« Le libéralisme est détaché du clivage droite/gauche » Gaspard Koenig

Dans un entretien pour Philosophie Magazine, Gaspard Koenig affirme que le libéralisme a toujours dépassé les clivages politiques. 

 

Gaspard ne se sent pas « ni de gauche, ni de droite ». Il estime seulement que les idées qu’il défend sont répandues sur l’ensemble du spectre politique. En tant que libéral, Gaspard s’inscrit autant dans la philosophie de Pierre-Joseph Proudhon et Henry David Thoreau que de Friedrich Hayek et Hernando de Soto qui défendent tous, à leur façon, un « ordre spontané ». Ses idées, il les fondent sur la défense de la liberté individuelle qu’il oppose à tout collectivisme, qu’il soit socialiste ou nationaliste.

« Les idées que je défends, fondées sur la liberté individuelle, tombent sur toutes les cases de l’échiquier politique. »

Gaspard rejoint Michel Gauchet dans son analyse des catégories politiques. Il pense qu’elles sont surtout culturelles et constate que le clivage gauche/droite devient totalement brouillé dès lors que des sujets fondamentaux sont évoqués (laïcité, souverainisme, etc.).

« Le libéralisme authentique porte une part de révolte « de gauche », modérée par une défiance « de droite » envers les utopies. »

Gaspard souligne que le libéralisme parle autant à gauche qu’à droite. Des politiques publiques d’inspiration libérale sur la légalisation des drogues, la prostitution se rapprochent particulièrement de certaines familles intellectuelles « de gauche », des libertaires aux radicaux ; d’autres comme la réforme du statut de la fonction publique, le droit de la concurrence ou la liberté d’expression, trouvent un écho parmi les différentes droites conventionnelles. Le revenu universel parle de fait à un centre (droite et gauche).

Gaspard rappelle qu’historiquement Benjamin Constant et Frédéric Bastiat siègeaient au centre-gauche de l’hémicycle contre la droite conservatrice quand beaucoup de libéraux de droite tels François Guizot, Émile Ollivier et Pierre Waldeck-Rousseau firent adopter de grandes réformes sociales (abrogation du travail des enfants, droit de grève, légalisation des syndicats).

« En tant que libéral, les catégories gauche/droite ne me conviennent pas. »

Gaspard estime que le clivage gauche/droite est « hasardeux et tribal » alors que le libéralisme, tout comme d’autres écoles de pensée, aborde les questions politiques de façon transversale, prend de la hauteur et se saisit naturellement de chaque nouveau sujet.

Récemment, le numérique a laissé place à de nouvelles dissensions philosophiques entre conservateurs, socialistes, souverainnistes et libéraux. Un sujet dont GenerationLibre s’est emparé pour défendre nouveau un modèle libéral : la patrimonialité des données personnelles.


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Publié le 06/05/2021.

Sortie de crise, retour des libertés publiques ?

Dans un entretien pour La Vie, Vincent Delhomme, chercheur-associé chez GenerationLibre et pilote de l’Observatoire des Libertés Confinées, s’interroge quant à l’impact durable de la crise sanitaire sur nos libertés.

 

Vincent estime que la stratégie française de gestion de crise sanitaire n’a pas fonctionné. Les mesures sanitaires ont eu des conséquences graves sur l’économie et n’ont pas permis de diminuer le taux de mortalité en France par rapport aux autres pays européens. Il est donc difficile d’accepter ces restrictions durables des libertés.

« La crise a renforcé le processus de verticalisation du pouvoir déjà à l’oeuvre et a fragilisé les contre-pouvoirs. »

Avec l’Observatoire des libertés confinées, outil citoyen mis en place par GenerationLibre depuis le début du premier confinement, Vincent surveille de près l’évolution des restrictions sanitaires. À l’aube d’une sortie de l’état d’urgence sanitaire, il déplore le secret des arbitrages qui mènent aux décisions des pouvoirs publics.

« Il est impossible de contrôler la proportionnalité des restrictions de liberté décidées. Le gouvernement nous demande de le croire sur parole. »

Vincent pense que les décisions du pouvoir exécutif devraient être débattues. À cet effet, à l’opposition entre santé et économie devrait se substituer un réel questionnement sur l’équation entre restriction des libertés et limitation des contaminations. Que demandons nous à l’État, « sauver des vies ou nous permettre de vivre librement » ?

