[Lu Ailleurs] : « C’est le moment idéal pour un club carbone européen » Martin Sandbu

Dans The Financial Times, Martin Sandbu encourage l’Union européenne à instaurer un prix carbone dans l’espace européen, et à inciter d’autre pays à la rejoindre, afin de répondre au mieux au défi environnemental.

 

Martin Sandbu estime que la mise en place d’un prix sur le carbone est indispensable si l’Europe veut respecter ses engagements en faveur de l’environnement. Pour décarboner l’économie, les externalités négatives que représentent les émissions de carbone doivent faire l’objet d’un signal-prix.

« Il faut que suffisamment de producteurs et de consommateurs voient un avantage financier à passer à des activités à faibles émissions de carbone. »

Les interdépendances de l’économie mondiale appellent à instaurer un prix carbone de manière uniforme sur le territoire européen mais aussi au-delà. Martin Sandbu explique qu’un prix appliqué uniquement au sein de l’Europe risque de déplacer les activités les plus intensives en carbone ailleurs. C’est le phénomène bien connu de fuite carbone, « carbon leakeage » en anglais.

« Une politique considérée comme ruinant l’industrie européenne, sans aucun avantage pour le climat mondial, déclencherait une réaction contre le virage vert qui ferait passer le mouvement des Gilets jaunes en France pour un caprice d’enfant. »

Martin Sandbu pense qu’il est essentiel d’imposer aux producteurs étrangers les mêmes conditions relatives aux émissions de carbone qu’aux producteurs de l’Union européenne afin de traiter tous les acteurs du secteur sur un pied d’égalité.

L’idée d’un « club carbone », auquel d’autres pays pourraient volontairement adhérer par incitations, est un outil géopolitique important que l’Union devrait avancer au prochain sommet mondial virtuel sur le changement climatique pour le proposer à d’autres puissances comme, par exemple, les Etats-Unis ou le Canada.


Pour lire l’article, cliquer ICI.

Pour lire la tribune Maxime Sbaihi et Eric Chaney dans L’Express, cliquer ICI.

 

Publié le 01/04/2021.

« Il faut assumer l’abondance » Gaspard Koenig

Dans Les Echos, Gaspard Koenig met à l’honneur le dernier ouvrage de François-Xavier Oliveau et appelle à faire de l’abondance un outil de liberté.

 

Gaspard souligne que, même en période de crise sanitaire, l’abondance est partout. Loisirs, argent, matériel, énergie… L’humanité n’a jamais été aussi prospère. Pourtant, elle est aussi victime de son succès.

« Pour penser l’avenir, nous restons prisonniers du paradigme de la rareté, fuyant toujours plus avant dans la consommation et la futilité. »

Si nous ressources sont supérieures à nos besoins, il ne s’agit pas de penser que tout va mal ou que tout va bien. Gaspard revient sur le dernier essai de François-Xavier Oliveau pour mettre en lumière les effets indésirables de l’abondance. Il salue le travail de l’auteur pour réviser la doctrine libérale afin de répondre à la « crise de l’abondance ».

« Pour éteindre cette pulsion suicidaire, il faut rompre avec un obstacle épistémologique hérité de l’ère de la rareté : l’association exclusive entre revenu et travail. »

Plutôt que la décroissance ou la course effrénée à l’efficience, il est nécessaire d’assumer cette abondance. Afin d’en faire un outil de liberté qui ne tire pas un trait sur le capital ou la concurrence, Gaspard reprend trois solutions proposées par François-Xavier Oliveau dans son livre : mettre en place une fiscalité environnementale, favoriser la création monétaire sous forme de « monnaie hélicoptère » et instaurer un revenu universel.


Pour lire la chronique, cliquer ICI.

Pour découvrir notre dernier ouvrage « Esquisse d’un libéralisme soutenable », cliquer ICI.

 

Publié le 31/03/2021.

Sortir de l’impasse illibérale

Invité dans « Le Grand Face-à-face », émission présentée par Ali Baddou sur FranceInter avec Natacha Polony et Gilles Finchelstein, Gaspard Koenig déplore un recul du libéralisme dans la gouvernance des États.

