L’accord commercial UE-Mercosur, une chance pour l’Europe

Vingt ans après les premières négociations, l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur a enfin été signé. Face au président des LR au Sénat, Bruno Retailleau, notre expert Hervé Guyader, docteur en droit et président du comité français pour le droit du commerce international, signe une tribune pour défendre cet accord dans les pages du Figaro.

 

Ce traité de libre-échange est une chance pour les 500 millions d’européens et 270 millions de Sud-Américains, ce qui représente un quart du PIB mondial. Si les Sud-Américains attendent avec impatience la mise en place de cet accord, les européens semblent avoir peur de la concurrence.

Pourtant, « à chacun, en conscience, de consommer comme il l’entend. Le libéralisme a ceci de merveilleux qu’il propose des alternatives », nous dit Hervé. De plus, cela va permettre aux populations les plus pauvres de s’enrichir, « le libre-échange a en effet réussi à sortir près d’un milliard de gens de la pauvreté depuis l’an 2000. »

 

 

Nationalistes et écologistes s’unissent contre cet accord qu’ils jugent dangereux pour les paysans français ou pour la planète. Mais au-delà des sirènes populistes ou collapsologistes, il y a la réalité. Le respect des normes européennes est une condition sine qua non de la pérennité de l’accord. Un exemple est que 63 produits français vont bénéficier d’une IGP (Indication Géographique Protégée) comme le Camembert de Normandie ou le bleu d’Auvergne et d’autres d’une AOP (Appellation d’Origine Protégée) comme le Bordeaux ou le Champagne.

Un accord de libre-échange n’est pas un canal totalement ouvert et dérégulé.

In fine, cet accord permet l’exportation des normes européennes partout dans le monde, notamment le Canada, le Japon et aujourd’hui l’Amérique du Sud. « Postulant que le maître de la norme sera le maître des affaires, l’Europe paraît bien placée pour s’assurer un avenir radieux. »


Pour lire la tribune d’Hervé Guyader « L’accord avec le Mercosur remet l’Europe et ses normes au centre du monde » cliquer ICI.

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Pour la retraite … tout au long de la vie !

Dans Les Echos, Gaspard Koenig acte l’obsolescence de notre système de retraite face à un monde où l’indépendance devient la norme et la reconversion une nécessité.

 

Gaspard explique que comme pour beaucoup de trentenaires, la perspective de prendre sa retraite lui est très alléchante. La possibilité d’ouvrir une parenthèse hors de l’activité sociale, fidèle à l’étymologie du mot “retraite”. Il constate, hélas, que l’existence professionnelle est conçue comme une course d’endurance avec une ligne d’arrivée fixe et définitive. 

Mais Gaspard estime qu’une autre approche est possible. S’inspirant des travaux de François-Xavier Oliveau, expert de GenerationLibre et auteur de Microcapitalisme dans notre collection aux PUF, il propose de réfléchir à la création d’un compte temps universel qui fusionnerait chômage et retraite. 

A l’âge numérique, où l’indépendance devient la norme et la reconversion une nécessité, ne faut-il pas repenser la retraite ?

Avec un compte temps universel, tout actif accumulerait des points en cotisant de manière volontaire. Il pourrait dépenser ses points à tout moment, convertissant ainsi une partie de son capital temps en une rente lui permettant de s’abstraire provisoirement du monde productif, avant de recommencer à gagner des points avec une activité rémunératrice.

Un compte temps universel abolirait la distinction entre licenciement et démission, chômage et congé sabbatique.

Ce compte temps universel permettrait à l’individu de gérer sa vie de manière autonome et renforcerait le principe de mutualisation en faisant varier la valeur du point en fonction des équilibres démographiques et économiques. Comme Rousseau, l’on pourrait ainsi profiter de sa jeunesse pour sentir les charmes de la retraite.


Pour lire la chronique de Gaspard Koenig « Je suis trentenaire et je veux partir à la retraite » cliquer ICI.