« Si le passeport sanitaire est rendu obligatoire pour voyager, alors que 70 % des gens n’ont pas accès au vaccin, cela me semblera particulièrement discriminatoire. »

S’il n’est pas contre l’idée d’un passeport sanitaire, Vincent alerte sur l’impact d’une telle mesure sur les libertés. Le manque d’accès au vaccin, combiné aux prix élevés des tests PCR pourrait créer de véritables inégalités. Le passeport sanitaire représente aussi un véritable sésame pour la collecte des données. Surtout, est-on prêt à ce qu’un tel dispositif subsiste après la crise sanitaire sous prétexte de limiter la propagation d’autres maladies ?


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Publié le 06/05/2021.

États-Unis, France : quelle relance pour l’économie ?

Invité sur BFM Business dans l’émission « Les Experts », présentée par Nicolas Doze, Maxime Sbaihi discute de la relance économique en Europe et aux États-Unis en compagnie de Guillaume Dard et Robin Rivaton.

 

S’il se félicite aujourd’hui d’incateurs économiques positifs, Maxime appelle tout de même à la prudence vis-à-vis d’une reprise inégalitaire. Depuis plus d’un an, c’est toute une partie de la population qui est directement impactée par la crise sanitaire. Sans mesures fortes, celle-ci risque de sombrer.

« Les effets de la crise ont été concentrés sur une frange de la population. Les indépendants, les non-salariés, les jeunes ont subi une perte de revenus et ont été déclassés économiquement. Les séquelles vont être conséquentes. »

Interrogé sur le début de mandat de Joe Biden, Maxime estime que la stratégie de « surchauffe » économique du Président est intéressante. Il s’amuse des réactions de la classe politique française qui l’idolâtre alors que « la France fait du Biden XXL depuis des décennies », notamment en termes de fiscalité.

« J’ai l’impression de voir un boulimique qui voit son voisin sportif prendre un peu de poids et qui se dit « super je continue comme ça, je suis sur la bonne voie ». »


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Publié le 05/05/2021.

« N’abandonnons pas l’usage du nom de famille ! » Gaspard Koenig

Dans Les Echos, Gaspard Koenig appelle à réhabiliter l’usage du nom de famille et des titres dans les relations humaines.

 

Gaspard déplore que l’égalisation des conditions mène à la banalisation de l’usage du prénom dans les rapports humains. Par exemple, dans son hommage à la policière assassinée à Rambouillet, le Premier ministre utilise le prénom de la défunte. Gaspard préfère à cette « mode du prénom » l’usage singulier des noms et des titres. Une façon pour lui de considérer l’autre comme un être particulier.

« Ce nouvel égalitarisme masque mal un certain mépris généralisé pour des êtres humains devenus interchangeables. Je lui préfère la liberté de jongler entre prénom, nom, titre, pour établir vis-à-vis de chacun une relation singulière. L’avantage des conventions, c’est qu’elles nous ménagent le plaisir de les briser. »


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Publié le 05/05/2021.

[Lu Ailleurs] : « Imaginons un capitalisme rénové et plus équilibré » Patrick Artus

Dans un entretien pour l’Opinion, Patrick Artus promeut une rénovation du capitalisme inspirée de l’ordolibéralisme.

 

Patrick Artus se penche sur un capitalisme à bout de souffle dans sa version actuelle. Ce modèle est autant décrié dans son versant éthique (inégalités, pollution, délocalisations) qu’économique (frein au progrès technique, baisse des gains de productivité) en raison de la constitution de monopoles et d’une concentration du capital, autant de barrières à l’entrée pour les petites entreprises et l’innovation.

« Le capitalisme dans lequel nous vivons fabrique une décroissance continuelle des gains de productivité (…) Il est sous perfusion depuis des décennies. »

Faute d’engendrer une forte croissance et une augmentation des revenus, Patrick Artus explique que, à partir des années 1990, le capitalisme a été contraint de reposer sur un fort endettement du secteur privé. Une évolution néfaste qui s’est immiscée dans le secteur public au lendemain de la crise de 2008. Reste alors la politique monétaire et ses injections constantes dans l’économie pour soutenir un système voué au déclin.

