« Le pass sanitaire est illégitime, peu efficace et disproportionné. » Gaspard Koenig

Dans L’Obs, Gaspard Koenig s’insurge contre l’extension du pass sanitaire qui, selon lui, est un outil disproportionné et néfaste pour l’état de droit en France.

 

Pour Gaspard, la légitimité d’une politique de santé publique tient en une question : qui veut-on protéger ? Si le rôle de l’État est de protéger le citoyen contre un danger extérieur, il s’arrête dès lors qu’il s’agit de protéger l’individu contre lui-même. Dans la mesure où les vaccins sont disponibles pour tous, efficaces et gratuits, la vaccination devient davantage affaire de responsabilité individuelle que collective.

« À partir du moment où les vaccinés sont protégés, les non-vaccinés ne représentent un danger que pour eux-mêmes et se trouvent à même d’assumer leur choix, avec pour seule limite l’engorgement des services hospitaliers. »

Outre le fait d’être illégitime, le pass sanitaire est peu efficace, selon Gaspard. À l’appui d’une étude de Public Health England, Gaspard affirme que les vaccins ne réduisent la transmission au sein du foyer que de moitié. Si ce chiffre est encourageant, il ne permet pas pour autant d’attester que le vaccin est un bouclier absolu contre la transmission du virus. Gaspard, lui-même vacciné, a contracté le variant delta quelques semaines après sa deuxième dose. Le pass sanitaire n’empêche pas nécessairement la transmission : il ne constitue qu’une « simple mesure de réduction des risques ».

« La cage d’acier normative que redoutait Max Weber se refermera sur le citoyen, pris dans un imbroglio bureaucratico-numérique de codes QR avec leurs inévitables problèmes de mise à jour et d’interopérabilité. »

Qui dit QR code dit contrôle d’identité. Alors que l’espace public est défini par l’anonymat et la libre circulation, les individus seront confrontés à « une succession de sas verrouillés. » Avec cette nouvelle mesure, la responsabilité de contrôler revient aux commerçants qui se transforment en « flics », dixit Gaspard.

« L’État de droit en sortira encore plus affaibli et discrédité. Le gouvernement ne pourra blâmer que lui-même pour l’anarchie qui se profile. »

Avec le pass sanitaire, Gaspard constate aussi une énième loi qui ne sera pas appliquée. Surtout, Gaspard rappelle que « les structures administratives mises en place pour gérer une situation temporaire trouvent toujours de bonnes raisons de pérenniser leur existence. »


Pour lire l’article, cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « Covid-19 : une analyse coûts-bénéfices des confinements », cliquer ICI.

Pour consulter l’Observatoire des Libertés Confinées, cliquer ICI.

 

Publié le 16/07/2021.

[Lu Ailleurs] : « Nous faisons face à une opportunité historique » Margrethe Vestager

Dans Le Figaro, Margrethe Vestager estime que la sortie de crise est un contexte propice à la transformation de l’économie européenne. 

 

La commissaire européenne estime que la concurrence est la clé pour reconstruire l’économie. L’Europe de demain doit être « plus verte, plus connectée, plus inclusive et plus compétitive. » Margrethe Vestager pense que, face à de nouveaux enjeux, de nouvelles règles doivent être édictées.

« La dernière chose dont nous avons besoin, c’est que nos marchés se retrouvent pris au piège des monopoles et des cartels. »

Margrethe Vestager pense que la concurrence est un terrain fertile pour le développement économique. Placées face à une compétition au sein du marché intérieur, les entreprises européennes seront plus à même d’émerger au niveau mondial. La concurrence est d’ailleurs tout aussi favorable pour le consommateur européen.

« En faisant du maintien de la concurrence une priorité, nous mettons tout en route pour garantir une société et une économie européennes juste et prospère. »

Pour Margrethe Vestager, le numérique fait partie des priorités de régulation. Ce secteur est l’exemple même du contrôle de quelques entreprises sur un marché en plein essor, au détriment du citoyen. Un problème qui n’existait pas il y a quelques années, un vide juridique que l’Union s’efforce à combler. La concurrence par la régulation est donc un choix déterminent pour le futur de l’Europe. Et si la patrimonialité des données personnelles était la solution ?