 

Gaspard estime que notre perception du risque est complètement déréglée. En seulement un an, nous avons abandonné ce que nous avons mis des décennies à construire. En témoigne la fermeture des frontières. Cette évolution est tragique.

« Petit à petit, les problématiques sanitaires s’effacent derrière une bureaucratie qui a perdu tout contre-pouvoir. »

Gaspard pense que nos États ne sont pas assez solides pour tenir le choc face à la pandémie. Pour lui, les libertés politiques, institutionnelles et économiques sont totalement liées. Né de ces restrictions, l’illibéralisme est désormais au coeur de l’État de droit.

« Les Français sont soumis à des injonctions contradictoires qui les empêchent de vivre leur vie sans devoir constamment se justifier. »

Gaspard s’inquiète du maintien de l’état d’urgence depuis maintenant quelques années. Ce qu’il s’est passé avec le terrorisme arrive avec le sanitaire. Des mesures de restrictions des libertés s’inscrivent durablement dans le droit commun.

Face à ces bouleversements, Gaspard pense que le libéralisme a besoin de se renouveler. Dans son ouvrage publié par la collection GenerationLibre aux éditions Puf, Claude Gamel plaide pour une nouvelle vision du libéralisme. L’auteur propose un libéralisme dit « soutenable », une esquisse qui combine les idées d’Hayek et Rawls dans un ensemble cohérent.


Pour voir l’émission, cliquer ICI.

Pour consulter notre Observatoire des Libertés Confinées, cliquer ICI.

Pour consulter notre dernier ouvrage « Esquisse d’un libéralisme soutenable », cliquer ICI.

 

Publié le 30/03/2021.

[Lu Ailleurs] : « Pour son entourage, Macron c’est Superman ! » Rym Momtaz

Dans Politico, Rym Momtaz ironise sur l’hyperprésidentialisme pratiqué par Emmanuel Macron dans la gestion de crise.

 

Rym Momtaz estime que le président français a pris pour habitude de sa placer au centre du récit sanitaire. Ainsi, la majorité des décisions dépendent de sa seule autorité. La journaliste souligne qu’Emmanuel Macron sait que sa gestion de crise sera cruciale pour sa réélection.

« D’autres pays d’Europe ont été tout aussi confrontés aux flux et reflux imprévisibles de la pandémie, mais peu d’autres dirigeants ont été aussi délibérément placés dans un rôle aussi central. »

Rym Momtaz explique qu’au fil de la pandémie, Emmanuel Macron est devenu de plus en plus réfractaire à l’idée d’un troisème confinement. Ses décisions en temps de crise sont vues comme une marque de leadership assumé.

« L’entourage de Macron dépeint cela non pas comme une prise de décision irréfléchie, mais comme une capacité presque surhumaine à s’attaquer à la science. »

Emmanuel Macron a osé. Même si certaines de ses décisions n’ont pas porté leurs fruits. La lenteur de la campagne vaccinale a provoqué la colère du chef de l’État bien qu’il en ait lui-même validé la stratégie. Et aucun mea culpa.

À l’issue de son enquête, Rym Momtaz conclue que les ministres sont en fait subordonnés aux décisions d’un président qui n’a pas l’intention de changer de méthode. Sauf que, « contrairement à Superman, Macron n’a pas constitué sa propre Ligue des Justiciers. »


Pour lire l’article, cliquer ICI.

 

Publié le 25/03/2021.

« Non au passeport vaccinal » Gaspard Koenig

Dans Les Echos, Gaspard Koenig s’insurge contre le projet de passeport vaccinal annoncé par la Commission européenne.

 

Gaspard estime que le passeport vaccinal est un nouveau renoncement à nos libertés. Plutôt que de protéger autrui contre un risque, il vise à sauver l’individu de lui-même par une énième politique sanitaire infantilisante. Surtout, la mise en place d’un tel passeport va à l’encontre du principe de libre-circulation de l’Union européenne.

« Si le vaccin n’empêche pas ou peu la diffusion du virus, alors il ne protège que le vacciné, et ne saurait donc être exigé de manière universelle. »

Gaspard pense que le débat scientifique autour de la transmission du virus après vaccination doit être pris en compte dans la réflexion.