« Il nous reste quelques années seulement pour imaginer un capitalisme rénové et plus équilibré, capable de survivre à la disparition de sa troisième béquille, la politique monétaire. »

Patrick Artus estime que la philosophie de la gouvernance économique doit s’inspirer de l’ordolibéralisme. Pour lui, l’État doit surtout mener des politiques incitatives plutôt que de diriger l’économie. Ce sont aux entreprises de maximiser les profits et à l’État de gérer les externalités (santé, sécurité, environnement). Patrick Artus propose, entre autres, de fixer un prix au CO2, d’instaurer un bonus-malus aux licenciements ou encore de briser le monopole des GAFAM.

Patrick Artus fait référence aux réflexions peu mises en avant de Milton Friedman sur l’éducation à laquelle il portait attention notamment pour les enfants de milieux défavorisés. Lors du récent évènement organisé par GenerationLibre, Mario Vargas Llosa saluait l’école publique obligatoire mise en place en France à la fin du XIXème siècle, alors puissant vecteur de lutte contre les inégalités à la naissance.

Dans son dernier ouvrage publié par la collection GenerationLibre aux éditions Puf, Claude Gamel plaide pour une nouvelle vision du libéralisme. Guidé par F. Hayek et J. Rawls, l’auteur affronte notamment la question de la justice en société. Claude Gamel propose un libéralisme dit « soutenable » avec comme principe directeur la dispersion maximal du pouvoir. L’auteur défend, entre-autres, la propriété des données personnelles, une régulation de la concurrence adaptée aux géants du numérique ainsi qu’un marché mondial des droits à polluer.


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Publié le 03/05/2021.

Rencontre avec Mario Vargas Llosa

Mardi 27 avril 2021, Maxime Sbaihi s’est entretenu avec Mario Vargas Llosa. Voici la vidéo intégrale suivi du résumé de la rencontre.

 

 

À l’occasion de cet évènement, le prix Nobel de littérature s’est exprimé sur de nombreux sujets. Mario Vargas Llosa est d’abord revenu sur les grands penseurs qui l’ont influencé.

« J’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour Raymond Aron et Jean-François Revel. Pour un gauchiste comme moi, c’était très intéressant de lire l’avis contraire. »

S’il s’est d’abord engagé pour le communisme, Mario Vargas Llosa a découvert, à travers la lecture et l’écriture, que ce que disait la gauche à propos du libéralisme était faux. C’est la liberté qui a construit les sociétés modernes. L’extrême-gauche a compris immédiatement que le libéralisme était l’ennemi à abattre.

« Les penseurs libéraux ont toujours considéré qu’il fallait mettre en déroute la pauvreté. Le libéralisme a donné un niveau de vie au prolétariat que le prolétariat n’a jamais connu dans l’histoire. »

En découvrant le libéralisme, Mario Vargas Llosa a trouvé un système vivant, capable de résoudre en même temps les problèmes économiques tout en permettant de faire correspondre la justice et la liberté. Dans l’application des formules libérales, la droite s’est surtout prononcée sur des aspects économiques. Pourtant, celui-ci s’est déjà illustré dans le domaine social avec l’éducation publique en France comme garantie d’égalité pour chaque génération.

« Il y a beaucoup de différences chez les libéraux. Mais il ne faut pas pour autant se mettre d’accord sur tout. Nous ne sommes pas des communistes. Non, nous ne voulons pas être tous d’accord, du moment que nous nous réunissons sur l’essentiel : la liberté et la démocratie. »

Alors que le populisme s’affirme en Europe, Mario Vargas Llosa pense qu’il est stupide de considérer que le fait d’être né dans un pays est une valeur. À titre d’exemple, l’auteur déplore le retrait de la Grande-Bretagne de l’Union européenne. Aujourd’hui, l’ouverture des sociétés et le mélange des cultures remettent en cause le nationalisme.

