La liberté face à la vidéosurveillance. – Gaspard Koenig vs Nicolas Bouzou

Dans Le Figaro, Gaspard Koenig livre un point de vue différent de Nicolas Bouzou sur la vidéosurveillance. Entre « utilitaristes » et « individualistes », la famille libérale est divisée.

 

Pour Gaspard, la société de surveillance telle qu’imaginée dans les dystopies du siècle précédent est en passe de devenir réalité. En cause, les progrès technologiques utilisés en Asie comme des solutions acceptables à l’insécurité dénoncée par la population.

Selon Gaspard, le passe sanitaire est un premier glissement vers ce « modèle asiatique » qui séduit les gouvernants français. À la tradition confucéenne de négation de l’individu ou à la recherche d’une maximisation du bien-être collectif, Gaspard préfère un libéralisme classique attaché à la protection de l’individu.

« À l’âge industriel, nos sociétés occidentales estimaient que la croissance du PIB allait de pair avec le respect des droits fondamentaux. Désormais, l’émergence de l’intelligence artificielle, qui exige d’accumuler et de centraliser toujours plus de données personnelles, change la donne. »

Tolérant la vidéosurveillance de manière encadrée, Gaspard redoute en revanche les excès liberticides de l’introduction de la reconnaissance faciale si l’on n’établit pas de ligne rouge. Il plaide pour une voie européenne indépendante qui s’oppose clairement au contrôle social mis en place en Chine. Il salue la Californie qui interdit l’usage à titre préventif de l’IA par la police ou le projet de directive de l’UE qui souhaite l’encadrer.

Gaspard appelle au respect de la vie privée quoi qu’il en coûte et àne pas céder à toutes les opportunités, y compris économiques, offertes par l’IA : « Nous devons continuer d’affirmer que la seule société qui mérite d’être vécue est une société libre, quitte à accepter un certain ralentissement ».

« Il faut laisser le plus de liberté possible aux citoyens dans leurs choix, même quand ceux-ci provoquent des externalités gênantes pour le reste du groupe. Dans le sillon de John Stuart Mill ou de Tocqueville, forgeons un droit à l’errance, à l’erreur, au faux pas et à la divergence. »

Face à l’individualisme de Gaspard, Nicolas Bouzou est moins inquiet des risques de l’intelligence artificielle. À ses yeux, tant que la technologie n’est pas utilisée à des fins politiques, tel que proscrit dans tout État de droit, la vidéosurveillance comme le passe sanitaire ne sont pas liberticides et constituent même un outil de « liberté réelle ».

Gaspard voit dans la reconnaissance faciale un outil d’une puissance inégalée qui ouvre la voie à une justice prédictive. Et il conclut : « Il n’y a pas de fatalité à cette société de surveillance. Il faut que des voix s’élèvent, et la contestent. »


Pour retrouver l’entretien de Gaspard, cliquer ICI.

Pour la chronique « Reconnaissance faciale : bienvenue à Pékin-sur-Seine », cliquer ICI.

Pour s’informer sur notre lutte contre le fichier TES, cliquer ICI.

Pour retrouver notre rapport « Aux data, citoyens ! », cliquer ICI.

 

Publié le 04/11/2021.

« Éric Zemmour est impardonnable » – Gaspard Koenig

Dans Les Échos, Gaspard Koenig s’attaque à Éric Zemmour qui fixe le tempo de la campagne présidentielle et séduit une certaine bourgeoisie au seul argument de son érudition.

 

Éric Zemmour est sur toutes les lèvres et suscite les plus grandes divisions au sein de l’électorat français. Sa stratégie de saturer l’espace médiatique semble fonctionner. Ainsi que celle de son positionnement sur les terrains de l’électorat populaire du RN et bourgeois de LR.

Malgré des propos outranciers, il parvient à séduire les milieux bourgeois de centre-droit qui vantent sa grande culture et qui ne se seraient jamais permis de voter pour Marine Le Pen.

