Et si on discutait de l’utilisation de nos impôts ?

Dans Le Point, Kevin Brookes présente notre proposition de « consultation budgétaire citoyenne », dans le but de susciter le débat sur l’opacité et la complexité de notre système fiscal.

 

Kevin démontre tout d’abord qu’il existe une fracture entre les budgets tels qu’ils sont votés et tels que les citoyens souhaiteraient qu’ils soient. Pour notre expert, il est nécessaire que les Français renouent avec le consentement à l’impôt.

La proposition de notre think-tank comporte deux avantages. D’abord, elle permet d’informer les citoyens quant à l’utilisation de l’argent public et, par là, de lutter contre l’illusion fiscale. Surtout, elle leur offre la possibilité de proposer une répartition hiérarchisée du budget de l’État.

Cet outil pédagogique et ludique se veut uniquement consultatif : il permettrait de donner une idée plus précise de la volonté des citoyens à ceux qui votent le budget de l’État.


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Pour relire notre note « Pour une consultation budgétaire citoyenne », cliquer ICI.

Publié le 03/03/2020.

La liberté face à une crise sanitaire

Dans Les Echos, Gaspard Koenig rappelle que la gestion d’une épidémie reflète bien souvent un projet politique.

 

La Chine a fait le choix de la gouvernance par la surveillance : le régime use de la technologie afin de renforcer son contrôle sur la vie de ses citoyens. Celui qui a la malheureuse idée de mentir sur son état de santé se voit retirer des points de crédit social : devenant ainsi un incurable paria. Les nationalistes occidentaux préfèrent la gouvernance par la frontière. En réalité, l’illusion d’une autarcie protectrice annihile nos capacités de résiliences et nous expose d’autant plus.

« On ne sacrifie pas sans des raisons d’une exceptionnelle gravité les libertés publiques » Gaspard Koenig

En France, l’exécutif a fait le pari de la gouvernance par le savon. Gaspard Koenig se réjouit de cette mesure de bon sens, la proportionnalité étant un principe fondamental d’un état de droit fonctionnel. La psychose que suscite l’épidémie ne doit en aucun cas remettre en cause notre héritage politique. Une bonne occasion de rappeler que la démocratie n’a pas l’ambition de parfaire l’individu, mais d’assurer les conditions de sa liberté.


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Publié le 04/03/2020.

Quel modèle social pour une société vieillissante ?

Dans sa chronique pour L’Opinion, Maxime Sbaihi presse la France de mettre la question démographique au cœur du débat politique.

 

Selon des prédictions démographiques de l’ONU, la population européenne risque de baisser dans les prochaines années, entrainant inévitablement un vieillissement de la population.

Sur ce sujet, la France se place parmi les meilleurs élèves européens. Selon un scénario de l’INSEE, notre pays pourrait compter en 2070 plus de 270 000 centenaires. S’il faut se réjouir de ce progrès, le vieillissement de la population a des conséquences considérables pour nos sociétés, en témoigne la virulence des débats suscités par la récente réforme des retraites.

« A force d’être ainsi ignorée, la démographie risque bien de se venger. » Maxime Sbaihi

Pour Maxime, le Japon – où la part des plus de 65 ans dans la population est la plus élevée au monde – est un exemple à ne pas suivre. Le pays a en effet laissé filer sa dette publique, qui est chiffrée à 237% de son PIB. Afin d’éviter d’emprunter un chemin analogue, il est nécessaire de replacer au centre du débat public français la question du vieillissement de la population. Il en va de la survie de notre modèle social.


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Pour relire notre rapport « Liber : un revenu de liberté pour tous », cliquer ICI.

Pour relire notre rapport « Liber : une proposition réaliste », cliquer ICI.

Pour relire notre rapport « Supprimer la réserve héréditaire », cliquer ICI.

 

Publié le 03/03/2020.

En voiture Gaspard !

Suite à la présentation des nouvelles réformes du permis de conduire par le ministre de l’Economie, Gaspard Koenig pointe les difficultés du système politique français à mettre en place des réformes structurelles.

 

Depuis plus de quinze ans, les annonces en faveur d’une réforme du permis de conduire se suivent et se ressemblent sans jamais aboutir à un réel changement. Pourtant, le problème est connu de tous : le monopole des auto-écoles sur le secteur. Il suffirait d’« ouvrir l’inscription individuelle aux examens sur une plateforme publique » et donner plus de moyens aux moniteurs indépendants et structures en ligne.

Pour Gaspard, ces tentatives de réformes insufflées par différents gouvernements ne vont pas assez loin et montrent la difficulté pour le système politique français d’élaborer des politiques structurelles réelles.  Souvent inachevées, ces réformes créent de la frustration et favorisent un climat révolutionnaire. Par exemple : Les Gilets Jaunes ou encore les Black blocs.

« C’est l’accumulation des réformes embryonnaires, proclamées mais inabouties, qui de temps à autre déclenche les véritables révolutions. » Gaspard Koenig

Si pour Tocqueville, « les Français sont plus doués pour faire la révolution que les réformes », Gaspard propose d’introduire de vraies réformes à l’aide de politiques novatrices, « de corrections fines et de décisions franches ».