« Mon impression, c’est que l’Europe survivra aux mouvements nationalistes. »

Le libéralisme va-t-il reculer après la crise sanitaire ? Mario Vargas Llosa répond :

« L’Histoire de l’Europe est une histoire de pandémies. La succession des maladies a détruit l’Europe. Pourtant, elle en est toujours sortie revigorées en apprenant des choses. »

Malgré la pandémie, Mario Vargas Llosa estime que le libéralisme reste le moteur de la démocratie. Toutes les mesures de restriction ont créé chez nous une nécessité de liberté. Si la pandémie a mis en exergue la toute-puissance chinoise, l’amélioration des conditions de vie des habitants du pays n’a en réalité touché qu’environ 10% de sa population.

« Si elle souhaite maintenir son niveau de développement, la Chine devra développer les libertés. »

Ardent défenseur du libéralisme, Mario Vargas Llosa témoigne à nouveau de son engagement en fin d’entretien et encourage tous ceux qui le peuvent à s’engager politiquement.

« Il faut s’engager dans la politique, car on ne peut laisser la politique aux médiocres. L’atmosphère délétère actuelle du monde politique repousse les plus brillants. Mais il faut s’engager dans la politique car c’est bien elle qui peut transformer le monde. »


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Pour lire la chronique « Mario Vargas Llosa, un marxiste devenu libéral », cliquer ICI.

Pour lire la chronique « Gaspard Koenig s’introduit dans la bibliothèque de Mario Vargas Llosa », cliquer ICI.

 

Publié le 28/04/2021.

Intelligence artificielle : « L’Europe propose un modèle humaniste » Gaspard Koenig

Dans Les Echos, Gaspard Koenig se félicite du récent projet de règlement européen présenté par Margrethe Vestager et Thierry Breton sur l’intelligence artificielle (IA).

 

Gaspard estime que l’approche européenne en la matière est excellente. Avec ce nouveau texte, l’Union européenne entend fixer un cadre juridique à cette technologie. Elle est pionnière parce qu’elle « conditionne explicitement le développement industriel de l’IA au respect du droit des personnes. »

« L’IA nous demande d’effectuer un arbitrage sans précédent entre prospérité et libertés. »

Gaspard souligne que l’objectif de ce projet de règlement n’est pas de condamner l’IA mais bien de fonder son développement sur la confiance. Il est nécessaire d’encourager la recherche et l’investissement dans ce domaine tout en sauvegardant les libertés.

« L’Europe sauve l’honneur des sociétés libérales en résistant au fichage généralisé. »

Gaspard accorde une attention particulière au développement des sciences cognitives et de l’économie comportementale sur lesquels la plupart des systèmes d’IA sont fondés. Ici encore, la Commission classe ces systèmes en fonction des risques engendrés pour le libre-arbitre.

« De nos jours, l’IA a remplacé Dieu comme instrument de planification et horizon de l’omniconscience. »

Gaspard réitère son attachement au libre-arbitre, un concept qui est « intrisèquement lié au libéralisme ». Il estime courageuse la prise de position de la Commission européenne en faveur de la liberté humaine dans une période où les intérêts mercantiles et la volonté de surveillance sont toujours plus forts.


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Pour lire notre premier rapport « Mes data sont à moi. » (2018), cliquer ICI.

Pour lire notre deuxième rapport « Aux data, citoyens ! » (2019), cliquer ICI.

 

Publié le 28/04/2021.

Santé – Égalité – Fraternité. Et la liberté ?

Dans l’Opinion, Maxime Sbaihi s’inquiète que la santé s’installe durablement dans l’ordre des priorités collectives au détriment de la liberté individuelle. 

 

Maxime regrette que le renoncement à nos libertés fasse l’objet d’un accommodement toujours plus fort de l’opinion public. Avec la crise sanitaire, l’ordre des prioriés s’est vu bouleversé. La santé est placée au dessus de toute préoccupation.

« Les dégâts provoqués par les restrictions de liberté imposées au nom de la santé abiment la santé. »

À l’appui des propos du philosophe André Comte-Sponville, Maxime rappelle que « la santé est un bien et non une valeur ». Si son accès doit être garanti, il revient à l’individu de protéger ce bien. Pourtant, depuis le début de la pandémie, il a été décidé de prolonger des vies, plus que de les sauver, au risque d’abîmer la santé psychologique de toute une population.