« Son élection mettrait littéralement le pays à feu et à sang. Après l’abolition de l’édit de Nantes par Louis XIV et la promulgation du statut des Juifs par Pétain, la France ne peut-elle apprendre de ses erreurs ? »

S’il est indéniable qu’Éric Zemmour est cultivé, ses références littéraires, philosophiques et scientifiques ne sont pas légion. Sa culture, qui se limite essentiellement à l’histoire de France, a pourtant été discutée par des historiens comme Gérard Noiriel qui ont à maintes reprises pointé certaines de ses affabulations.

Jean-François Revel explique dans « La connaissance inutile » que l’intellectuel n’est qu’un homme parmi les hommes, soumis aux mêmes passions et avide de coups d’éclat, mais qu’il se distingue dans sa capacité à nier le réel. Comme Sartre qui idéalisait l’URSS en son temps, Éric Zemmour fantasme une France au bord de l’extinction.

« M. Zemmour occupe aujourd’hui le rôle des déconstructionnistes qu’il exècre tant : il présente les faits d’actualité sous le prisme déformant de catégories grossières. »

Dans ses Mémoires, le Général de Gaulle, dont Éric Zemmour revendique l’héritage, raconte pourquoi il n’a accordé ni grâce ni commutation au grand écrivain fasciste que fut Robert Brasillach, affirmant que « dans les lettres, comme en tout, le talent est un titre de responsabilité ».

Les qualités rhétoriques d’Éric Zemmour le rendent deux fois plus responsable et d’autant plus coupable. Il mérite dès lors une réponse dont la fermeté doit être égale à la violence que peuvent engendrer ses propos. Face à Éric Zemmour, Gaspard est candidat au débat.


Pour lire la chronique de Gaspard « Le dessein doublement impardonnable de M. Zemmour », cliquer ICI.

 

Publié le 03/11/2021.

Un président devrait faire ça – Gaspard Koenig

Pour Le Point, Gaspard Koenig dresse un portrait du président idéal pour la France aux antipodes de « l’homme providentiel » que les Français attendent tous les cinq ans.

 

Le président de GenerationLibre et fondateur de SIMPLE fait le constat d’un statut de président de la République qui a perdu de sa superbe, tel que dessiné en 1958 par le Général de Gaulle, et qui est aujourd’hui l’objet d’une hyperpersonnalisation. On attend tout du président de la République, qui commente et décide intempestivement, depuis Paris, telle que le veut la tradition jacobine.

« Prenant acte de la faillite du jacobinisme, notre président mettra fin à la « tutelle administrative » qui indignait déjà Tocqueville. »

Gaspard imagine un changement d’approche qui permettrait « le sursaut » libérateur dont la France a besoin. Le président ne s’attarderait plus sur les affects quotidiens de chacun mais prendrait des grandes mesures de déconcentration du pouvoir. Il commencerait par prendre un virage girondin en accordant une large autonomie aux collectivités locales.

Il déciderait de rendre au Parlement son honneur et sa grandeur, afin qu’il exerce son rôle de contre-pouvoir législatif, fondement de l’État de droit. Le président retrouverait son rôle de stratège, au-dessus des partis, et relèguerait au gouvernement la gestion des affaires courantes.

« Lassé des grands plans de transformation qui ne débouchent que sur des couches bureaucratiques supplémentaires, il aura à cœur de faire moins pour son pays, plutôt que plus. »

Enfin, et c’est là la mère des batailles, le président mettrait un terme à l’excès de normes, dénoncé de toutes parts, et qui ne cesse de se renforcer au fur et à mesure des mandats. Il changerait le rapport des citoyens à la loi, en éradiquant les lois et règlements illisibles tout au long de son quinquennat.

Ce serait donc l’opposé de ce pour quoi les Français ont toujours voté. Ce serait un président moderne, modeste, qui n’aime pas le pouvoir mais qui a la conviction chevillée au corps de pouvoir simplifier la vie de tous les Français. Non pas un président normal mais un président simple.


Pour lire l’article « Le président idéal ? Moderne, modeste », cliquer ICI.

Pour lire la tribune « La simplification administrative ne doit pas être une énième promesse électorale de l’élection présidentielle 2022 », cliquer ICI.

 

Publié le 29/10/2021.

Simplification normative : Gaspard Koenig dans les pas de Portalis

Dans une tribune pour Le Monde, Gaspard Koenig appelle à une révolution normative, projet mûri de longue date qu’il dévoilera lors d’un meeting politique organisé par le mouvement SIMPLE le lundi 15 novembre.

