Loi PACTE : quelle entreprise pour demain ?

Dans le dernier numéro de Socialter, Violaine de Filippis, co-auteur de notre note « Objet social » : ne laissons pas le juge moraliser l’entreprise (lire ICI), alerte sur les risques que comportent la loi PACTE actuellement discutée à l’Assemblée nationale.

L’avocate s’inquiète de ce qui devra être mis en œuvre pour remplir la nouvelle obligation faite aux sociétés de prendre en considération les enjeux sociaux et environnementaux, alors que celles-ci doivent déjà respecter les codes de l’environnement et du travail.

« Est-ce que désormais, une entreprise qui refuserait d’ouvrir une crèche pour ses salariés pourra se le voir reprocher ? » Par cette question, elle dénonce des formulations vagues qui conduiraient à une judiciarisation disproportionnée des rapports entre les sociétés et les parties prenantes.

Le magazine rappelle par ailleurs que nous voyons dans la nouvelle définition de l’entreprise, proposée dans le projet de loi, la consécration d’une impuissance de l’Etat qui délègue à l’entreprise la conception du bien commun.

Notre note propose une réécriture différente de l’article 1833 du Code civil pour retranscrire l’existence de normes sociales et environnementales sans ouvrir de risques juridiques.

Pour lire l’article, cliquer ICI.

Macron sur la voie d’un revenu universel ?

 

Dans une vidéo publiée hier soir par la conseillère en communication de l’Élysée, on y voit le président peaufiner, avec son équipe, le discours qu’il doit prononcer aujourd’hui lors du 42e congrès de la Mutualité française. A cette occasion, Emmanuel Macron a évoqué le dossier sensible des aides sociales. Sans mâcher ses mots.

 

« On met un pognon de dingue dans les minima sociaux et les gens ne s’en sortent pas » attaque bille en tête Emmanuel Macron, avant d’ajouter, « Les gens pauvres restent pauvres, ceux qui tombent pauvres restent pauvres. On doit avoir un TRUC qui permet aux gens de s’en sortir ». 

Cela tombe bien, GenerationLibre a ce «TRUC ». Il l’a théorisé, chiffré et même modélisé. Ce «TRUC»… c’est le LIBER. Un revenu universel, neutre sur les finances publiques, devant permettre à chacun de subvenir à ses besoins fondamentaux.

Retrouvez la vidéo de présentation du LIBER ci-après ainsi que nos 2 rapports sur le sujet ICI et

Ya plus qu’à Monsieur Le Président !


#Sondage : les Français et le libéralisme

 Le 4 juin 2018

 

Pour la quatrième année consécutive, l’Ifop a réalisé sa quatrième vague de sondage sur « Les Français et le libéralisme » pour le compte de GenerationLibre et l’Opinion. Retour sur les grands enseignements de cette étude.

 

  • « Libéralisme » : « quelque chose que l’on aime »

Le mot « libéralisme » suscite, comme les années précédentes, l’adhésion de 57% des Français. Un résultat d’autant plus intéressant si l’on affine en fonction de l’âge des sondés : ce sont 69% des 18-24 ans et 62 % des 65 ans et plus qui plébiscitent le « libéralisme ». 

Ce sont par ailleurs les détenteurs du CEP et/ou du BEPC et les Français en cours d’études qui disent apprécier cette notion (à 63% et 65 % respectivement), contre 52% des sondés ayant atteint le premier cycle du supérieur.

  • Une confusion persistante sur le sens doctrinal 

Malgré l’adhésion d’une partie des Français au mot « libéralisme », ces derniers peinent toujours, dans leur globalité, à définir correctement cette notion. En témoigne les personnalités politiques françaises qui sont jugées incarner le mieux cette doctrine. 

Selon les sondés, c’est Emmanuel Macron qui occupe la première position (20 %) loin devant Edouard Philippe (6%). Plus surprenant, Marion Maréchal occupe la quatrième place. Quant à Marine Le Pen et Laurent Wauquiez, ils occupent conjointement la sixième place. A l’inverse, le libéral-libertaire Daniel Cohn-Bendit, comme il se définit lui-même, se retrouve en queue de peloton, cité par seulement 4 % des sondés. 

Quant à l’action menée par le gouvernement, 35% des sondés jugent la politique d’Emmanuel Macron et du gouvernement d’Edouard Philippe trop libérale. 41 % des moins de 35 ans partagent cet avis contre 31 % pour les 35 ans et plus. Parmi les catégories socio-professionnelles inférieures (employés et ouvriers), ils sont 40 % à estimer au contraire que la politique du gouvernement n’est pas assez libérale, contre 28 % pour les catégories socio-professionnelles supérieures ( PCS +) . 