Pour lire l’article, cliquer ICI.

 

Publié le 16/07/2021.

Cannabis : les succès du marché libre au Colorado

Dans Liber-thé, Kevin Brookes et Édouard Hesse expliquent que la légalisation du cannabis au Colorado a eu un impact positif sur les plans sanitaire, économique et sécuritaire grâce au marché libre.

 

Les experts internationaux sont unanimes : la politique de prohibition est un échec. Au Colorado, la légalisation du cannabis dans le cadre d’un marché libre a tout changé. Kevin Brookes et Édouard Hesse expliquent que cette décision a un impact positif sur les plans sanitaire, économique et sécuritaire.

« Le Colorado constitue un cas intéressant à double titre. Cet État a légalisé le cannabis médical dès 2000 et est l’un des premiers à avoir légalisé le cannabis récréatif. On dispose ainsi d’un peu plus de recul pour mesurer les effets de la légalisation. »

Pour le consommateur, la légalisation dans le cadre d’un marché libre produit quelques changement notables : le prix n’est pas déterminé par une autorité administrative, les produits dérivés sont variés, le fumeur peut disposer de lieux dédiés pour son plus grand plaisir…

« Est-ce que ce « laissez-faire » a eu des répercussions négatives pour cet État américain ? »

Kevin Brookes et Édouard Hesse soulignent que, depuis la légalisation, la consommation de marijuana a baissé chez les populations à risques, autrement dit les plus jeunes. Nos deux experts supposent que « l’investissement dans les politiques de prévention ou la concentration des moyens de la police vers cette population ont joué un rôle. »

« Le bilan de la légalisation au Colorado est donc globalement positif et n’a pas créé la catastrophe sanitaire que les partisans de la prohibition annonçaient. »

Autre effet notable : le marché du cannabis s’avère très fructueux au Colorado. D’après Kevin Brookes et Édouard Hesse, le secteur représente environ 20 000 emplois, 600 boutiques ainsi que plus d’un milliard de vente en 2019. Vous n’en voyez toujours pas les bienfaits ? Ce modèle de légalisation représente une nouvelle mane financière pour l’État fédéral qui taxe à hauteur de 15% le cannabis.

« Les recettes fiscales prélevées sur ce marché sont principalement fléchées vers la prévention, l’éducation, la régulation du marché du cannabis ou les forces de police. »

Qu’en est-il de la criminalité associée au marché noir ? Kevin Brookes et Édouard Hesse démontrent que la légalisation a porté un coup majeur au marché noir local. Ce phénomène est surtout lié à une baisse durable du prix du cannabis légal. Alors, convaincus ?


Pour lire l’article, cliquer ICI.

Pour (re)lire le premier article, cliquer ICI.

Pour lire le troisième article, cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « Pour un marché libre du cannabis en France », cliquer ICI.

 

Publié le 15/07/2021.

Un passeport sanitaire à haut risque

Dans Atlantico, notre expert Vincent Delhomme estime que l’extension du pass sanitaire peut s’avérer plus liberticide que la mise en place de l’obligation vaccinale.

 

Si Vincent comprend les fondements du passeport sanitaire, il s’inquiète de sa durabilité et de ses conséquences en matière de libertés publiques. Le risque est de s’y habituer et de devoir justifier de notre état de santé lors de toutes nos activités quotidiennes.

« On pourrait imaginer des établissements expliquant à leur clientèle qu’elle ne risque pas d’attraper la grippe en s’y rendant, en faisant un argument marketing. »

Après l’allocution du Président de la République, Vincent souligne que les restrictions sanitaires vont désormais peser sur un nombre plus limité de personnes : les non-vaccinés. Parce que les non-vaccinés font un choix individuel qui emporte des conséquences collectives, Vincent ne juge pas aberrant de leur demander de justifier de leur état de santé. À ce titre, la vaccination obligatoire pourrait paradoxalement peser moins fortement sur les libertés publiques.

S’agissant du pass sanitaire, ce qui inquiète Vincent, c’est la proportionnalité de la mesure (durée, lieux, nature de la vérification). Ce qui le choque tout particulièrement, c’est que ces décisions soient systématiquement prises dans l’urgence, sans débat démocratique.