 

Pour Gaspard, président de GenerationLibre et fondateur de SIMPLE, la France souffre de son excès de bureaucratie, fardeau dont on se lamente depuis le XVIe siècle, de Montaigne à Pompidou, en passant par Tocqueville. L’hypertrophie normative est un triple enjeu qui relève de la justice sociale, de la liberté et de la démocratie. Gaspard estime que ce thème doit structurer le projet qu’il faut pour la France, et compte l’imposer dans le débat public pour 2022.

« Quand on vit dans les clous, quand on peut compter sur ses relations pour débrouiller les situations délicates, quand on a les moyens de s’offrir un expert-comptable ou un juriste spécialisé, la complexité se limite à une irritante paperasserie. »

Le principe de la loi est d’assurer l’égalité entre les citoyens mais son illisibilité induit une distinction entre initiés et exclus du système. Les instances du pouvoir central perdent en légitimité et deviennent coupables au regard des citoyens, et ce, à tous les niveaux : préfectures, ministères parisiens, Union européenne.

« Nous ne pourrons véritablement inverser la logique de bureaucratisation qu’à condition de changer d’état d’esprit, et d’accepter au sein de nos sociétés démocratiques la part d’incertitude qui accompagne toute existence. »

Le souci de simplification de l’action publique est au cœur des propositions que GenerationLibre développe depuis 2013, du revenu universel au principe de subsidiarité ascendante en passant par un code du travail simplifié. Dès 2017, notre think-tank avait publié une note « Pour une révolution normative » signée Jean-Ludovic Silicani, co-auteur de la tribune.

Aujourd’hui c’est au travers de SIMPLE, nouveau parti politique distinct de GenerationLibre, que Gaspard Koenig s’emploie à peser sur le cours politique du pays, tandis que notre laboratoire d’idées continuera, de façon non partisane, à porter de nouvelles idées dans le débat public.

 

 

Rendez-vous le 15 novembre prochain pour la présentation d’un projet politique ambitieux de simplification inspiré des principes de Portalis, co-rédacteur du Code civil napoléonien.


Pour s’inscrire au meeting du 15 novembre, cliquer ICI ou ICI.

Pour lire la tribune « La simplification administrative ne doit pas être une énième promesse électorale de l’élection présidentielle 2022 », cliquer ICI.

Pour lire notre note « Pour une révolution normative, sortir de l’effort réglementaire », cliquer ICI.

 

Publié le 28/10/2021.

Passe sanitaire : « Ne cédons pas aux sirènes du biopouvoir » – Gaspard Koenig

Face à l’instauration d’un nouveau principe de « vigilance sanitaire », Gaspard Koenig alerte dans Les Échos sur notre entrée progressive dans une société de contrôle.

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Gaspard constate que, grâce au développement d’un vaccin efficace et à l’amélioration des traitements, la situation sanitaire est sous contrôle. Dès lors, il serait temps de lever les mesures d’exceptions, attentatoires à nos libertés, comme le passe sanitaire, qui a rempli la mission officieuse prescrite par le Gouvernement : une obligation vaccinale dissimulée, sous peine d’une « désocialisation quasi totale ». Cet avis est partagé par le Conseil scientifique qui déclare par ailleurs que le passe sanitaire est peu efficace pour lutter contre la propagation de la Covid.

« La Covid passera, mais les structures de pouvoir mises en place risquent fort de lui survivre. »

Et pourtant, le Gouvernement, qui vient de légiférer sur le concept vague de « vigilance sanitaire », souhaite encore prolonger – voire augmenter – ses prérogatives issues de l’état d’urgence « tant que la Covid sera là » dixit le ministre Olivier Véran. « Autrement dit pour toujours » lui répond Gaspard.

Une prolongation indéfinie et disproportionnée de mesures d’exceptions contre laquelle Gaspard alertait dès le début de l’épidémie. À l’appui des thèses énoncées par Michel Foucault dans « Histoire de la folie », Gaspard redoute que perdure un biopouvoir qui se justifierait par la découverte ininterrompue de nouveaux variants ou la crainte de l’apparition de virus inconnus, ainsi que par les menaces environnementales et sécuritaires.