A ce titre, le niveau de diplôme semble un paramètre déterminant : les détenteurs du CAP et/ou du BEP sont 46% à juger la politique actuelle du gouvernement pas assez libérale, contre 22 % pour ceux ayant réalisé au moins un 2 ème cycle du supérieur. 

Un travail de pédagogie sur ce qu’est véritablement le libéralisme nécessite, plus que jamais, d’être poursuivi. Le combat d’idées demeure essentiel pour que les idées libérales gagnent en visibilité et en soutiens. C’est ce à quoi s’emploie GenerationLibre au quotidien.

  • Revenu universel : un « effet Hamon » ?

Alors que 60 % des sondés étaient favorables à la mise en place d’un revenu universel en 2015, ils ne sont que plus que 45 % aujourd’hui. La candidature de Benoît Hamon durant les élections présidentielles n’est probablement pas étrangère à cette diminution. En témoigne la coloration très à gauche des sondés en faveur du revenu de base : 73 % des sympathisants de la France Insoumise se déclarent en faveur de cette mesure, malgré l’opposition de Jean-Luc Mélenchon à l’idée. Parmi les sondés s’estimant proches des Républicains, seuls 26 % soutiennent le revenu universel. 

Le facteur générationnel n’est pas neutre non plus : 57 % des 18-24 ans y sont favorables contre 72 % des 65 ans et plus qui y sont opposés. Quant aux travailleurs indépendants, conscients de la nécessité de nouvelles protections appropriées aux nouvelles formes de travail, ils sont 53 % à soutenir le revenu universel. 

Ces résultats traduisent la nécessité de renforcer le travail de diffusion de la version libérale du revenu universel, que GenerationLibre propose notamment depuis 2014 avec le LIBER. Il apparaît de plus en plus urgent de « débenoîtiser » le revenu de base pour montrer que des options alternatives crédibles existent.

  • Protection des données personnelles : une opinion publique de plus en plus vigilante

Parmi les libertés considérées comme les moins garanties en France, la protection des données sur Internet occupent la deuxième place (65 %), juste derrière l’égalité devant la loi (67 %). Malgré la récente entrée en vigueur du RGPD, cette prise de conscience des menaces portant sur nos données personnelles gagne du terrain, 

Les travaux de GenerationLibre en faveur d’un droit de propriété sur les données personnelles s’inscrivent dans cette tendance. 


Retrouvez ICI l’intégralité de l’étude. 

 

Nouveau DG pour GL !

Jusqu’alors économiste chez Bloomberg, Maxime Sbaihi rejoint GenerationLibre comme directeur général. Spécialiste des politiques monétaires et fin connaisseur des institutions européennes, il nous livre ici ses ambitions pour le think tank. Entretien. 


  1. Vous quittez Bloomberg et Londres pour GenerationLibre et Paris. Pourquoi ce choix ? 

Maxime Sbaihi : Après 4 ans passés à la City, j’étais à la recherche d’un nouveau défi, de quelque chose qui m’éloigne de l’épuisante immédiateté des marchés financiers pour me rapprocher de la réflexion de fond – et pas que sur l’économie. Quand Gaspard m’a proposé de prendre la direction de Génération Libre je n’ai pas hésité longtemps. Je connais bien Génération Libre pour être membre depuis plusieurs années et avoir parfois aidé en sous-main. Le combat que mène l’équipe est admirable et j’ai envie d’en faire partie. Quitter Londres n’a pas été facile mais l’ambiance a changé depuis mon arrivée en 2014. On mange du Brexit matin, midi et soir, ça devient indigeste.

 

  1. Beaucoup perçoivent encore la pensée libérale comme une doctrine philosophique conservatrice sur les questions de société, vecteur d’inégalités, proche des milieux bancaires et disciple du grand capital. Comment l’expliquez-vous ? Sur ces sujets et dans la continuité du travail engagé depuis 5 ans, quelles seront vos priorités ?