Pour relire la chronique de Gaspard Koenig dans Les Echos « Le permis de conduire, parabole de la réforme impossible » , cliquer ICI.

Pour relire notre rapport « Le permis de conduire pour tous ! » , cliquer ICI.

Publié le 26/02/2020.

Redonner vie à Paris et à la démocratie

Dans sa chronique pour L’Opinion, Maxime Sbaihi plaide en faveur d’une « deparisiannisation des pouvoirs ».

 

Le marché de l’immobilier à Paris témoigne de l’engouement pour la capitale française. Avec la hausse des prix, les employés et les ouvriers s’installent hors de Paris et les nouveaux arrivants subissent les queues interminables pour visiter les logements.

Si toutes les villes occidentales connaissent la gentrification, Paris bat des records avec 52 000 habitants par km2. Une densité de population parmi les plus élevée d’Europe. Une situation qui ne risque pas de s’arranger au vu des projets qui peinent à sortir de terre. Encerclée physiquement par le périphérique, limitée par les règles d’urbanismes strictes, Paris semble condamnée à rester « figée dans son passé, hors du temps, surpeuplée par une masse homogéneisée ».

Garrottée par son périphérique, figée par des règles d’urbanisme têtues, Paris semble condamnée à un destin de musée.

Pour Maxime, le fossé se creuse entre Paris et les autres villes de France et l’hypercentralisation des pouvoirs politique, économique et médiatique ne fait que renforcer ce phénomène. Il propose donc de « deparisianniser les pouvoirs » sur le modèle girondin. Une mesure nécessaire pour la démocratie française et pour le « salut de Paris ».


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Pour relire notre rapport « Fiscalité locale : Oser le « Pacte girondin », cliquer ICI.

Data : cliquer, est-ce vraiment choisir ?

Dans Les Echos, Gaspard Koenig commente l’arrivée sur le marché de Tadata, une startup qui propose aux jeunes de revendre leurs données personnelles, et rappelle la nécessité du droit de propriété pour réguler le marché de la data.

 

Suite au lancement de l’application Tadata, l’Internet Society a décidé de saisir la CNIL en rappelant que les data relèvent d’un droit fondamental et ne peuvent « faire l’objet d’une telle transaction ». Pourtant, loin de recourir aux pratiques opaques des géants du numériques, la startup propose de collecter les données via un formulaire, en toute transparence.

Une initiative qui relance le débat sur le droit numérique et met en lumière deux visions :  les partisans du « droit personnaliste », porté par le gouvernement, et ceux du « droit patrimonial », défendu par quelques personnalités comme le député Bruno Bonnell, l’avocat Alain Bensoussan ou encore GenerationLibre.

Pour Gaspard, le droit de propriété est la meilleure solution pour réguler le marché de la donnée. Il permet de redonner le contrôle aux internautes sur leurs data en leur donnant la possibilité d’en faire ce qu’ils veulent : les commercialiser ou les garder.

 « En inscrivant ses propres « conditions d’utilisation » personnelles dans un portefeuille de données, sur lesquelles les plateformes viendraient cliquer (et non l’inverse !), chacun serait ainsi libre d’arbitrer entre confort et vie privée »

Toutefois, Gaspard ne rejette pas l’idée de fusionner le droit personnel et le droit patrimonial considérant que les deux peuvent se compléter : l’un permettrait « d’instituer des droits fondamentaux » et l’autre délimiterait « la sphère de l’échange contractuel ».

 

 

Dans le documentaire tourné par C dans l’air « Chine : OPA sur le monde », Gaspard analyse la société chinoise où le collectif prime sur l’individu, et appelle à développer un modèle qui préserve le libre arbitre à l’heure de l’économie numérique.


Pour relire la chronique de Gaspard Koenig dans Les Echos « Exerçons notre droit de propriété sur nos données », cliquer ICI.

Pour revoir un extrait de l’émission « Chine : OPA sur le monde », cliquer ICI.

Pour revoir en intégralité l’émission « Chine : OPA sur le monde », cliquer ICI.

La concurrence, c’est la liberté !

Dans sa chronique pour Les Echos, Gaspard Koenig dénonce les situations de monopole ferroviaire en Europe.

 

La prochaine fusion entre Eurostar et Thalys, prévue dans le cadre du projet Green Speed, tend à renforcer encore un peu plus le monopole de la SNCF sur le marché ferroviaire européen, écrasant toute concurrence.

Une position qui, selon Gaspard, pousse l’entreprise à se complaire dans l’immobilisme et à pratiquer des tarifs élevés pour un service jugé de moins en moins qualitatif. De cette configuration, grandit un sentiment d’impuissance chez les clients qui, par manque d’options, se sentent comme « prisonniers d’une compagnie ».

