Fermez les guichets, place au revenu universel !

Notre expert François-Xavier Oliveau développe sur le plateau d’Interdit d’interdire l’idée d’un revenu universel réaliste, porté dans le débat parlementaire par Valérie Petit.

 

Sur le thème « Les entreprises doivent-elles faire un effort sur les salaires ? », François-Xavier Oliveau défend l’économie de marché, « qui n’est pas un jeu à somme nulle », pour sa capacité à générer de grands talents et innovations.

En écho à son dernier livre, François-Xavier constate l’ère de l’abondance que l’on vit et le niveau de vie de la population qui n’a jamais été aussi haut, mais qui nécessite des ajustements en matière de protection sociale.

« Vous avez plein de différents guichets, et on pourrait complètement restructurer cela autour d’un revenu socle de 500 euros. »

Il existe de nombreuses allocations d’un montant de 500 euros (RSA, partie redistributive des allocations chômage, prise en charge d’un emploi aidé, réduction Fillon, régime moyen des intermittents, etc.) qui dépendent d’un statut et que l’on perd quand on retrouve un travail.

Pour une protection sociale beaucoup plus « englobante, stable, simple et donc moins coûteuse pour l’État », le revenu universel est une mesure sérieuse de lutte contre la pauvreté et financièrement réaliste car à budget constant.


Pour visionner l’émission, cliquer ICI.

Pour retrouver notre rapport « Liber : un revenu de liberté pour tous », cliquer ICI.

Pour retrouver notre billet « Comprendre le socle citoyen », cliquer ICI.

 

Publié le 12/10/2021.

Décentralisons l’université – Erwan Le Noan et Florent Bayle

Florent Bayle et Erwan Le Noan reviennent dans une tribune publiée dans Le Figaro sur la sortie de notre rapport « Libérer l’université ».

 

Depuis les réformes de l’université sous le quinquennat Sarkozy, aucun plan ambitieux de réforme de l’université publique n’a vu le jour. Florent et Erwan rappellent que l’université publique en a pourtant besoin. Car si elle possède des atouts indiscutables et qu’elle affiche des résultats honorables, l’université publique suit une tendance longue de perte d’attractivité. Erwan et Florent pointent même une crise de l’université, qui dissimule une « crise sociale et démocratique ».

« Pour qu’elle redevienne attractive, ouvrir de réelles opportunités à tous les jeunes Français et éviter une fuite des cerveaux, il faut libérer l’université. »

Face à ce lent déclin, nos experts ont travaillé sur quatre propositions afin de redynamiser l’université publique.

Tout d’abord, réformer la gouvernance. Ils proposent une gouvernance décentralisée, et la séparation des compétences d’enseignement et de gestion.

D’autre part l’autonomie pédagogique, avec en particulier l’instauration d’une sélection à l’entrée afin de faire diminuer le taux d’échec en licence.

Ensuite une autonomie dans la gestion des ressources humaines. Nos experts veulent abroger la grille de salaires des enseignants afin de récompenser le mérite, favoriser l’attractivité et l’émulation.

Enfin, une autonomie financière qui encourage les universités à diversifier leurs sources de revenu par des partenariats avec le privé ou par la possibilité nouvelle de fixer elles-mêmes les frais d’inscriptions, par exemple sur le modèle défendu par GenerationLibre : pas de coût immédiat pour les étudiants qui s’engagent en retour à verser un pourcentage de leur revenu futur pendant une période donnée.


Pour lire la tribune d’Erwan et Florent, cliquer ICI.

Pour relire notre rapport « Libérer l’université », cliquer ICI.

Pour relire notre note « Révolutionner les frais d’inscription », cliquer ICI.

 

Publié le 07/10/2021.

Asservissement à grande vitesse – Gaspard Koenig

Dans sa chronique pour Les Échos, Gaspard Koenig s’inquiète de l’infantilisation croissante des Français dans le moindre détail de leur vie quotidienne.

 

Gaspard se félicite que le Gouvernement souhaite investir dans de nouvelles lignes TGV. Cela permettra tout à la fois une meilleure mobilité à travers la France et un ralentissement de la vie des citadins plus à même de s’extirper des cœurs de villes.

