Réformons l’impôt sur le revenu

Kevin Brookes, directeur des études de GenerationLibre, et Victor Fouquet, expert pour notre think-tank, prônent une révision générale du système fiscal français.

 

Nous avons tous assisté au ras-le-bol fiscal des Français ces derniers mois, et à raison puisque la France est championne du monde de la pression fiscale. Emmanuel Macron en a pris acte et affiche aujourd’hui sa volonté de baisser les impôts. Mais il manque d’ambition et de vision d’ensemble. Ses timides mesures ne sauraient remédier à la complexité du système fiscal français.

L’impôt sur le revenu est l’archétype de l’impôt inégalitaire. Contrevenant aux quatre règles d’or de la fiscalité établies par Adam Smith (équité, certitude, commodité et rentabilité), sa complexité aboutit à des situations absurdes. « A un même niveau de revenus, selon qu’ils sont ou non-salariés ou suivant l’usage qu’ils font des niches fiscales, deux individus ne se retrouvent pas nécessairement avec la même somme d’argent en poche une fois l’impôt acquitté ».

De cette complexité naissent des ressentiments parmi la population. L’accusation la plus courante étant celle de faire des « cadeaux fiscaux ». Or il n’y pas de cadeaux fiscaux sauf à considérer que 100% des revenus appartient à l’Etat. Pour lutter contre cette incompréhension, nous avons besoin de refonder notre système fiscal. C’est ce qu’a fait le Royaume-Uni entre 1996 et 2010 avec le projet « Tax Law Rewrite ». Cette situation n’est pas une fatalité, nous pouvons sortir du brouillard fiscal. Donnons-nous simplement les moyens de le faire.


Pour lire la tribune de Kévin Brookes et Victor Fouquet « Impôts : sortons du brouillard fiscal ! » cliquer ICI.

Pour lire notre proposition de revenu uiversel, réforme sociale et fiscale, notamment autour de la simplification de l’impôt sur le revenu, cliquer ICI.

Facebook, un Etat qui va battre monnaie ?

Dans sa dernière chronique pour Les Echos, Gaspard Koenig met en garde contre Facebook qui compte lancer sa propre monnaie. A ses yeux, ce projet représente une mainmise sur des milliards d’existences individuelles qu’il faut combattre à tout prix.

 

Dans un entretien pour L’ADN, Gaspard explique que c’est le droit de propriété étendu aux données numériques qui permettra de démocratiser ce qui est aujourd’hui réservé à un petit nombre d’activistes : le contrôle sur ses données personnelles.

Dans Les Echos, Gaspard alerte sur l’impact qu’aurait sur nos vies la création du « Global Coin », monnaie de Facebook. Il estime qu’avec ses 2,4 milliards d’utilisateurs dans le monde, la plateforme serait en mesure de développer un outil d’une efficacité redoutable. Comme en Chine, on pourrait glisser doucement vers une société sans cash, et effectuer tous ses achats depuis son téléphone.

En outre, ce global coin signerait la fin des Etats-nations puisque la souveraineté implique classiquement le monopole de la création monétaire.

Pour Gaspard, la perspective de l’Etat Facebook ne lui semble pas aller dans le sens des libertés puisque Mark Zuckerberg aura du mal à résister au siphonnage des données intégrant les transactions financières devenues traçables.

Gaspard en conclut qu’il faut arrêter de toute urgence ce qui est en train de se préparer si l’on veut encore pouvoir vivre en société sans compte Facebook.


Pour lire la chronique de Gaspard Koenig « Pourquoi il faut dire non à l’Etat Facebook » cliquer ICI.

Pour lire l’entretien de L’ADN avec Gaspard Koenig « Protégez vos données, demain vous paierez avec ! », cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « Mes data sont à moi », cliquer ICI.

Margrethe Vestager pour une Europe du XXIe siècle

Gaspard Koenig appelle la France à soutenir la candidature de Margrethe Vestager pour la présidence de la Commission Européenne. Une tribune signée par plusieurs personnalités à retrouver dans Le Figaro.

 

Aujourd’hui le choix est binaire : reproduire le duopole PPE-PSE et les erreurs du passé ou aller de l’avant et donner un vrai leader à l’Europe.

Pour Gaspard, Margrethe Vestager est notre meilleure option. Actuelle commissaire européenne à la concurrence, ancienne ministre du Danemark, elle a l’expérience et le caractère pour tenir tête aux impérialismes russes, chinois, américains et numériques.

Grande défenseur des vertus de la concurrence, c’est elle qui a refusé la fusion entre Alstom et Siemens, au risque même de compromettre sa carrière. Si l’ALDE (Alliance des démocrates et de libéraux pour l’Europe) l’a choisie comme candidate, c’est parce qu’elle saura donner une véritable ambition au continent européen, tout refusant les monopoles, qu’ils soient économiques, politiques ou institutionnels.

Nul doute pour Gaspard : Margrethe Vestager doit être la candidate de tous ceux qui croient, avec nous, à l’Europe du XXIe siècle.


Pour lire la tribune « Le choix de la présidence de la Commission est déterminant pour l’avenir de l’Europe » cliquer ICI.

Pour lire notre recueil « Europa : dépasser le nationalisme« , cliquer ICI.