« Pour Foucault, le biopouvoir représente l’avènement d’une surveillance généralisée, où l’individu deviendrait son propre geôlier, où il accepterait de sacrifier sa dignité de citoyen sur l’autel du principe d’utilité. »

Ces mesures ont deux conséquences. Elles habituent les citoyens, las, aux contrôles quotidiens et à l’obéissance à un pouvoir central. Elles mettent à mal le fonctionnement démocratique de nos institutions, en particulier du Parlement, et réduisent les contre-pouvoirs, comme le rappellent le Conseil d’État et la Défenseure des droits.

Pour Gaspard, il est donc urgent de réaffirmer que notre société, qui se scinde chaque jours davantage entre « majorité docile en liberté surveillée » et « frange rebelle qui prendra le maquis », doit accepter l’idée de risque, sans quoi elle se condamne aux dérives autoritaires et au déclin de la démocratie.


Pour lire la chronique de Gaspard, cliquer ICI.

Pour lire la tribune de Vincent « Le pass sanitaire doit finir aux oubliettes », cliquer ICI.

Pour retrouver notre Observatoire des Libertés Confinées, cliquer ICI.

Pour retrouver notre note d’analyse sur le coût des confinements « Années de vie gagnées, années de vie perdues », cliquer ICI.

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Publié le 27/10/2021.

Manger « français » : une fausse bonne idée ?

Dans Les Échos, Vincent Delhomme et Benjamin Jan expliquent que privilégier un produit français ne se justifie pas systématiquement. Ni pour la planète, ni pour notre santé, ni pour nos agriculteurs, ni pour notre économie.

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D’après les deux doctorants à l’UCLouvain et à l’Université de Liège, la tendance actuelle au manger local s’explique davantage par un patriotisme du ventre que par des arguments indiscutables.

« Si l’on souhaite limiter son empreinte carbone, il sera toujours préférable d’acheter une tomate espagnole qu’une viande française issue d’un élevage intensif. »

Vincent et Benjamin rappellent que l’agriculture française est très largement exportatrice avec plus de 6 milliards d’excédents commerciaux en 2020. Prôner une consommation nationale encouragerait les autres pays à faire de même, affaiblissant l’agro-alimentaire français. D’ailleurs, rappellent-ils, acheter français n’améliorera pas la rémunération des agriculteurs sans effort des distributeurs. Au passage, circuit court ne veut pas dire circuit national, en particulier dans les petits pays et les régions transfrontalières. En allant en Belgique, le Lillois fait bien du circuit court !

« Privilégier un produit français peut se justifier dans certaines situations, mais devrait résulter d’une démarche objective plutôt que d’un pur réflexe cocardier. »

En matière d’émissions de gaz à effet de serre, Vincent et Benjamin soulignent que le transport de longue distance pollue moins que le type de production, de consommation, ou certaines utilisation des sols. Pour la planète, mieux vaut cesser de manger de la viande qu’arrêter d’importer des aliments. Non content de faire erreur quand il encourage aveuglément le « manger français », l’État court finalement le risque de violer la protection européenne de la concurrence, qui permet pourtant d’imposer nos standards d’hygiène et de sureté alimentaire aux produits importés.


Pour lire la tribune de Vincent et de Benjamin Jan, cliquer ICI.

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Publié le 25/10/2021.

Le pass sanitaire doit finir aux oubliettes

Dans L’Express, Vincent Delhomme explique son opposition à la prolongation du pass sanitaire et du régime transitoire de sortie de l’état d’urgence.

 

Si d’après Vincent, le pass a été un outil efficace pour accélérer le processus de vaccination, le conseil scientifique rappelle que son efficacité dans la lutte contre la pandémie reste limitée. Dès lors, son maintien alors que la population française est largement vaccinée pose question, d’autant plus que le contexte sanitaire semble s’améliorer.

Vincent rappelle que le pass sanitaire présente un caractère dystopique et « nous fait entrer un peu plus dans une ère de surveillance généralisée ». Sa mise en place a engendré une discrimination dans l’espace sociale : si l’instauration d’un pass sanitaire dans l’urgence pouvait s’entendre, il est grand temps désormais de le faire disparaître.