« On neutralise toute forme de débat puisque l’alternative présentée est toujours : les restrictions ou le chaos. Ce n’est pas ainsi qu’on peut gouverner un pays démocratiquement. »

En ce 14 juillet, Vincent déplore que l’ère du temps ne soit pas à la célébration de la liberté. Il se demande pourquoi la liberté est écartée et pourquoi il est demandé aux Français d’obéir sans faire appel à leur responsabilité individuelle. Non, la liberté n’est pas réservée au rêveurs et aux naïfs !


Pour lire l’article, cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « Covid-19 : une analyse coûts-bénéfices des confinements », cliquer ICI.

Pour consulter l’Observatoire des Libertés Confinées, cliquer ICI.

 

Publié le 14/07/2021.

Retraites : la réforme ne peut plus attendre

Dans Les Echos, Maxime Sbaihi estime qu’il est urgent de réformer notre système des retraites au nom de la solidarité intergénérationnelle.

 

Système déficitaire, vieillissement démographique…Les débats sur la réforme des retraites font l’objet d’arguments variés en faveur d’un changement. Alors, réforme paramétrique ou systémique ? Pour Maxime, dans l’immédiat, il est urgent de repousser l’âge de départ à la retraite.

« Les évolutions mal anticipées de la démographie remettent même en cause l’équité intergénérationnelle de notre système de retraite puisque le rendement des contributions au régime se détériore cohorte après cohorte. »

En France, le vieillissement de la population bouleverse notre modèle social. Maxime rappelle que l’indice de vieillissement démographique est un paramètre important à prendre en compte, d’autant plus dans le cadre du système de répartition à la française. Avec toujours plus d’actifs et moins de retraités, les cotisations des premiers ne cessent d’augmenter. Un système solidaire vous dites ?

« Personne n’est responsable des caprices de la démographie, c’est pourquoi ses coûts collectifs en termes de retraite doivent être partagés en réformant sans plus attendre et en respectant l’impératif d’équité intergénérationnelle inscrit dans la loi. »

Maxime souligne qu’en 2050 le nombre de retraités devrait dépasser les 20 millions. Il est donc temps d’anticiper cette évolution. Jusqu’alors ignoré, le financement des retraites ne peut être lâchement légué aux jeunes générations d’actifs. Pour respecter le principe d’équité intergénérationnelle, l’âge de départ à la retraite doit être repoussé, notre modèle doit être révisé et tous ses coûts doivent être partagés, y compris avec les retraités.


Pour lire la tribune, cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « La retraite quand je veux », cliquer ICI.

 

Publié le 13/07/2021.

Décentralisation : notre proposition au Sénat

À l’appui de nos travaux, la sénatrice Les Indépendants Vanina Paoli-Gagin défend par voie d’amendement notre principe de subsidiarité ascendante : une décentralisation dans les faits, sans faire table rase du passé.

 

Comme GenerationLibre le propose dans son rapport « Le pouvoir aux communes – décentraliser par le principe de la subsidiarité ascendante », l’amendement défend une modification du Code général des collectivités territoriales qui permettrait aux collectivités territoriales de s’auto-saisir librement de compétences de leur choix.

« Cet amendement est inspiré par les travaux du think tank Génération Libre. Il vise à fonder le mécanisme de la décentralisation sur le principe de la subsidiarité ascendante, en partant de la strate de collectivité la plus élémentaire, à savoir la commune. »

 


Pour consulter l’amendement, cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « Le pouvoir aux communes – décentraliser par le principe de la subsidiarité ascendante », cliquer ICI.

 

Publié le 05/07/2021.

Le tour de France de Gaspard Koenig

Ouest France couvre le départ du tour de France que Gaspard Koenig réalise cet été pour recueillir les témoignages de Français excédés par les normes. Un projet distinct et complémentaire de GenerationLibre.

 

Le pouvoir aux territoires. C’est à Laval (Mayenne) que Gaspard et sa nouvelle équipe ont entamé une tournée estivale pour recenser, partout en France, toutes les absurdités normatives, les réglementations tatillonnes et les excès de la la bureaucratie. L’ambition de ce mouvement politique prénommé « SIMPLE », nouveau projet distinct et indépendant du think-tank GenerationLibre, est de mettre la simplification au cœur du débat présidentiel. Au programme : rencontre avec les élus locaux, réunions publiques et porte-à-porte.