MS : En France, le libéralisme a toujours été très mal défendu, avec peu de porte-paroles. On a oublié la doctrine philosophique, pourtant née en France, et on a gardé une image fausse et purement économique de coupes budgétaires et de la dérégulation financière. Il faut ramer à contre-courant de décennies de caricatures pour rappeler que le libéralisme c’est justement la lutte contre les rentes, contre l’esprit de tribu, contre ce qui empêche l’autonomie de l’individu. On ne choisit pas où, quand et comment on nait, mais on doit pouvoir choisir comment vivre sa vie afin de la vivre pleinement. L’un des leitmotivs de Génération Libre, vivre et laisser vivre, prend tout son sens. Ma priorité c’est de faire porter cette voix plus loin, de manière concrète et intelligente, avec de nouvelles têtes. Tous les renforts sont les bienvenus !

 

  1. Contrairement à leurs homologues anglo-saxons et européens, les think tanks français, leurs rôles, leurs travaux, demeurent méconnus du grand public. Quelles sont vos ambitions pour GenerationLibre, en France et en Europe ?

MS : La France n’a pas une tradition de think-tanks comme au Royaume-Uni où ils nourrissent les réflexions et l’action politique. Peut-être est-ce parce que là-bas ils préfèrent les idées aux idéologies et qu’ici c’est l’inverse. Les think-tanks sont pourtant indispensables au débat public, surtout à l’heure où les partis politiques semblent avoir abandonné la réflexion créative. Les travaux de Génération Libre sur le revenu universel ou sur la patrimonialité des données sont remarquables. Les sujets ne manquent pas et il faut viser plus large et communiquer mieux pour atteindre le grand public, et notamment les nouvelles générations. Il faut aussi être davantage présents à Bruxelles pour peser sur les décisions. L’échelle nationale n’est pas toujours la plus pertinente, on le voit bien avec les données personnelles.

#Seasteading : Gaspard Koenig entre dans l’aventure

 Le Figaro, le 21 mai 2018.

 

Gaspard Koenig vient d’être nommé « conseiller spécial chargé de la gouvernance » auprès de l’équipe de Blue Frontiers qui, aux côtés du Seasteading Institute, développe un programme d’îles artificielles dans le Pacifique.

 

Retrouvez dans le Figaro ce dossier sur la mise en oeuvre de ce projet d’avant garde où se mêlent utopie libertarienne et progrès technologique. Une occasion rêvée pour mettre enfin en pratique nos idées.


Pour l’article du Figaro : « En Polynésie française, le projet fou d’une île libertarienne », cliquer ICI.

« je suis contre la propriété des data ».

Le Figaro, le 13 mars 2018.

 

Lors d’un débat organisé le 13 mars par l’organisation professionnelle Syntec Numérique, le secrétaire d’État au Numérique Mounir Mahjoubi a pris position à l’encontre du concept de patrimonialité des données.

 

L’ancien président du Conseil national du numérique (CNNum) s’est d’ailleurs accordé avec la présidente de la CNIL, Isabelle Falque-Pierrotin. «La donnée personnelle n’est pas une commodité», on-t-ils maintenu face à Gaspard Koenig.


 

« Chaque citoyen devrait pouvoir vendre ses données »

Les Echos, le 7 janvier 2018, interview de Gaspard Koenig, Président de GenerationLibre.

 

Le think-tank Génération Libre va publier dans quelques semaines un rapport prônant un droit de propriété privée des données personnelles. Son président Gaspard Koenig explique aux « Echos » pourquoi les citoyens doivent pouvoir vendre leurs données et choisir celles qu’ils souhaitent conserver.

 

Les Échos : Vous voulez promouvoir un droit de propriété privée pour les données personnelles. Pourquoi ?

Gaspard Koenig : Il s’agit de rendre aux citoyens ce qui leur appartient. Tous les jours nous acceptons des dizaines de cookies sur nos ordinateurs et cliquons « ok » sur des conditions d’utilisation léonines qui nous dépossèdent de nos données personnelles, y compris les plus intimes. Or si la data est bien cet « or noir » du 21ème siècle, il n’y a pas de raison de ne pas payer les producteurs – nous – sans laisser aux raffineurs (les agrégateurs et les plates-formes) l’intégralité des revenus liés à l’exploitation des data.

Décentralisation : GL prend Macron au mot

Ouest France, le 29 novembre 2017.

 

GenerationLibre a bien noté la volonté du Président de la République de repenser l’ensemble de la fiscalité locale. Dans un entretien à Ouest France, Gaspard Koenig développe les propositions du think-tank en faveur de l’autonomie fiscale totale des communes.

Libres de fixer l’impôt, elles ne recevraient plus aucune dotation de l’État et auraient la possibilité de faire faillite. Utopie ? Provocation ?  Gaspard Koenig explique.

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