« S’il ne diminue pas les risques causés à autrui, le passeport vaccinal pose en revanche des risques patents pour nos libertés. »

Gaspard voit dans le passeport vaccinal une nouvelle barrière bureaucratique, une aubaine pour la surveillance renforcée par le numérique. Qui peut parier sur le bon fonctionnement de ce passeport électronique ? Comment s’assurer qu’il ne finira pas par contenir plus d’informations que prévu ? Qui peut croire à son caractère temporaire  ?

« Après avoir créé des barrières ex nihilo, le pouvoir se félicite de vous prêter une clé pour les ouvrir. »

Dans une chronique pour l’Opinion, Maxime Sbaihi expliquait que si un passeport sanitaire devait être mis en place, il devrait respecter un certain nombre de garde-fous.


Pour lire la chronique de Gaspard, cliquer ICI.

Pour lire la chronique de Maxime Sbaihi, cliquer ICI.

 

Publié le 24/03/2021.

La révolution est terminée

Dans l’Opinion, Maxime Sbaihi regrette que le temps de la réforme soit systématiquement bousculé par des impératifs immédiats.

 

Pour Maxime, la campagne présidentielle est déjà entrain de s’installer dans le débat public. Résultat : les réformes annoncées sont au choix enterrées ou reportées.

« Quand la présidentielle pointe son nez, les réformes s’enrayent. C’est une règle inhérente à la politique française. »

Réforme institutionnelle, réforme de l’État, réfome des retraites, réforme de la dépendance… Autant de projets qui sont passés à la trappe. L’hostilité des Gilets jaunes et l’imprévu de la crise sanitaire ont très rapidement avorté la « révolution » promise par Emmanuel Macron.

« C’est le troisième quinquennat de suite confronté à une crise majeure : financière pour Sarkozy, terroriste pour Hollande, sanitaire pour Macron. »

Pourtant, la réforme n’a jamais été aussi urgente aux yeux de Maxime. La crise sanitaire n’a d’ailleurs fait que souligner le besoin d’une réforme de l’État.


Pour lire la chronique de Maxime, cliquer ICI.

 

Publié le 23/03/2021.

Libertés confinées – GenerationLibre au service des députés

Une proposition de résolution s’appuie sur notre Observatoire des Libertés Confinées pour inviter le Gouvernement à (enfin) fournir une analyse coûts-bénéfices des mesures de crise.


Pour lire la proposition, cliquer ICI.

Pour consulter notre Observatoire des Libertés Confinées, cliquer ICI.

 

Publié le 19/03/2021.

[Lu Ailleurs] : « L’exception est devenue la norme » Ardavan Amir-Aslani

Dans l’Opinion, Ardavan Amir-Aslani, avocat et essayiste, déplore un glissement durable de l’État dans l’autoritarisme.

 

Ardavan Amir-Aslani explique que les différentes mesures prises pour lutter contre la pandémie témoignent d’un alourdissement de l’arsenal juridique de l’État pour restreindre les libertés. Ce processus, enclenché dans le cadre de la lutte contre le terrorisme depuis 2015, se poursuit aujourd’hui dans le champ sanitaire. Le régime de l’état d’urgence n’est plus exceptionnel.

« C’est la réaction face à l’émotion de l’opinion publique qui gouverne désormais la mise en place des politiques publiques (…) Ce faisant, le pouvoir devient ainsi esclave du médecin. »

Ardavan Amir-Aslani pense que l’État gère la crise de manière autocratique et centralisée. Le  « Conseil de Défense » s’est substitué au Parlement. La légitimité de ces mesures est assurée par des experts et non plus par la représentation démocratique.

« Nos sociétés refusent de plus en plus le risque et l’inéluctabilité de la mort, préférant renoncer à leurs libertés effectivement fondamentales au profit d’une sécurité illusoire. »

Ardavan Amir-Aslani regrette que l’État ait préféré le monopole de la violence légitime à la mise à disposition de moyens aux hôpitaux. Favorisée par la technologie, la surveillance de masse est accueillie par une indifférence générale de la population. Que restera-t-il de nos libertés après la pandémie ?