« J’ai noté depuis quelques mois l’apparition d’une indication étrange sur certaines fenêtres : siège avec vue. Ces douze lettres blanches collées à la vitre m’ont plongé dans un état de perplexité. »

À l’inverse, Gaspard s’insurge de l’absurdité de marquages dans les trains et les gares comme la mention « siège avec vue » apposée sur certaines fenêtres. De ce point de vue, la SNCF participe à un mouvement tendanciel d’infantilisation des citoyens, suivi par l’État lors de la pandémie comme par les entreprises engagées via la RSE dans la « rééducation morale » de leurs salariés. Cette déresponsabilisation des adultes est d’autant plus dangereuse qu’en refusant de faire confiance aux individus, on réduit leur capacité au libre arbitre et on sape ainsi les fondements de l’État de droit.

« Comment peut-on donner le droit de vote aux adultes, les considérer comme pénalement responsables et économiquement maîtres de leur destin si on leur dénie le plus élémentaire bon sens ? »

La création de « sièges avec vue » est également, d’après Gaspard, génératrice de micro-privilèges qui partagent la société entre les individus « assis à la bonne place » et ceux qui ne le sont pas. Une distinction qui engendre une forme de « guerre sourde entre tous les citoyens » (Tocqueville) et qui, pour Gaspard, atteint son paroxysme dans l’application du pass sanitaire.

« Le siège avec vue est bien sûr un détail anecdotique. Cependant, ‘c’est surtout dans le détail qu’il est dangereux d’asservir les hommes’, prévenait Tocqueville. »


Pour lire la dernière chronique de Gaspard, cliquer ICI.

Pour relire notre note « Ne laissons pas le juge moraliser l’entreprise », cliquer ICI.

 

Publié le 06/10/2021.

2022 : le libéralisme cherche encore son champion

Dans Les Échos, Gaspard Koenig salue le niveau du débat entre Jean-Luc Mélenchon et Éric Zemmour. Y aura-t-il un candidat libéral de la même trempe ?

 

Gaspard dénonce les accusations de populisme qui s’abattent sur les deux hommes. D’après lui, « l’échange a été à la hauteur de ce que devrait être la politique » : chacun d’eux a démontré l’ampleur de sa culture historique et de ses convictions, étayées par des citations d’auteurs tout sauf artificielles et qui reflètent un engagement politique sincère.

« Loin d’être invoqués au petit hasard, ces auteurs nourrissaient une ligne de pensée historiquement ancrée, socialiste pour l’un, nationaliste pour l’autre. Le tout mâtiné d’un usage de la langue exigeant. Si tel est le populisme français, on n’a pas à rougir de la France. »

D’après Gaspard, ce réveil idéologique devrait ranimer le débat intellectuel libéral. Car les désaccords de fonds sont nombreux : souverainisme du Frexit contre multilatéralisme de l’ONU et de l’UE, peuple fantasmé et dérive autoritaire contre autonomie individuelle, visions radicalement opposées sur l’économie et les questions fiscales …

« Nous avons nos propres auteurs bien français, de Condillac à Jean-François Revel en passant par Tocqueville. Nous avons notre propre radicalité : le revenu universel, l’autonomie locale, le prix carbone. Nous avons nos propres penseurs contemporains : François Sureau, Claude Gamel, Monique Canto-Sperber… »

Gaspard pense que les libéraux doivent investir le débat de la présidentielle par des propositions de transformation radicales de la société, avec des candidats, y compris des idéologues : la présidentielle se jouera sur les idées et les doctrines, celles là mêmes que le président Macron a abandonnées.

Depuis 2013, GenerationLibre prend sa part dans le combat d’idées. En proposant des politiques publiques, le think tank s’évertue à créer un débat qui petit à petit porte ses fruits : notre proposition d’un revenu universel fait son chemin à l’Assemblée, tout comme nos travaux sur la décentralisation et sur la légalisation du cannabis. Entre autres.

Dans la course à la présidentielle, un candidat libéral portera-t-il nos idées ?


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Publié le 29/09/2021.

Un big bang des finances publiques est-il possible ?

Dans Le Point, Kevin Brookes réalise une recension du livre « Les dépenses publiques en France » publié par François Facchini, universitaire qui porte un regard critique sur le niveau de nos dépenses publiques.

 

D’après l’analyse de François Facchini, 1946 est un année charnière pour comprendre le niveau des dépenses publiques en France. Après la seconde guerre mondiale, l’État a adopté une attitude paternaliste et a cherché à pérenniser les structures qu’elle créait, notamment via le statut de la fonction publique. Augmenter fortement le niveau des dépenses publiques a d’ailleurs constitué une tendance mondiale.