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Casser le libre-échange bloquerait la transition écologique

Après plus de vingt ans de négociations, un accord de libre-échange a été conclu entre les pays du Mercosur et ceux de l’Union Européenne. Dans L’Opinion, Maxime Sbaihi revient sur les bienfaits de cet accord pour l’économie et pour l’écologie.

 

Dans un contexte où plane le fantôme du protectionnisme, tout l’intérêt de cet accord commercial est de rappeler les bienfaits de la mondialisation, qui l’emporte largement sur des pertes sectorisées.

Le commerce international a permis de diviser par deux le nombre de pays pauvres depuis 2000 et de faire sortir plus d’un milliard de personnes de l’extrême pauvreté depuis 1990.

C’est d’abord une bonne nouvelle pour l’économie, puisque cet accord concerne 700 millions de personnes, soit un quart du PIB mondial. Les industriels européens et les entreprises agricoles du Mercosur auront accès à de nouveaux marchés, à de nouveaux clients privés et publics.

L’Europe a le pouvoir commercial, grâce à ses accords de libre-échange, de redessiner la mondialisation pour la rendre plus verte.

C’est une victoire pour l’écologie aussi : l’accord inclut le respect des accords de Paris sur le climat. L’Europe tire parti de son statut de premier marché mondial pour commencer à imposer une mondialisation plus verte et plus respectueuse de l’environnement.


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Ecoutons Poutine, et réinventons le libéralisme !

Vladimir Poutine a récemment déclaré le libéralisme “obsolète”. Gaspard Koenig estime que cette critique doit être prise au sérieux, et que les libéraux doivent se remettre en cause pour répondre aux défis du XXIème siècle.

 

Gaspard explique que la critique du libéralisme développée par Vladimir Poutine, partagée par Donald Trump, Viktor Orban, Jair Bolsonaro ou encore Xi Jinping, ne manque pas de force et qu’il serait irresponsable de la balayer d’un revers de la main. Nos élites occidentales doivent faire leur examen de conscience.

Dans cette perspective, Gaspard commence par reconnaître que le “néolibéralisme”, ensemble relativement cohérent de transformations économiques et sociales au cours des dernières décennies, a pu engendrer de nouvelles formes de domination. 

Le libéralisme a plus que jamais son mot à dire, mais il doit entreprendre un travail de refondation intellectuelle pour prétendre au moindre renouveau politique. Il lui appartient de proposer des solutions nouvelles aux questions du siècle, sur le plan à la fois social, politique, économique et environnemental.

C’est ce à quoi s’attelle le think-tank GenerationLibre, autour de propositions radicales et innovantes comme la patrimonailité des données personnelles ou le revenu universel.


Pour lire la chronique de Gaspard Koenig « Il faut écouter les adversaires du libéralisme » cliquer ICI.

Pour lire notre rapport en faveur d’un revenu universel, cliquer ICI.

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Culture : non au progrès qui se fait censeur !

Gaspard Koenig s’alarme de l’inquiétante moralisation du monde de la culture. Il explique que les œuvres ne sont plus jugées sur leur mérite esthétique ou intellectuel mais en fonction de leur rectitude idéologique.

 

Gaspard constate avec ironie que des pièces ou des expositions faites pour appuyer la morale de l’époque se font excommunier pour ne pas s’y plier suffisamment.

Il remarque également que des artistes accusés d’abus sexuel sont bannis de plateformes comme Spotify ou que des réalisateurs comme Abdellatif Kechiche sont mis au ban de la Croisette pour avoir filmé l’érotisme féminin. 

Depuis quand l’art, refuge des rebelles et des iconoclastes, devrait-il reproduire une norme sociale, aussi légitime soit-elle ?

Désormais les musées sont priés de faire le tri dans leurs toiles et les maisons d’édition américaines recrutent des “sensitivity readers” dont  le métier est de s’assurer que les textes ne heurtent personne.

Les oeuvres ne sont dorénavant plus jugées sur leur capacité à nous troubler ou à nous montrer la complexité des sentiments humains mais sur leur bien-pensance (notion impossible à définir). 

