que le cannabis est moins addictif que l’alcool et le tabac, et qu’il n’est cancérigène que s’il y a combustion.

L’enjeu : construire notre propre modèle

De nombreux pays ont avancé sur le sujet : politiques de dépénalisation et légalisation se multiplient.

A la France de bâtir un modèle prenant en compte l’atout que représentent nos territoires d’Outre-mer, la diversité des graines et l’économie « verte » qui pourrait s’organiser.


Retrouvez l’intégralité du débat dans la vidéo ci-dessous. 

 

Marx sur le terrain !

Public Sénat, Livres & Vous par Adèle Van Reeth, le 4 mai 2018.

 

Vendredi 4 mai, Gaspard Koenig était l’invité de l’emission Livres&Vous sur Public Sénat aux côtés d’Olivier Besancenot. Il s’agissait de la première rencontre entre le fondateur de GenerationLibre et le porte-parole du Nouveau Parti anticapitaliste.

 


Retrouvez l’intégralité de cet échange dans la vidéo ci-dessous (à partir de 27`33)

 

Petit-Déjeuner « prisons ouvertes »

Petit-Déjeuner GenerationLibre, 15 mars 2018, Restaurant ChezVous.

 

Ce matin, curieux, experts et parlementaires étaient présents pour débattre du dernier rapport de GenerationLibre consacré aux « prisons ouvertes ». Le 7 mars dernier à l’Assemblée nationale, la Garde des Sceaux s’étant engagée en faveur de ce système pénitentiaire alternatif, nous avons fait le point sur les origines philosophiques, les spécificités et les atouts de ce modèle. Débriefing en trois points. 

 

La philosophie au fondement des prisons ouvertes.

Au XVIIIe siècle, Cesare Beccaria, auteur de Des délits et des peines(1764), pose les bases du système pénal moderne : un système ayant pour fonction non pas de châtier un crime, mais bien d’éviter sa répétition. Dans Surveiller et Punir, Michel Foucault regrette que cette philosophie n’ait pas été mise en oeuvre dans la conception des centres de détention au XIXe siècle.

En pratique, les prisons ouvertes sont une application concrètede ces principes réformateurs en assurant une peine plus humaine pour le détenu et plus utile pour la société.

Les arguments en faveur de ce système alternatif.

L’établissement ouvert se caractérise par l’absence de précautions matérielles et physiques contre l’évasion (murs, verrous, barreaux, armes, etc.).

Largement en vigueur dans les pays scandinaves, les prisons ouvertes ont fait leurs preuves : moins de récidive, évasions et suicides largement contenus, taux d’emploi meilleur à la sortie, coût journalier inférieur.

Prison ouverte vs. bracelet électronique : quelle fonction pour quelle peine ?

Si le bracelet électronique peut fournir une alternative dans certains cas, la prison ouverte permet d’accompagner les détenus dans une logique de réhabilitation sociale et professionnelle.

Les deux peines ne concernent pas les mêmes profils de détenus. En prison ouverte, les surveillants jouent davantage le rôle de travailleurs sociaux.


Lire le rapport Prisons ouvertes, une réponse à la situation carcérale française ICI

Petit-Déjeuner : Data, tartines et café noir.

Petit-déjeuner GenerationLibre, 8 février 2018, restaurant Chez vous.  

 

Jeudi 8 février, nous étions nombreux pour échanger sur le sujet de la patrimonalité des data lors d’un petit-déjeuner GenerationLibre. Entrée en vigueur du RGPD, pillage des GAFAM, données d’intérêt général, etc. étaient au coeur de la discussion. Débriefing en trois points. 

 

La proposition : de quoi parle-t-on au juste ? 
Nous voulons introduire dans le droit français et européen undroit de propriété des données personnelles. Cette proposition s’inscrit dans le cadre de l’entrée en vigueur du règlement pour la protection des données personnelles (RGPD). Ce modèle permettrait de créer un marché de la donnée où chacun pourrait être rémunéré et où les plateformes seraient soumises à la TVA.

GAFAM / utilisateurs : un troc inéquitable ?
Aujourd’hui nous bénéficions de services gratuits car nous cédons nos données aux plateformes. Ce troc est-il équilibré ? C’est la question que nous avons posée.
Dans le système actuel, nous ne connaissons pas la valeur de nos données. Ce troc peut donc être déséquilibré. Nous proposons une contractualisation entre les utilisateurs et les GAFAM pour sortir de cette opacité.

Données d’utilité publique : quelle gouvernance ? 
Actuellement, la collecte des données par l’Etat se fait de manière sauvage. Police, fisc, santé sont des domaines dans lesquels les données sont sensibles et collectées sans notre consentement. Dans un système de propriété privée, nous conservons la possibilité pour l’Etat de se saisir de données mais il devrait engager une procédure d’expropriation pour cause d’utilité publique.

 


Retrouvez ci-après l’intégralité de l’événement en vidéo.

 

 

#Data : GL contre Facebook, le débat

 

Le Point, 25 janvier 2018.Débat entre Gaspard Koenig et Laurent Solly.

 

Gaspard Kœnig plaide pour que nous soyons propriétaires de nos données. Laurent Solly, directeur de Facebook pour la France et l’Europe du Sud, lui répond.


Lire l’intégralité de l’article : Koenig contre Solly, le débat, en cliquant ici

 

Brexit : Koenig Vs Philippot !

RMC, le 01 décembre 2017.

 

Brexit : la Grande Bretagne a-t-elle commis la plus grande faute de son histoire ?

Retrouvez l’analyse de Gaspard Koenig ainsi que son face à face sur RMC avec Florian Philippot Président du mouvement Les Patriotes.

 

Le libertaire Onfray Vs le libéral Koenig

Le Point, 20 juin 2017.

« Chez Proudhon, je retiens d’abord le concept de résistance à l’Etat central et l’idée de l’auto-organisation locale » nous dit Gaspard Koenig.

« Si on sort Proudhon et Tocqueville des polémiques dans lesquelles ils ont été englués, on découvre qu’ils ne sont pas si éloignés que cela » nous dit Michel Onfray.

Première rencontre entre les deux intellectuels.  Interview exclusive à retrouver dans le Point du 1er juillet 2017.

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