« Le passe sanitaire, adopté dans l’urgence, a joué son rôle. Il est grand temps qu’il finisse aux oubliettes. »

Vincent rappelle par ailleurs que la prolongation du régime transitoire de sortie de l’état d’urgence sanitaire, également prévue par le projet de loi, octroierait des pouvoirs digne d’un état d’urgence au Premier ministre. Ces pouvoirs exceptionnels qui s’exerceraient dans le contexte très particulier de l’élection présidentielle font craindre un usage excessif par l’exécutif.

Vincent note également que notre pays s’est habitué aux états d’urgence. D’après lui, le continuum des menaces (terrorisme, urgence écologique, crise sanitaire) « ne peuvent justifier de mettre nos institutions sous cloche de manière permanente ». Vincent appelle donc le Gouvernement a tenir compte des conclusions de l’étude 2021 du Conseil d’État – pour laquelle il a été consulté – qui invitent à un usage plus modéré des états d’urgence, afin de garantir davantage « le respect de l’État de droit et l’équilibre démocratique ».

Aux yeux de Vincent, la vaccination n’en reste pas moins indispensable pour lutter contre l’épidémie. À ce titre, il voit, dans l’obligation vaccinale, « la solution la plus honnête, la plus philosophiquement satisfaisante et la moins dangereuse, même si elle n’est pas idéale, est celle de l’obligation vaccinale ».


Pour lire la tribune de Vincent, cliquer ICI.

Pour retrouver notre Observatoire des Libertés Confinées, cliquer ICI.

Pour consulter l’étude annuelle 2021 du Conseil d’État sur les états d’urgence, cliquer ICI.

 

Publié le 21/10/2021.

Revenu universel, idée universelle ?

Dans Les Échos, Gaspard Koenig rend hommage aux travaux de notre expert Marc de Basquiat qui a largement contribué à la diffusion de l’idée d’un revenu universel en France.

 

D’après Gaspard, si l’idée d’un revenu universel commence à émerger en France, c’est grâce aux efforts acharnés de Marc de Basquiat. Celui-ci s’efforce depuis de nombreuses années à diffuser son modèle auprès auprès d’un maximum d’interlocuteurs sans se préoccuper de leurs horizons idéologiques. Il a ainsi rallié à sa cause des économistes comme Lionel Stoléru et François Bourguignon, des politiques allant de la très catholique Christine Boutin dans les années 2000 jusqu’aux candidats en 2017, de gauche comme de droite, Benoit Hamon et Nathalie Kosciusko-Morizet, tout autant qu’il a créé le débat avec l’OFCE, la Fondation Jean-Jaurès ou encore le Grand Orient de France. Il se murmure même qu’il aurait l’oreille du Pape.

« Pour rationaliser le système, éradiquer la grande pauvreté et émanciper les individus, le revenu universel s’avère la solution la plus élégante, la plus efficace, la plus juste. »

Si ce combat a été et est toujours si difficile à mener, c’est en grande partie parce que « la tuyauterie socio-fiscale française » est extrêmement complexe. Il n’en reste pas moins, d’après Gaspard, que la mise en place d’un revenu universel est indispensable pour résoudre les injustices sociales causées par la bureaucratie, simplifier le système complexe et conditionné des aides existantes et émanciper les individus. D’où l’importance des travaux de Marc qui a déployé ses talents d’ingénieur afin de concevoir un modèle de revenu universel à la fois applicable et soutenable.

« Au fond, peu importe l’écume des élections : seul compte le travail des idées, lent et souterrain. »

Bien que la mise en place d’un revenu universel ait encore politiquement du chemin à faire, Marc a réussi à faire mûrir cette idée dans l’opinion publique. C’est grâce à une adhésion populaire de plus en plus forte à son modèle qu’il espère créer à terme un consensus politique et forcer la main du Parlement. Le vote récent d’une résolution portée à l’Assemblée Nationale par la députée Valérie Petit lui donne pour l’instant raison.

À l’instar de Marc, GenerationLibre se mobilise quotidiennement pour faire avancer de multiples idées et propositions dans le débat public.