« La France est en tête du classement des pays de l’OCDE en ce qui concerne la dépense publique. Sur 100 euros produits en France, plus de la moitié est dépensée par les administrations publiques. Cela met notre pays sur deux podiums :  celui des dépenses publiques et celui des prélèvements obligatoires. »

Les pays qui ont connu la vague libérale des années 1980 ont suivi un autre destin. Ces derniers ont diminué leurs dépenses publiques et ont rendu leurs services publics plus efficaces. Des réformes survenues soit à la suite de défaillances économiques majeures, comme le Canada du premier ministre Jean Chrétien, soit à la suite de politiques volontaristes, comme celles menées en Allemagne par le chancelier ordo-libéral Helmut Kohl qui privatisa les chemins de fer et une partie des hôpitaux.

François Facchini se montre pourtant optimiste pour la France : un « big bang dans les finances publiques » est possible, notamment grâce à l’apport des propositions de think tanks.

« À l’issue de la lecture du livre, le lecteur aura l’impression d’avoir lu un constat, une explication de notre dépendance à la dépense et des solutions pour en sortir. Mais qui aura le courage de se saisir de telles idées ? »

Depuis un rapport publié en 2014, GenerationLibre défend la suppression totale du système de statut de la fonction publique, remplacé par un dispositif d’emploi contractuel. Au yeux de notre think tank, cela doit être regardé comme la meilleure option pour moderniser les administrations. Une réforme qui pourrait passer par la voie référendaire pour éviter les blocages des syndicats et qui a pour avantage une baisse des dépenses publiques sans diminuer la qualité du service public.

Dans le même souci d’amélioration du service publique et de baisse de la dépense, GenerationLibre propose par exemple de refonder le système d’inscription à l’enseignement supérieur public. Dans notre modèle, les universités publiques sont financées par les étudiants eux-mêmes après leurs études. Ils s’engagent à reverser une partie de leur salaire à l’établissement qui les a formés. Cette proposition permet une entrée sans frais immédiats et participe à défendre l’égalité des chances entres les étudiants. L’argent collecté vient ensuite alimenter un fonds propre à chaque établissement. Un modèle qui avantage toutes les parties : les établissement restent publics et possèdent plus de moyens et d’autonomie tout en étant encouragés à l’excellence tandis que le coût pour l’État diminue.


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Pour lire notre rapport « Servir l’État demain », cliquer ICI.

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Publié le 20/09/2021.

Liberté, liberté chérie – Gaspard Koenig

Dans les Échos, Gaspard Koenig dénonce les libertés à la carte défendues par les candidats à l’élection présidentielle. Pour nous autres libéraux, « la liberté est insécable ».

 

Gaspard remarque que la liberté individuelle n’est plus considérée comme une question abstraite de « sujet de philo ». Au contraire, la pandémie a rendu le sujet brûlant. Chacun a pu s’interroger sur les possibilités qu’il avait d’exercer sa liberté de déplacement par exemple. D’après Gaspard, le sujet de la liberté individuelle va donc s’imposer comme la question centrale de la présidentielle, d’autant que les plans de relance conjoints de la BCE et de Bercy ont – temporairement – éloigné l’autre sujet épineux, celui des difficultés économiques et des réformes nécessaires.

« L’excellente nouvelle, c’est que la question de la liberté individuelle devrait s’imposer dans la campagne présidentielle. »

La liberté est un sujet dont il est urgent de débattre. Le numérique offre aux individus des possibilités nouvelles mais présente le risque de nous faire suivre les modèles asiatiques de contrôle et de surveillance. Les inégalités économiques soulèvent comme jamais la question de la redistribution des richesses. Les enjeux écologiques pourraient tenter les citoyens d’accepter des plans liberticides.

« Pour beaucoup de candidats, parler des libertés, c’est s’autoriser à piocher celles qui nous arrangent. Liberté d’expression pour les racistes, pas pour les salafistes. Liberté de disposer de son corps pour les antivax, pas pour les transgenres etc. (…) Or la liberté, comme ne cesse de le répéter Mario Vargas Llosa, est insécable. Les libéraux cohérents la déclinent sur le plan à la fois économique, juridique, sociétal et institutionnel. »

Aux candidats ou candidats putatifs – Marine Le Pen, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon – qui défendent certaines libertés pour certains seulement, Gaspard oppose les libéraux authentiques qui déclinent la même conception de la liberté sur tous les sujets : juridique, institutionnel, sociétal, économique. Et ce sans compromis : car c’est aussi accepter que, parfois, choisir la liberté individuelle ne va pas dans le sens du « bien-être collectif ».

Le contexte politique encourage les libéraux à proposer des solutions toujours nouvelles pour répondre aux défis contemporains, et motive depuis 2013 GenerationLibre à proposer de nouvelles politiques publiques qui responsabilisent sans contraindre davantage.