« Faire passer la santé avant la liberté, la vie longue avant la vie intense, est un renoncement qui risque de devenir une habitude se renforçant à la moindre menace. »

Maxime estime que le choix de la longévité comme critère de décision « est un parti pris philosophique devenu administratif ». Il déplore que la peur du risque ait fait passer la santé avant la liberté. Cette habitude, mêlée à un usage exessif du principe de précaution ainsi qu’à une infantilisation des citoyens, crée un risque certain : celui de vivre durablement dans une société hygiéniste.


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Publié le 27/04/2021.

[Lu Ailleurs] : « La diminution du rôle de l’État dans l’économie est un mythe » Ruchir Sharma

Dans The Financial Times, Ruchir Sharma démythifie un « néolibéralisme » qui aurait réduit l’emprise de l’État sur l’économie.

 

Ruchir Sharma souligne que la représentation d’un capitalisme de marché libre sans entraves s’est imposée depuis le début des années 1980. Incarnée par Ronald Reagan et Margaret Thatcher, l’ère d’un « néolibéralisme » triomphant représente pour lui un malentendu.

« L’ère « néolibérale », qui a débuté avec Reagan et Thatcher, a au contraire donné lieu à un gouvernement toujours plus important. »

Au Royaume-Uni, aux États-Unis ainsi que dans d’autres pays développés, cela s’illustre par un recours répété à la dette publique, une augmentation des dépenses sociales et des procédures de sauvetage d’entreprises. Ruchir Sharma ajoute que les mesures de relance de l’économie sont elles aussi allées en ce sens, avec le soutien plein et entier des banques centrales.

« Les commentateurs politiques alimentent une image de recul constant du gouvernement. »

Ruchir Sharma affirme que la victoire du « gouvernement limité » est un mythe. L’impression que les gouvernements se sont retirés s’explique par la flambée des cours des actions et des obligations. Mais, à l’exception de certaines privatisations des entreprises publiques, au contraire, l’État a en fait augmenté son influence.


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Publié le 25/04/2021.

Le cannabis mérite bien une révolution

Dans un entretien pour L’Express, notre expert Édouard Hesse s’insurge contre les récentes déclarations d’Emmanuel Macron sur le cannabis.

 

Édouard déplore le dernier revirement d’Emmanuel Macron. Son avis sur le cannabis en tant que candidat à la Présidence de la République a bien changé. Il ne s’écarte pas de la vision répressive française, inchangée depuis 1970.

« Depuis cinquante ans, la vision répressive nous empêche d’avancer sur l’aspect préventif ou économique, sans même parler de celui des libertés individuelles. »

Édouard estime qu’il est difficile de faire pire que la prohibition. Les retours d’expériences d’un changement d’approche sont de plus en plus nombreux. Aux États-Unis, la légalisation a démontré qu’elle pouvait permettre d’assècher le marché noir et d’abaisser la criminalité, sans pour autant augmenter le nombre de consommateurs.

« L’avantage d’un marché libre, c’est que les pouvoirs publics et les associations peuvent touchent le consommateur là où, sur le marché noir, celui-ci est laissé à lui-même. »

Pour Édouard, légaliser le cannabis dans le cadre d’un monopôle d’État ne produirait pas les effets escomptés. Ce modèle n’annihile pas totalement le marché noir. À l’inverse, la libéralisation du marché peut le permettre. Édouard souligne qu’au Colorado l’offre légale représente 70% du marché.

« Le vrai courage politique, aujourd’hui, serait d’admettre que la prohibition a échoué et que d’autres modèles de régulation doivent être mis en place. »

Édouard regrette qu’il soit interdit de parler des bienfaits du cannabis en France. Plus addictif et même mortel, l’alcool est pourtant librement accessible. Édouard pense que la légalisation du cannabis dans le cadre d’un marché libre pourrait permettre de rediriger les taxes et les dépenses attribuées à la repression vers la prévention des plus jeunes.


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Pour consulter notre rapport « Pour un marché libre du cannabis en France », cliquer ICI.

 

Publié le 23/04/2021.

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