« Il faut à tout prix lancer un débat démocratique sur le sujet des retraites. » Marc de Basquiat

Alors que le Gouvernement temporise sur la réforme des retraites, Marc de Basquiat rappelle l’urgence démocratique de mettre au point un système équilibré. C’est l’objet de notre rapport « La retraite quand je veux ». 

 

Si le Gouvernement hésite à relancer la réforme des retraites, les dernières conclusions du Conseil d’orientation des retraites révèlent pour Marc de Basquiat l’urgence de faire évoluer notre modèle. La crise sanitaire a encoure alourdi de quelques milliards d’euros le déficit de notre système. 

« Le rapport publié en octobre dernier avec le think tank GenerationLibre incite le Gouvernement à relancer d’urgence ce chantier explosif, mais en changeant totalement de méthode. »

Pour Marc de Basquiat, le blocage des réformes s’explique par l’absence de débat démocratique autour du « Projet de loi instituant un système universel de retraite ». Un « texte copieux de 129 pages », difficile d’accès, élaboré par l’administration en considérant les revendications sectorielles des syndicats. Il déplore que le Parlement ait finalement été dépossédé du débat par le Gouvernement qui a préféré la voie du 49-3. 

« Dans notre rapport, les propositions que nous formulons sur ces thèmes sont volontairement innovantes afin de stimuler une réflexion démocratique. »

Notre proposition d’amélioration du système par répartition repose sur le modèle finlandais du compte notionnel (chaque Français est doté d’un compte individuel). Elle est structurellement à l’équilibre puisque le montant des pensions versées doit être égal au montant des cotisations prélevées chaque année. Une solidarité intragénérationnelle permet aux retraités les plus aisés de soutenir les retraités les moins favorisés. Enfin, des modèles de compensations innovants répondent aux circonstances particulières de la vie : la pénibilité du travail ou la vie de famille. 

L’innovation majeure de notre proposition, c’est de permettre à chacun prendre sa retraite quand il le souhaite. 


Pour lire la tribune, cliquer ICI.

Pour lire notre rapport : « La retraite quand je veux », cliquer ICI.

 

Publié le 04/12/2020.

La main visible de Maradona

Dans l’Opinion, Maxime Sbaihi rend hommage à Maradona, icône du football et figure des bouleversements de son époque dont le génie s’est même invité dans la science économique. 

 

Maxime salue les innombrables hommages à Diego Maradona, de la Une de L’Équipe au communiqué de l’Élysée. Si son talent est à l’origine de son immense célébrité, Maxime explique que l’icône Madarona dépasse le monde du football pour influencer les sphères politique, économique et religieuse.

« Maradona ne peut cependant être réduit au football car il y a aussi dans le sillon de sa fascinante existence la revanche du sud contre le nord, la mondialisation des talents et le foot devenu business. »

Maxime rappelle que les prouesses de Maradona lors du quart de finale de la Coupe du Monde de 1986 a inspiré la politique monétaire avec la « théorie de Maradona des taux d’intérêt » de Mervyn King. 

Son premier but, marqué avec la main représente le « mystère et la mystique » des « actions inattendues, temporellement consistantes et contre les règles » entreprises par les banques centrales. Il marque le second en parvenant, par la feinte, à traverser le terrain en ligne droite, alors que les défenseurs anticipaient des écarts. Cette technique illustre pour Mervyn King la règle selon laquelle « les anticipations des changements futurs de politique monétaire sont au moins aussi importantes que le niveau actuel des taux d’intérêts ». 

« Draghi a fait du Maradona, Mario a esquivé comme Diego, et gagné. Nos billets de dix euros mériteraient peut-être eux aussi de rendre hommage à l’Argentin. »

Maxime explique qu’en 2012, Mario Draghi a sauvé la zone euro en suivant cette théorie de la feinte, ce qui lui a valu le surnom de « Maradona des banquiers centraux ». 

Le génie de Maradona l’a conduit, pour Maxime, à influencer le monde là où on ne l’a jamais attendu, faisant de lui une figure intemporelle : « Maradona est partout, Maradona est parti, parti pour rester ».


Pour lire la tribune, cliquer ICI.

 

Publié le 03/12/2020.

Pour Gaspard Koenig, l’État de droit vaut mieux que la République

Dans les Echos, Gaspard Koenig dénonce le projet de loi sur la lutte contre les séparatismes : le libéralisme de l’État de droit est préférable à la moralisation de nos modes de vie au nom de « valeurs républicaines ».