« Le nombre croissant de normes et de contraintes (publiques comme privées) entrave la vie des Français.  » SIMPLE

Témoignez ! Dans la perspective de l’élection présidentielle de 2022, SIMPLE réalisera à l’automne une restitution des témoignages recueillis à l’occasion de ce tour de France et sur la plateforme en ligne.

« En traversant la France à cheval durant l’été 2020, j’ai constaté dans les foyers qui m’ont hébergé à quel point l’excès de normes était devenu un problème urgent, critique, parfois insurmontable. » Gaspard Koenig

Notre think-tank. De son côté, GenerationLibre est plein de ressources pour continuer à investir le débat public de ses idées et propositions de politiques publiques de façon non partisane. En semant des graines libérales dans vie des idées, le think-tank GenerationLibre parle à tout le monde et travaille indirectement, mais sûrement, au changement politique sur le long terme. Autonomie des universités et des écoles primaires, réforme sur le logement, défense de la cause animale : ne manquez pas nos nouvelles publications à venir dès la rentrée !


Pour lire l’article, cliquer ICI.

Pour témoigner sur « SIMPLE », cliquer ICI.

Pour soutenir GenerationLibre, cliquer ICI.

 

Publié le 08/07/2021.

[Lu Ailleurs] : « Pourquoi les autorités locales ont-elles si peu de pouvoir ?  » Peggy Sastre

Dans Le Point, Peggy Sastre interprète le taux d’abstention lors des dernières élections comme la conséquence, entre autres, d’un manque de décentralisation du pouvoir de l’État. 

 

20 juin 2021. Premier tour des élections départementales et régionales. 66 % d’abstention. Comment expliquer un tel résultat ? Pour Peggy Sastre, la première des explications est celle du jeu de l’offre et de la demande. L’offre politique est certes diversifiée mais elle ne séduit plus les électeurs.

« Faut-il en déduire que nos concitoyens ne comprennent rien à la décentralisation à la française ? »

Commune, intercommunalité, département, région… Peggy Sastre souligne que tous ces échelons sont difficiles à appréhender pour les électeurs. Surtout, les compétences qui leur sont attribués ne pèsent pas lourd comparé au pouvoir central. En d’autres termes, entretenir les rames du TER suscite moins d’intérêt chez l’électeur que de discuter des lois et des impôts.

« Malgré une décentralisation officielle, la France demeure une machine actionnée par un pouvoir central et où les autorités locales ne sont peu ou prou que des rouages. »

Changer le quotidien des Français : tel est l’adage de la politique depuis des années. Peggy Sastre explique qu’aujourd’hui la politique relève « davantage d’une entrave que d’un accélérateur ». La promesse du changement passe désormais par d’autres biais plus efficaces.

« Difficile dès lors de s’étonner que la politique soit de plus en plus massivement vue comme une gestion bureaucratique de tas d’équipements, d’infrastructures, de procédures déjà en place… pour laquelle aucune foule n’arrive plus à se passionner. »

Peggy Sastre affirme que le taux d’abstention affiché lors des dernières élections signe « le crépuscule de l’idéal jacobin français ». L’idéal du citoyen impliqué dans la politique n’est plus. Après tout, pourquoi « demander à des citoyens de s’impliquer pour quelque chose qui n’est plus un moteur de leur existence » ?

« On ne peut pas faire tourner un système de manière aussi centralisée et étouffante. »

Enfin, Peggy Sastre invite « à une révision de l’imaginaire français et de ses institutions. » Cette demande tombe à point nommé ! GenerationLibre propose de permettre aux collectivités territoriales, et d’abord aux communes, de s’auto-saisir des compétences de leur choix. Avec le principe de « subsidiarité ascendante », nous proposons de bousculer la logique de répartition des compétences jusque là pilotée par l’État en modifiant l’article L.1111-8-1 du Code général des collectivités territoriales : l’État devrait obligatoirement accorder une compétence à la collectivité la plus petite qui la revendique.