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Publié le 15/09/2021.

Ce que l’Europe doit à Angela Merkel

Dans l’Opinion, Maxime Sbaihi rend hommage à la chancelière allemande Angela Merkel alors que celle-ci s’apprête à se retirer de la vie politique allemande.

 

Angela Merkel a réussi à s’imposer pendant plus de quinze ans à la tête du pouvoir allemand et conserve encore une grande popularité dans le pays. Maxime salue celle qui s’est révélée être une « virtuose des crises » qu’elle gère d’une main de maître : crises des dettes souveraines (2010), des migrants en (2015) ou de la Covid-19 (2020).

« Pendant la crise des dettes souveraines, elle prolonge les sommets européens jusqu’à l’aube, forme un redoutable duo good cop bad cop avec son ministre des Finances, mais finit toujours par placer l’intérêt européen au-dessus de tout. »

Chancelière, Angela Merkel aura profité des mesures structurelles mises en place par son prédécesseur qui permettent aujourd’hui à l’Allemagne d’afficher une économie forte et prospère. Mais elle est aussi celle qui décidera unilatéralement la fermeture des centrales nucléaires, décuplant ainsi les émissions de gaz à effet de serre du pays. Son héritage reste avant tout européen : au cours de ses mandats successifs, elle a hissé l’Allemagne à la tête de l’Europe et maintenu avec brio une unité européenne malgré les résurgences nationalistes aux quatre coins du continent. « Rien que pour ça, merci et danke Angela ! », s’exclame Maxime.

« Si Helmut Kohl a réunifié l’Allemagne, Angela Merkel l’a définitivement ancrée dans l’Europe. Elle aura coup sur coup sauvé l’unité, puis l’honneur de notre continent au moment où la France bégayait face à l’Histoire. Rien que pour ça, merci et danke Angela ! »

Il faudra donc désormais penser l’Union européenne sans la figure incontournable de l’ex-chancelière allemande et reconnaître que malgré ses efforts, l’Union européenne n’est plus l’évidence historique qu’elle semblait être il y a quelques années.

Dès 2019, GenerationLibre a tenté d’imaginer le futur de la construction européenne, en donnant la parole à des penseurs de divers pays de l’Union. Un recueil de 6 textes dans lequel chacun aborde, selon sa sensibilité, une vision pour l’Europe de demain avec comme point commun le même constat : l’Europe mérite que l’on se batte pour elle !


Pour lire la chronique de Maxime, cliquer ICI.

Pour lire notre recueil « Europa : dépasser le nationalisme », cliquer ICI.

 

Publié le 13/09/2021.

[Lu ailleurs] : Emmanuel Macron ou le rendez-vous manqué de la France avec le libéralisme

Le philosophe Michaël Fœssel s’interroge sur l’échec de la libéralisation de la France promise en 2017 par le candidat Emmanuel Macron.

 

Malgré un programme profondément libéral, Emmanuel Macron a échoué à réconcilier la France avec le libéralisme. Un échec qui risque d’avoir de nombreuses implications au cours de la prochaine campagne présidentielle.

« Il vaut la peine de se demander pourquoi la promesse libérale du macronisme s’est abîmée dans la perpétuation indéfinie des états d’urgence et l’organisation du quotidien autour des QR codes. »

Les évènements survenus au cours du quinquennat, comme la crise des Gilets jaunes ou la pandémie, expliquent en partie cet échec. Michaël Fœssel remarque que la doctrine gouvernementale libérale s’efface dès que surviennent les conflits, pour laisser place à une forme d’autoritarisme. Entre promesses libérales et autoritarisme de crise, le président Emmanuel Macron s’est retrouvé dans un entre-deux, dans un « en même temps » perturbant autant que dangereux.

« Ce conflit (des Gilets jaunes) a amené le gouvernement à substituer à son programme réformateur une action policière répressive bien peu libérale et un grand débat dont il n’est rien sorti de tangible. »

Aux yeux de Michaël Fœssel, le rendez-vous manqué s’explique au moins autant par les crises survenues que par les institutions de la Vème République, qu’il juge profondément défavorables au libéralisme. Il pointe particulièrement le présidentialisme, souvent comparé à un régime monarchique, et par la tendance récurrente des institutions à oublier la séparation des pouvoirs et à délaisser leur rôle de gardien des libertés individuelles. Selon Michaël Fœssel, sans changement institutionnel, difficile d’imaginer une « doctrine de gouvernement » libérale.


Pour lire l’article de Michaël Fœssel, cliquer ICI.

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Publié le 10/09/2021.