« On pourrait par exemple imaginer que ce Green Speed soit vendu à d’autres investisseurs que la SNCF créant instantanément le concurrent que la Commission européenne dit appeler de ses vœux. » Gaspard Koenig

Pour éviter ce monopole, Gaspard plaide pour l’ouverture du marché ferroviaire à la concurrence. Conscient de la complexité de l’opération, au vu du « financement public omniprésent », elle permettrait néanmoins d’aboutir à la création de modèles alternatifs avec la possibilité pour les clients de retrouver la liberté de choisir parmi les services proposés.


Pour relire la chronique de Gaspard Koenig dans Les Echos « Tarifs élevés, service dégradé : l’inéluctable décadence de l’Eurostar », cliquer ICI.

La France, pays d’entrepreneurs !

Dans sa chronique pour L’Opinion, Maxime Sbaihi se félicite du succès de l’entrepreneuriat en France et donne quelques pistes pour encourager à la création d’entreprises.  

 

Souvent pointée pour son manque de culture entrepreneuriale, la France surfe aujourd’hui sur la vague. Selon l’INSEE, 815 000 entreprises auraient été crées en 2019. La majorité des 24-35 ans envisagent de se lancer dans l’aventure malgré « un système fiscal lourd et illisible, une administration envahissante, une inflation normative et un discours ambiant contre l’initiative privée ». L’entrepreneuriat n’a jamais été aussi populaire sur le territoire. 

Un engouement dû à la création du statut de micro-entrepreneur en 2009, par Hervé Novelli, qui a permis à plus de 1,4 millions de Français d’accéder à l’entrepreneuriat et qui répond à un « désir d’autonomie des travailleurs » qui rejettent de plus en plus le salariat, signe d’un modèle qui ne fonctionne plus.  

Pour encourager ces initiatives privées, Maxime estime qu’il faut pousser l’ouverture plus loin et propose de relever le seuil du chiffre d’affaire, limiter les requalifications en salariat, et surtout déconstruire l’image du patron. Trop souvent dépeint comme « salaud », il mérite au contraire le qualificatif de « révolutionnaire », tel que décrit par Schumpeter. 


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Pour relire notre rapport « Travailler demain », cliquer ICI.

Pour relire l’entretien croisé entre Hervé Novelli et Gaspard Koenig à l’occasion des dix ans du statut de l’auto-entrepreneur, cliquer ICI.

Monsieur le Président, gare au boomerang !

Dans sa chronique pour Les Echos, Gaspard Koenig dénonce l’hyper-centralisation de la Ve République.

 

Pour Gaspard, les institutions sont en grande partie responsables de l’explosion des violences dans la rue. Dès la création de la Ve République, certains penseurs libéraux comme Raymond Aron mettaient en garde contre un système politique focalisé autour d’une seule personne.

Un régime qui rend le dialogue difficile entre le pouvoir et l’opposition, qui n’a que deux options pour exprimer ses opinions : la presse ou la rue. Nos « black block indendiaires » français contrastent  avec les « députés enflammées » britanniques, qui ont le mérite, au Royaume-Uni, de « catharsiser » les passions dans l’enceinte du pouvoir.

Gaspard dénonce le pouvoir jupiterien d’Emmanuel Macron qu’il rapproche de la notion de techno-populisme.  Nicolas Baverez définit ce pouvoir comme « la concentration et la centralisation de tous les pouvoirs, la neutralisation du Parlement et le mépris envers la société civile [qui renvoient]l’opposition dans la rue, où elle a explosé ».

Une configuration qui pousse les mécontents à chercher des actions symboliques portant atteinte à la figure du président, puisqu’il représente à lui seul la République.

Il faut décentraliser !


Pour relire la chronique de Gaspard Koenig dans Les Echos « Macron ou le boomerang de Jupiter », cliquer ICI.

Taux négatifs : une opportunité pour des réformes structurelles

Pour Maxime Sbaihi et Erwan Le Noan (Fondapol), l’Etat devrait profiter des taux négatifs des marchés financiers pour investir et mettre en place des réformes structurelles.

 

Si le niveau des dettes publiques dans les pays dit avancés ne cesse d’augmenter, depuis quelques mois, les taux auxquels les Etats empruntent auprès des marchés financiers sont négatifs. Une situation qui semble s’installer dans la durée, et permet à l’Etat français d’économiser plus de 4 milliards d’euros sur la charge de la dette publique cette année.

Cependant, Maxime et Erwan regrettent que l’Etat n’en profite pas pour s’engager dans des réformes structurelles. Conscients qu’elles apporteront leurs lots de mécontents et de perdants, il ne faut toutefois pas négliger le caractère urgent et nécessaire de celles-ci pour redonner de l’efficacité au service publique. La peur de voir s’organiser des « coalitions hétéroclites et bruyantes de perdants potentiels » pousse l’Etat à rester prudent et à se complaire dans l’immobilisme.

Pour réussir la mise en place de ces réformes structurelles, Maxime et Erwan estiment qu’il faut  prévenir et « dominer la colère ». Ils proposent d’identifier les perdants de ces reformes, et leurs revendications, pour élaborer une stratégie qui y réponde.


Pour relire la chronique de Maxime Sbaihi et Ewan Le Noan dans Les Echos « Profitons des taux négatifs pour pousser les réformes structurelles », cliquer ICI.

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