Pour lire l’article, cliquer ICI.

Pour consulter notre rapport, « Le pouvoir aux communes – Décentraliser par la subsidiarité ascendante », cliquer ICI.

 

Publié le 08/07/2021.

« La planète brûle, mais le vacancier continue à prendre l’autoroute du Soleil. » Gaspard Koenig

Dans Les Echos, Gaspard Koenig souligne, alors que les effets du réchauffement climatique sont observables, que les habitudes de consommation continuent comme avant.

 

L’été est arrivé et tout le monde semble se ruer vers le soleil. Pourtant, le soleil brûle en ce moment-même de larges pans du territoire canadien. Un « dôme de chaleur » s’est abattu sur l’ouest du pays, affolant les chiffres du thermomètre. Ce phénomène est aggravé, selon les experts, par le réchauffement climatique. « Le soleil tue », souligne Gaspard.

« Les espèces disparaissent, sauf Bison Futé. La planète brûle, mais le vacancier continue à prendre l’autoroute du Soleil dans l’espoir de se faire rôtir sur sa serviette de plage. »

Gaspard explique que « cette préférence pour le soleil est aujourd’hui inscrite dans toutes nos pratiques sociales. » L’auteur questionne donc notre rapport au soleil et estime que notre passion pour le bronzage risque d’évoluer avec le changement climatique. Et si ce phénomène nous obligeait à retrouver un goût pour l’ombre ?

« Comme si la chaleur, celle des forges ou celle du moteur à combustion, était devenue le principe du progrès. Aujourd’hui, la surchauffe générale nous impose d’inverser la tendance. »

À l’appui des écrits d’Alain Corbin, Gaspard rappelle que la vie de l’Homme s’est construite depuis longtemps autour des arbres. À Athènes, ces lieux frais et ombragés servaient à Socrate pour discuter avec ses disciples, par exemple. La chaleur est en train de devenir une constante dans notre quotidien. Face au changement climatique, la reconstitution des écosystèmes forestiers et l’innovation technologique seront nos meilleurs armes pour éviter la surchauffe.


Pour lire l’article, cliquer ICI.

 

Publié le 07/07/2021.

Élections : et si on supprimait les sondages ?

Dans l’Opinion, Maxime Sbaihi déplore un excès d’utilisation des sondages lors des périodes électorales en France.

 

Les sondages se sont trompés. Au lendemain des élections régionales, Maxime constate que certains scénarios, tel que le duel Mariani/Muselier pour la région PACA, étaient loin d’être joués d’avance. Les sondages se sont encore trompés ? Maxime rappelle que la prévision des intentions de vote s’est aussi avérée fausse lors des élections présidentielles de 1995, de 2002 ainsi que pour le référendum de 2016 sur le Brexit.

« Vouloir jauger et prédire les comportements électoraux relève davantage de la voyance que de la science. Les sondages ont souvent tort, ce n’est pas nouveau. »

Maxime regrette une forte hausse de l’utilisation des sondages. « En France, les sondages présidentiels ont été multipliés par trois en l’espace de quinze ans. » Malgré leur méthodologie fragile, Maxime ne regrette pas l’utilisation des sondages à titre informatif. À ses yeux, ce qui est regrettable, c’est cette boulimie médiatique pour les enquêtes d’opinion.

« Au lendemain des élections régionales, les mêmes journalistes ayant dénoncé les égarements des sondeurs se sont d’ailleurs empressés de commenter les nouveaux sondages présidentiels fraîchement sortis. »

On peut se demander si les sondages ne nuisent pas à la démocratie : d’une part en ayant une influence plus ou moins grande sur les résultats d’une élection, d’autre part en lassant l’électeur avec des spéculations. Et si l’on étendait la durée d’interdiction des sondages à plus de 24 heures avant le début du scrutin ? De nombreux pays le font déjà. Maxime pense qu’il est nécessaire d’avoir « un court répit pour pouvoir exercer notre liberté d’expression dans les urnes sans être harcelés jusqu’à l’isoloir par celle des sondeurs. » Alors, qui vote contre les sondeurs ?


Pour lire la chronique, cliquer ICI.

 

Publié le 06/07/2021.

S'inscrire à la Newsletter