Éducation : et si on essayait l’autonomie ? – Gaspard Koenig

Dans Les Échos, Gaspard Koenig se félicite que le chef de l’État souhaite lancer l’expérimentation d’une autonomie éducative pour certains établissement.

 

En se remémorant sa propre expérience d’enseignement, Gaspard dénonce « la froide logique des commissions d’affectation » et plaide pour une plus large autonomie des établissements scolaires. Cette autonomie, embrassant le recrutement, les choix pédagogiques et l’organisation interne, est selon lui le meilleur moyen pour rendre du sens au métier d’enseignant.

« L’autonomie des établissements mettrait sans nul doute fin à une forme d’uniformité pédagogique, où le brassage permanent et aléatoire des profs interdit de concevoir un véritable projet d’établissement. »

Comme l’ont remarqué les Insoumis, cette expérimentation remet en cause le statut de la fonction publique … mais pas le principe d’égalité républicaine ! Au contraire, c’est le statut lui-même qui est, selon Gaspard, vecteur d’inégalités de traitement – en terme de salaire et d’avancement – entre agrégés, certifiés et contractuels.

Gaspard constate que le statut de la fonction publique a déçu les attentes de son fondateur, le communiste Maurice Thorez. Aujourd’hui, ce statut ne récompense ni l’expérience, ni la prise de responsabilité, ni l’initiative. Des objectifs qui peuvent tout de même être atteints si l’on confie une vraie autonomie pédagogique aux établissements.

« Pourquoi cette proposition vient-elle si tard et de manière si timide ? Pourquoi un principe formulé dans le programme présidentiel (…) finit-il, en fin de quinquennat, par une expérimentation ? »

Le projet d’autonomie pédagogique porté depuis de nombreuses années par Gaspard Koenig et GenerationLibre ne remet pas en cause la définition des programmes et des évaluations à l’échelle nationale. Mais il permet la mise en place d’une diversité d’offres scolaires qui respecte les différences de chacun, adaptée aux situations individuelles ou locales : la règle éducative doit pouvoir s’ajuster à son public.

Mais cette autonomisation ne doit pas rester cantonnée à l’Éducation Nationale ajoute Gaspard. Les autres services publics – hôpitaux, prisons, administrations – doivent eux aussi évoluer. Faire confiance aux acteurs de terrain, voilà une vraie politique de confiance qui fera émerger les meilleurs modèles.


Pour lire la chronique de Gaspard, cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « Révolutionner les frais d’inscription », cliquer ICI.

Nos rapports pour l’autonomie des universités et des écoles primaires arrivent !

 

Publié le 08/09/2021.

Comment mettre en place une GPA responsable ?

Interrogé par La Vie, notre expert Daniel Borillo défend la GPA dans la lignée du rapport publié par GenerationLibre.

 

Daniel définit la GPA comme la « situation dans laquelle un individu ou un couple s’accorde avec une tierce personne afin de concevoir et porter un enfant » : elle n’est ni plus ni moins qu’une technique de procréation comme une autre.

« La GPA reste en France un droit à conquérir dans la lignée des libertés procréatives acquises par les femmes, de la contraception à l’IVG. »

Au yeux de Daniel, c’est bien la légalisation qui permettrait d’encadrer cette procédure pour éviter tout risque de dérives : ce qui passe par un encadrement juridique stricte et par la mise en place de règles précises pour s’assurer du libre consentement de toutes les parties.

« Progressivement, une GPA éthique se dessine. »

Pour GenerationLibre, en reconnaissant la GPA comme une prestation de service, la France doit permettre aux femmes porteuses de percevoir un honoraire à la charge des parents. Son montant s’établit librement entre les parties dans le contrat de GPA. Le principe d’une rémunération de la GPA n’empêche pas une femme porteuse de rendre ce service à titre gratuit, si elle le souhaite. Mais afin d’éviter tout abus, tout renoncement à une rémunération doit être motivé et autorisé par le juge.

Légaliser la GPA est une question de droit fondamental. C’est rendre aux femmes la libre disposition de leurs corps et garantir aux enfants nés de GPA à l’étranger les mêmes droits qu’à tous les enfants. Enfin, c’est reconnaître l’émergence de nouveaux modèles familiaux et valoriser une nouvelle forme de parenté, fondée sur la notion de projet.


Pour lire l’article dans son intégralité, cliquer ICI.

Pour relire notre rapport « Pour une GPA responsable », cliquer ICI.

Pour relire notre note « Le jacobinisme bioéthique », cliquer ICI.

 

Publié le 07/09/2021.

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