 

Bien qu’il ne partage pas ses idées, Gaspard comprend la perplexité de Marion Maréchal-Le Pen face aux valeurs de la République. Comme elle, il pense faire partie d’une « génération un peu soualée par les valeurs de la Républiques ». En tentant de trouver des exemples de ses valeurs, il se heurte à leur caractère flou et indéfini. Il souligne que si l’égalité entre les femmes et les hommes est souvent invoquée, la République ne s’est pas souciée du patriarcat pendant des décennies. 

« La lutte contre le séparatisme aura eu cette vertu de forcer le législateur à expliciter les principes qui nous unissent. »

Si le « projet de loi confortant les principes républicains », promet d’éclaircir le mystère, il opère plutôt pour Gaspard un « glissement anti-laïque » selon les mots de l’historien Jean Baubérot. Gaspard partage le mode de vie plébiscité par ce projet de loi mais déplore une volonté de réprimer des pratiques culturelles liées au religieux.  

« Il va sans dire qu’il faut réprimer avec fermeté les appels à la violence, empêcher à tout prix les mariages forcés, contrôler le contenu de l’enseignement, etc. Mais le concept d’Etat de droit suffit largement à cette noble cause. »

Gaspard craint qu’en désignant les valeurs républicaines, aussi mystérieuses soient-elles, comme un modèle dictant les choix de vie individuels, on risque d’alimenter les tensions et dérives « communautaristes » tout en accentuant le recul des libertés publiques dénoncé par GenerationLibre.

Au contraire, il faut tenir ferme sur les « valeurs démocratiques » de l’État de droit héritées de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et qui ont valeur constitutionnelle. C’est ce corpus juridique qui est le plus à même de protéger les droits fondamentaux de tous les individus. 


Pour lire la chronique, cliquer ICI.

Pour lire notre article : « Le séparatisme fait partie de la laïcité », cliquer ICI.

 

Publié le 02/12/2020.

Défendre les accents régionaux contre le jacobinisme

Alors qu’une proposition de loi vise à pénaliser la discrimination en raison de l’accent, Gaspard Koenig loue l’ambition de promouvoir la diversité mais questionne la méthode. 

 

Au cours de son voyage à cheval à travers l’Europe, Gaspard a été témoin de la prégnance des accents, signes de la grande diversité de notre territoire. 

« Loin d’être un simple snobisme, la glottophobie inconsciente reflète un mode d’organisation du territoire et de la société : le jacobinisme. »

Cette diversité de la langue n’a cessé d’être muselée au nom de l’indivisibilité de la République. Gaspard souligne que notre tradition jacobine a bridé patois et accents dans toutes les institutions. 

« Ce qui rend un accent vivant, c’est aussi de pouvoir s’en moquer. » 

Gaspard regrette que l’ambition de promouvoir les accents et langues régionales se traduise par la proposition d’inscrire dans Code pénal un délit de discrimination envers les accents. Il y voit une restriction de la liberté d’expression s’il n’était pas quand même possible de rire des accents. 

Cette proposition de loi conduit paradoxalement à renforcer notre tradition jacobine là où il faudrait l’atténuer : « Loin de célébrer la diversité, la menace de la sanction ferait apparaître au milieu de nos échanges quotidiens l’Etat jacobin avec son képi et sa matraque. »


Pour lire la chronique, cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « Le pouvoir aux communes », cliquer ICI.

 

Publié le 25/11/2020.

Covid-19 : Le vaccin ne va pas tout résoudre

Pour Maxime Sbaihi dans l’Opinion, malgré les avancées sur un vaccin contre la Covid-19, la crise n’est pas une parenthèse prête à se refermer. 

 

Les annonces de vaccins sont aux yeux de Maxime une lueur d’espoir qui révèle la force du progrès et de la mondialisation libérale. Alors que l’homme a longtemps surmonté la maladie en comptant sur le temps, les échanges internationaux entre investisseurs et chercheurs permettent aujourd’hui des avancées rapides vers un vaccin efficace. 

Maxime rappelle qu’il ne faut pas voir dans cet espoir de vaccin un remède immédiat à la pandémie. Il souligne que l’arrivée du vaccin sur le marché ainsi que la mise en place d’une vaccination généralisée nécessiteront bien plus de temps que nous l’imaginons.  

« Le vaccin ne refermera pas une parenthèse pour revenir à la normale car entre temps les confinements à répétition ont provoqué de graves dégâts. »

Les dommages créés par la crise sanitaire sur notre économie l’ont durablement fragilisée. Outre les victimes du virus, Maxime souligne que les victimes économiques, les jeunes et les plus précaires, vont encore souffrir pour un moment.

« « L’avenir à chaque instant presse le présent d’être un souvenir », écrit Aragon. Scruter le futur avec la nostalgie du souvenir promet un dur réveil dans une nouvelle réalité. »

Maxime s’inquiète de la désillusion à laquelle nous nous exposons si nous ne cessons pas de croire à un retour à la normale. Il nous faut prendre conscience que le futur représente une nouvelle réalité et non un retour au monde d’avant. 