Pour lire la chronique de Gaspard, cliquer ICI.

Pour retrouver notre billet « Comprendre le socle citoyen », cliquer ICI.

Pour retrouver notre rapport « Liber : un revenu de liberté pour tous », cliquer ICI.

 

Publié le 20/10/2021.

Écologie : Il faut sauver la liberté d’entreprendre !

En réponse à une tribune qui propose ni plus ni moins que sa suppression au nom de l’écologie, Cyril de Sousa Cardoso défend la liberté d’entreprendre dans Le Figaro Vox .

 

Certains défenseurs de la cause écologique proposent l’idée des tribunaux d’existence visant à évaluer et empêcher si besoin la création d’un projet entrepreneurial.

Alors que le climat devient l’enjeu prioritaire pour les courants politiques de tous bords ou presque, les militants écologistes les plus radicaux jugent tous les moyens bons pour parvenir au défi de la neutralité carbone, quitte à sacrifier les libertés les plus élémentaires. GenerationLibre a tenu à réagir.

« Un jury aurait-il laissé les frères Wright décoller de la plage de Kill Devil pour le premier vol motorisé de l’histoire ? »

Cyril se pose en défenseur du libre-entreprenariat, vecteur d’innovation à travers les âges, comme l’imprimerie de Gutenberg en 1454 ou le premier vol motorisé par les frères Wright en 1903.

Ces progrès ont été rendus possibles par la liberté qu’ont su trouver et utiliser leurs concepteurs. Plutôt que de lutter contre le dérèglement climatique, les promoteurs de ces tribunaux d’existence s’attaquent surtout aux principes libéraux, travestissant le défi environnemental à des fins idéologiques.

« À travers les mécanismes de prix carbone, de taxes pigouviennes, de droits des animaux, d’information ou encore d’éducation, une écologie de progrès est possible, associant économie de marché, liberté d’entreprendre et prise en compte des externalités. »

Il faut rappeler les bénéfices que la civilisation moderne a apporté à la vie sociale, en matière de réduction de la grande pauvreté, d’augmentation de l’espérance de vie et de la richesse matérielle.

L’urgence est plutôt d’établir des politiques publiques pour prendre en compte les externalités négatives des modes de production.


Pour lire la chronique de Cyril, cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « Ne laissons pas le juge moraliser l’entreprise », cliquer ICI.

 

Publié le 14/10/2021.

« Less is more ! » – Gaspard Koenig

Dans Les Échos, Gaspard Koenig invite à repenser les aspirations de nos sociétés européennes par un dépouillement qui nous libèrerait de nos excès sans céder aux lubies de la décroissance.

 

Et si « assurer un surcroît permanent » n’était pas l’objectif principal d’un gouvernement ? Répondant au slogan « Cinq ans de + » du parti présidentiel, Gaspard Koenig nous invite à cesser de considérer l’accumulation des normes et des lois, l’augmentation de la productivité et les « chiffres du PIB » comme objectifs de société.

« Le « – » pourrait représenter un véritable projet politique postindustriel pour l’Europe, face au modèle asiatique d’hyperproductivisme. »

Il ne s’agit pas, dit-il, de prôner la décroissance, mais de reconnaitre que les excès de l’accumulation pèsent sur notre qualité de vie. Dans la société, c’est l’empilement des règles et des injonctions de toutes sortes qui oppresse l’individu. Dans l’intimité, l’abondance théorisée par François-Xavier Oliveau pousse l’individu à la surconsommation directement responsable d’une pollution excessive ainsi qu’à l’abrutissement qui nuit à l’expression de son libre-arbitre.

« Il faut définir ce qui nous encombre et l’éliminer. »

Penser moins est, d’après Gaspard, contre-nature : « la tendance à l’accumulation » est un trait atavique à l’espèce humaine. Mais le dépouillement est aussi une conception de la sagesse « qui transcende les siècles » et qui invite à la recherche d’une pleine connaissance de soi.

Les technologies et le système économique, créateurs de notre abondance, nous asservissent ; elles pourraient pourtant nous libérer. Et si on essayait « Cinq ans de – » ?


Pour lire la chronique de Gaspard, cliquer ICI.

 

Publié le 13/10/2021.

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