 


Pour lire la tribune, cliquer ICI.

Pour consulter notre Observatoire des Libertés Confinées, cliquer ICI.

 

Publié le 18/03/2021.

À quand un retour des libertés ?

Invité sur Bsmart, Maxime Sbaihi s’inquiète du maintien de l’état d’urgence un an après le début de la crise. 

 

Maxime le souligne, cette crise est inédite. Les restrictions des libertés se prolongent sans qu’aucune analyse ne soit faite sur leurs conséquences pour la population. Maxime pense qu’il faut arriver à prendre en compte la totalité des coûts de cette crise pour se poser la question de sa gestion.

« Un état d’urgence, c’est censé être temporaire pour régler rapidement une crise et ensuite revenir à la normale. Un an après, nous y sommes encore. »

Maxime déplore une inflation normative propre à la crise sanitaire. Cette lourdeur administrative crée incohérence, complexité et illisibilité dans la prise de décision. L’État a besoin d’une réforme pour être plus agile.

« Au contraire, ce qui a marché dans cette crise, c’est la recherche et la coopération internationale pour trouver un vaccin. »

Maxime estime que le principe de précaution est une contrainte pour l’innovation en France. Il est dangereux de vouloir toujours à tout prix réduire le risque partout.

Créé par GenerationLibre, l’Observatoire des Libertés Confinées recense toutes les mesures de restriction des libertés mises en place depuis le debut de la crise sanitaire. À ce jour, 27 mesures sont encore en vigueur.


Pour (re)voir l’émission, cliquer ICI.

Pour lire notre article « État d’urgence : des contrôles illégaux ? », cliquer ICI.

Pour consulter notre Observatoire des Libertés Confinées, cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « Pour une révolution normative », cliquer ICI.

 

Publié le 17/03/2021.

1 an de libertés confinées

Dans L’Express, Vincent Delhomme, chercheur-associé chez GenerationLibre et pilote de l’Observatoire des Libertés Confinées, regrette le triste anniversaire du confinement. 

 

Cela fait maintenant un an que nos libertés sont restreintes pour lutter contre la Covid-19. Vincent pense que certaines de ces mesures, notamment le confinement auront un impact visible dans quelques années.

S’il ne remet pas en cause le fait que des restrictions soient nécessaires pour faire face à une situation exceptionnelle, Vincent estime surtout que les critères pris en compte dans les décisions doivent être connus de tous.

« On est en droit de savoir sur quelles bases les différentes mesures ont été prises et sur lesquelles le seront les suivantes. »

Vincent déplore un déséquilibre dans les solutions considérées. Plus que la nécessité immédiate, c’est le principe de précaution qui a dominé les choix collectifs.

« Confinement « préventif », fermeture « préventive » des frontières, l’incertitude sert maintenant de justification aux mesures les plus liberticides qui soient. »

Vincent se demande si l’absence des vaccins aurait changé l’équation. Si nous aurions accepté de vivre pendant plusieurs années dans ces conditions. Il salue la rapidité et l’efficacité de la communauté scientifique.

« Le risque c’est la résignation face à un Etat dont le contrôle sur nos vies ne cesse de s’accroître »

D’après Vincent, l’incertitude créée par la crise sanitaire a contribué à une paralysie des contres-pouvoirs. La crise est donc aussi politique et juridique. Un an après, les institutions ne fonctionnent toujours pas normalement.

Vincent estime que le mieux à faire est de nous assurer que toutes nos libertés nous soient rendues à l’issue de la crise. Créé par GenerationLibre, l’Observatoire des Libertés Confinées recense toutes les mesures de restriction des libertés mises en place depuis mars 2020. À ce jour, 27 mesures sont encore en vigueur dont au moins une ne sera jamais levée.

Depuis janvier 2021, Vincent participe aux travaux de la section du rapport et des études du Conseil d’État sur les états d’urgence.


Pour lire la tribune, cliquer ICI.

Pour lire notre dernier article sur l’état d’urgence sanitaire, cliquer ICI.

Pour consulter notre Observatoire des Libertés Confinées, cliquer ICI.

 

Publié le 17/03/2021.

S'inscrire à la Newsletter