« Contre Saint Beuve, et pour Bret Easton Ellis », Gaspard estime qu’il faut regarder l’art et non l’artiste. 


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BCE : qui pour succéder à Mario Draghi ?

Dans sa chronique pour L’Opinion, Maxime Sbaihi revient sur l’importance capitale du poste de président de la BCE (Banque centrale européenne) dans la structure économique et sociale de l’Europe.

  

Louant les compétences de Mario Draghi, et ses qualités – qui ont tenu d’un caractère hors du commun, Maxime dresse le portrait-robot -impossible- du futur bon président d’une institution déterminante pour la stabilité de la zone euro et du projet européen.

Le successeur de Mario Draghi est attendu au tournant sur sa politique monétaire. Pour Maxime, celle-ci ne doit pas dépendre des cycles électoraux, et on se rend compte qu’elle ne peut plus se limiter à l’utilisation des taux d’intérêt.

Les politiques monétaires nécessitent beaucoup plus d’ingéniosité qu’auparavant, entre les réalités du terrain économique en mutation, et des chantiers théoriques ouverts.


Pour lire la chronique de Maxime Sbaihi « Président de la BCE, le job le plus difficile du monde » cliquer ICI.

 

« Renew » : le recul libéral de Macron

Dans sa dernière chronique pour Les Echos, Gaspard Koenig revient sur le changement de nom du groupe centriste ADLE, à l’initiative des élus En Marche au Parlement européen.

 

Gaspard rappelle que la première action du parti macroniste au Parlement européen a été d’éliminer le mot “libéral”, en contraignant le groupe centriste à abandonner son nom historique d’ADLE.

Ce dernier, existant depuis 1953, avait vu son nom varier plusieurs fois sans jamais perdre la référence libérale, essentielle pour un mouvement qui s’est battu en faveur du marché unique. En Marche fait désormais table rase de ce prestigieux passé en faveur d’un nom qui ne veut rien dire, mais qui ne choque personne et qui sonne bien : “Renew Europe”.

Malheureusement, Renew reste arrimé au consensus des années 1990 sur la fin de l’histoire, considérant l’électeur comme un consommateur versatile à séduire sans vergogne.

Gaspard estime ainsi que les libéraux doivent comprendre la nécessité de forger une “utopie libérale” s’ils ne veulent pas que Renew ne devienne vite Regret. Il regrette en effet de voir cette tradition dirigiste si française s’infiltrer dans une Europe qui portait dans ses principes le flambeau du libéralisme classique, soucieux d’émanciper l’individu des tutelles publiques comme privées.


Pour lire la chronique de Gaspard Koenig « Macron ou le recul libéral » cliquer ICI.

Pour lire notre recueil « Europa : dépasser le nationalisme », cliquer ICI.

GAFA : notre liberté réside dans les données

Dans une tribune pour Marianne, notre vice-président Edouard Fillias explique que, face aux GAFA, le rôle de l’Etat est de donner de nouveaux droits aux utilisateurs afin de protéger leurs données.

 

Edouard commence son propos en reconnaissant les bienfaits extraordinaires qu’apportent les GAFA. Ces derniers sont souvent vilipendés mais tout entrepreneur sait ce qu’il doit à ces entreprises et à la révolution numérique. Néanmoins, il admet que les GAFA posent aussi des interrogations car ils ne demandent pas la permission d’entrer dans notre quotidien ou de le transformer en profondeur. A l’heure de l’IA et du nudge, la puissance de ces plateformes interroge notre libre-arbitre.

En outre, constatant que les GAFA ont déjà gagné la partie technologique, Edouard se demande si une régulation est encore possible. Pour les tenants de l’Etat, cette régulation des GAFA est d’abord un enjeu fiscal. Toutefois, une taxation particulière des géants du numérique ne fonctionnera pas car les GAFA, en situation potentielle de monopoles, offrent des services dont on ne peut se passer.