Pour lire la chronique, cliquer ICI.

 

Publié le 24/11/2020.

Étendre le droit de propriété au XXIème siècle – Gaspard Koenig

Dans sa « carte blanche pour Europe 1 », Gaspard Koenig s’attaque la proposition de loi sur « la préservation des biens communs » et rappelle les vertus du droit de propriété. 

 

Gaspard souligne que la définition du droit de propriété de notre Constitution reprend la Déclaration des droits de l’homme de 1789. Le Conseil d’Etat et le Conseil Constitutionnel veillent au respect de ce droit.  

« Au nom du bien commun, on pourrait revenir sur une des pierres fondatrices de notre droit, cela mériterait au moins un débat public beaucoup plus large. » 

Le droit de propriété est une protection et une conquête de la Révolution française auquel les citoyens sont très attachés. Gaspard a observé pendant son voyage à travers l’Europe que la propriété est un enjeu important pour les individus qui sont particulièrement réticents aux normes portant atteinte à leur propriété, parcelle, terrain. 

« C’est justement l’affirmation de la propriété qui permet d’y attacher des devoirs. »

Gaspard rappelle qu’il ne faut pas confondre limitation du droit de propriété dans sa définition même et régulation de ce droit. La régulation est à ces yeux nécessaire et seule la préservation de l’intégrité du droit de propriété permet d’y assigner efficacement des devoirs. 

« Une [bonne] chose est de réguler l’utilisation de la propriété, une autre [mauvaise] est de s’en emparer en en limitant la définition. »

Nous pourrions suivre l’exemple de la logique allemande pour qui « la propriété oblige » afin de faire coïncider propriété privée et bien commun. 

En ce sens, GenerationLibre milite même pour l’extension du droit de propriété aux données personnelles et défend la notion de « propriété de soi » pour que chacun puisse librement disposer de son corps.

Le vendredi 20 novembre, notre président Gaspard Koenig a été auditionné au Sénat par le rapporteur du texte Arnaud de Belenet. Cette proposition de loi sera examiné dans l’hémicycle le 10 décembre.


Pour écouter la carte blanche, cliquer ICI.

Pour lire notre article « Dignité, cellules, data : à la conquête de la propriété de soi ! », cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « Mes data sont à moi. », cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « Aux data, citoyens ! », cliquer ICI.

 

Publié le 20/11/2020.

Se débrancher de l’information en continu – Gaspard Koenig

Après s’être éloigné de l’actualité pendant son voyage sur les traces de Montaigne, Gaspard Koenig interroge l’exposition permanente du citoyen à une multiplicité d’informations.

 

Pour Gaspard, le retour à la ville s’est accompagné d’une difficulté à suivre l’actualité qui se décline sous une multitude d’informations et de titres. Lors de son voyage, c’est cette distance avec les fils d’actualité qui lui a permis de consacrer son esprit à ses rencontres.

« Je ne peux donc m’empêcher de poser cette question, éminemment paradoxale dans les pages d’un grand quotidien national : a-t-on vraiment besoin de toute cette information ? »

Gaspard s’inquiète de l’effet de cette surenchère de l’actualité sur la capacité d’analyse des citoyens. Si le citoyen se doit de comprendre les phénomènes géopolitiques de son temps, Gaspard souligne que cette quantité d’informations ajoutée à la manière dont les réseaux sociaux participent à la polarisation de la société, dévoilée par le documentaire « The Social Dilemma », présente un risque pour la démocratie.

« Imaginons un instant que les citoyens cessent de s’intéresser à ce qui ne les concerne pas immédiatement et personnellement. Certains phénomènes déplaisants disparaîtraient d’eux-mêmes. »

Gaspard nous propose une expérience de pensée qui permettrait de limiter la portée de phénomènes comme le terrorisme, le populisme électoral ou les théories du complot.

Une consommation raisonnée d’informations, par exemple une seule fois par jour, est aux yeux de Gaspard la clef pour libérer nos esprits et ainsi préserver notre capacité d’analyse.


Pour lire la chronique, cliquer ICI.

Pour lire notre article « Sur Instagram, c’est vous le produit ! », cliquer ICI.

 

Publié le 18/11/2020.

TousAntiCovid, une « vraie-fausse » nouvelle application

Dans Telos, Rubin Sfadj s’intéresse à la nouvelle application TousAntiCovid venue remplacer StopCovid. Il regrette une opportunité ratée de mettre la technologie au service de la lutte contre la Covid-19.

 

Rubin attribue l’échec de l’application StopCovid à trois facteurs : une conception qui a rassemblé trop d’acteurs et manqué de cohérence, une centralisation qui a empêché que le système soit compatible avec ceux des autres pays d’Europe et une mauvaise communication.

« Si la technologie peut certainement aider à lutter contre le virus, les raisons de l’échec de StopCovid étaient prévisibles. »

Rubin déplore que la nouvelle application TousAntiCovid soit une simple version modifiée de la précédente. Selon lui, « les défauts de la première version sont toujours là ».

Alors que la majorité des Etats européens a opté pour l’application développée par Apple et Google qui permet un stockage décentralisé des données personnelles, la France persiste dans un modèle centralisé extrêmement coûteux.

« On s’est contenté d’ajouter une poignée de fonctionnalités purement cosmétiques à la première version, accompagnées d’une bonne dose de communication, et on a présenté le tout comme une véritable refonte du système. »

Si le Gouvernement voit dans un modèle centralisé de gestion des données une garantie de sécurité, Rubin rappelle que c’est précisément la centralisation des données sur un serveur qui présente le plus de risques.

Malgré une plus forte utilisation de la nouvelle application, que Rubin explique par l’annonce du reconfinement, TousAntiCovid est à ses yeux un coup de communication. Une copie de l’application précédente qui porte en elle les germes de son échec.

 


Pour lire la tribune de Rubin, cliquer ICI.

 

Publié le 03/11/2020.

Et s’il fallait ne confiner que les plus âgés et les plus vulnérables ?

Dans Le Figaro, Maxime Sbaihi appelle à protéger en priorité les personnes vulnérables face à la Covid-19 sans sacrifier l’économie et la jeunesse. 

 

Maxime souligne que si le confinement généralisé de mars était une solution d’urgence face à un virus encore très peu connu, ses conséquences dramatiques devraient aujourd’hui nous faire adopter une gestion de crise plus fine.

« Le confinement généralisé revient à vouloir tuer une mouche avec un bazooka : c’est peut-être efficace mais les dégâts collatéraux sont gigantesques. »

Maxime rappelle que les statistiques de Santé Publique France dévoilent une grande inégalité face aux virus entre les âges. Entre 72 et 82% des hospitalisations en France ont concerné des personnes âgées de plus de 60 ans.

A l’inverse, le confinement fait de nombreuses victimes en accroissant la pauvreté et en creusant la dette, au premier rang desquelles se trouvent les jeunes.

« Notre responsabilité envers nos aînés est aussi matérielle et dicte de continuer à faire tourner le pays. »

Face à cette réalité, Maxime prône une responsabilité collective équilibrée dans le cadre d’une gestion de crise affinée. Un reconfinement ne devrait concerner que les populations les plus vulnérables afin de les protéger du virus tout en assurant un avenir à la jeunesse. Il rappelle que les actifs financent la sécurité sociale et notamment les pensions de retraites.


Pour lire la tribune de Maxime, cliquer ICI.

Pour lire notre article « Europe versus Covid », cliquer ICI.

Pour lire notre nouveau rapport « La retraite quand je veux », cliquer ICI.

 

Publié le 28/10/2020.

Droit de propriété : une mise à jour est disponible – La DDHC au XXIème siècle

Battant en brèche la remise en cause du droit de propriété au nom de l’égalité ou du marché, Gaspard Koenig prône son extension pour garantir la protection des données personnelles.

 

Gaspard rappelle que le droit de propriété marque la fin du servage et l’émancipation de l’homme en tant qu’individu libre, capable de choisir son destin par la commercialisation des fruits de son travail et de ses terres. Le droit de propriété a ainsi été érigé au rang de sacré.

« Seul le propriétaire peut véritablement résister aux injonctions venues d’une instance centrale. »

Comme le soulignait Proudhon, le droit de propriété permet à l’homme de s’émanciper de l’Etat en ayant lui-même la souveraineté sur « une portion de matière ». Une souveraineté qui permet à chacun d’user de sa propriété, de la faire fructifier ou de ne rien en faire.

« Nous devons résister aux assauts contemporains contre la propriété, nouvelle forme de populisme intellectuel. »

Gaspard dénonce la spoliation de nos données personnelles par beacoup de plateformes sur Internet. Il nous faut résister à ces attaques contre le droit de propriété que notre siècle, marqué par l’intelligence artificielle, favorise.

Le droit de propriété, s’il était étendu aux données personnelles, permettrait aux yeux de Gaspard de rendre à l’individu sa souveraineté sur ses propres données afin de les commercialiser ou de les conserver. Cette extension correspond à notre proposition de patrimonialité des données personnelles.


Pour lire la chronique de Gaspard, cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « Mes Data sont à moi. », cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « Aux Data, citoyens ! », cliquer ICI.

 

Publié le 28/10/2020.

S'inscrire à la Newsletter