Nous ne pouvons accepter que notre libre-arbitre soit placé sous tutelle d’une influence, qu’elle soit politique, religieuse ou technologique.

Pour ce qui est de la politique de protection des données, le RGPD (Règlement général sur la protection des données) est une législation utile mais présente le défaut de ne pas responsabiliser l’individu et de récompenser dans la compétition ceux qui y échappent, c’est-à-dire les GAFA

Quant aux réflexes libéraux classiques, Edouard estime qu’ils sont limités. Il pense en effet que le projet de réglementation anti-trust de Facebook est à contre-temps. Il souligne également que la politique RGPD ou la CNIL va dans le bon sens mais créée la menace d’une hyper judiciarisation d’internet pouvant entraîner une blocage de l’innovation.

La patrimonialité des données personnelles est une des solutions les plus innovantes car nos datas sont une extension de nous-mêmes et nous devons disposer des droits associés à leur usage en toute conscience.

Edouard prône ainsi de revenir au socle de nos libertés pour inventer l’avenir. C’est « la liberté de conscience et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » qui doivent guider nos pas. De ce fait, la patrimonialité des données personnelles est une des solutions les plus innovantes car nos datas sont une extension de nous-mêmes et nous devons disposer des droits associés à leur usage en toute conscience.

Il faut en effet chercher la construction d’un nouveau rapport entre l’Etat protecteur, et garant de libertés, et l’individu souverain. D’où la pertinence de la patrimonialité des données personnelles, élément de réponse d’inspiration libérale aux enjeux du monde disrupté.


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Pour lire notre rapport « Mes data sont à moi », cliquer ICI.

Une usine qui ferme fait plus de bruit qu’une usine qui ouvre

Dans sa chronique pour L’Opinion, notre directeur Maxime Sbaihi revient sur la nécessité de dissocier les secteurs industriels français qui se portent bien de ceux qui se portent mal, et de se focaliser davantage sur la création d’emplois – en hausse – que sur la destruction naturelle d’autres emplois.

 

C’est sans doute le pessimisme français qui nous pousse à nous focaliser sur les débâcles de notre industrie, plutôt que sur ses succès et ses projets. Lorsqu’un site industriel s’apprête à fermer, ce sont les syndicats, les politiques et les journalistes qui se mobilisent pour crier au scandale.

Mais personne ne parle des secteurs dans lesquelles nous excellons : le luxe, la chimie, la pharmacie. Personne ne parle non plus de tous les emplois crées par l’industrie française, bien plus nombreux que les emplois supprimés. Une usine qui ferme fait plus de bruit qu’une usine qui ouvre, mais ce n’est pas représentatif de la réalité de notre économie.


Pour lire la chronique de Maxime Sbaihi « L’industrie qu’on entend et qu’on entend pas » cliquer ICI.

Soyez communistes, pas comme la France insoumise

Dans sa chronique pour Les Echos, Gaspard Koenig estime que nous sommes tous des “communistes de tous les jours” : nous pouvons faire preuve de fraternité et de solidarité, indépendamment des institutions politiques.

 

Gaspard commence son propos en s’étonnant des déchirements et du manque de démocratie de la France insoumise, mouvement qui est censé représenter le pouvoir collectif et la parole des opprimés. Il souligne la tradition autocratique de l’extrême gauche qui revendique le monopole du “peuple” quitte à écraser les individus qui le composent.

Gaspard constate en outre que tout le monde fait naturellement preuve de solidarité. Il explique qu’être “humain” c’est refuser de prendre en compte les rapports de domination ou d’endettement, même sous une forme symbolique. Ce “communisme de tous les jours” se décline au quotidien dans mille gestes gratuits. Il ne connaît ni frontière nationale ni classe sociale, il consiste simplement à reconnaître l’humanité de l’autre.

Gaspard conclut en expliquant que la pratique du communisme de tous les jours et l’adhésion au communisme politique sont, pour lui, inversement proportionnels chez un individu donné.


Pour lire la chronique de Gaspard Koenig « Nous sommes tous des communistes » cliquer ICI.

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