Grandeur de Créon et misère d’Antigone

Dans sa dernière chronique pour Les Echos, Gaspard Koenig fait l’éloge du compromis. Il souligne l’importance de savoir mettre de côté ses “principes” à l’ère des bulles cognitives et des réseaux sociaux.

 

Nous sommes peu enclins au compromis, que nous assimilons à la compromission, rappelle Gaspard. Antigone ancrée dans nos esprits, nous sommes séduits par le fait d’avoir des « principes”, quitte à se sacrifier pour les respecter.

Or, le compromis permet de suspendre le différend sans devoir le régler. Il permet de ne satisfaire personne mais d’autoriser chacun à poursuivre son chemin. De ce fait, Gaspard insiste sur l’impératif du compromis dans les sociétés ouvertes dans lesquelles nous vivons, où les valeurs sont de plus en plus hétérogènes. C’est en effet le compromis qui permet l’émergence de consensus politiques et l’acceptation de comportements divergents.

Gaspard termine son propos en souhaitant qu’il y ait à l’avenir moins d’Antigone et plus de Créon, roi de Thèbes qui incarne la volonté de vivre et de laisser vivre, quitte à s’asseoir sur ses principes.


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Europe : finissons le marché unique

Dans sa chronique pour L’Opinion, Maxime Sbaihi milite en faveur d’un marché unique européen parachevé.

 

Si l’Europe est un sujet éminemment important, la France a mené une campagne franco-centrée dans le cadre des élections européennes, oubliant les plus grands succès de l’Union Européenne comme le marché unique. C’est pourtant le plus gros marché intégré au monde.

Maxime regrette que les programmes des candidats français se soient focalisés sur « l’exportation de nos vices économiques », – l’harmonisation fiscale ou sociale, les impôts et le SMIC, plutôt que sur les réformes à apporter, par exemple s’agissant du marché unique encore trop fragmenté.

Afin d’améliorer ce marché unique, Maxime propose notamment de transférer la régulation financière au niveau supranational pour diminuer la trop forte dépendance de l’économie aux banques et la connivence entre les pouvoirs politique et financier.

Pour retrouver notre compétitivité, il est temps de parachever notre marché intérieur et d’abattre les cloisons nationales qui nous empêchent d’obtenir l’intégralité des bénéfices du marché unique européen.


Pour lire la chronique de Maxime Sbaihi « Europe : parachevons le marché unique » cliquer ICI.

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« In varietate concordia », l’Europe libérale

Dans sa chronique pour Les Echos, Gaspard Koenig défend l’Union européenne face à la menace du nationalisme. Mais sur le modèle libéral et non sur celui de l’Etat tout-puissant. Une vision longuement développée dans un entretien pour Le Grand Continent.

 

Gaspard salue l’effort du président de la République pour plaider en faveur de la souveraineté européenne face à la montée des populismes. Il estime cependant que l’on peut être europhile et en désaccord avec le programme d’En marche qui flirte gaiement avec le dirigisme.

Citant le « discours de Bruges » délivré par Margaret Thatcher, Gaspard met en garde contre la dérive centralisatrice de Bruxelles. Il souligne que continuer dans le sens d’un super-Etat provoquerait le départ des pays membres les uns après les autres.

Pour Gaspard, une autre vision de l’Europe est possible, celle qui a permis de créer de manière ordonnée une zone de libre-échange pour générer peu à peu un espace commun de circulation, de culture et de vie. C’est de cet esprit de subsidiarité dont nous avons besoin aujourd’hui. L’Europe doit être synonyme de diversité et non d’uniformité !


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Pour lire l’entretien « L’Europe est-elle encore libérale ? », cliquer ICI.

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Vive les trottinettes libres et écologiques !

Dans sa dernière chronique pour Les Echos, Gaspard Koenig s’intéresse au phénomène des trottinettes électriques en libre-service.

 

Il explique qu’au lieu de multiplier les mauvaises réglementations, les pouvoirs publics devraient tout faire pour les encourager. En effet, il souligne que dans des villes aussi denses que Paris, la trottinette pourrait être une solution pertinente pour résoudre les encombrements et la pollution.

Gaspard constate également que la trottinette a pu créer à moindre coût un véritable circuit économique avec de nombreuses entreprises investissant dans cette niche. Il estime ainsi que les externalités négatives générées par ces nouveaux moyens de locomotion restent modestes et sont finalement les aléas du progrès.

La voiture avait chassé les calèches et ses tonnes de crottin à New York à la fin du XIXème siècle. La trottinette pourra peut-être chasser les voitures et les émissions de CO2 en cette fin de XXème siècle !


Pour lire la chronique de Gaspard Koenig « Ne tirez plus sur les trottinettes ! » cliquer ICI.

La philanthropie plutôt que l’impôt ?

Dans sa chronique pour L’Opinion, Maxime Sbaihi revient sur la polémique qui a suivi l’afflux de dons pour la reconstruction de Notre-Dame de Paris. Il analyse le rapport enflammé que la France entretient avec l’argent et l’impôt.

 

Maxime s’insurge contre le procès d’intention d’une « minorité bruyante » qui a accueilli l’élan spontané de certains donateurs pour reconstruire la cathédrale. S’ils ont annoncé très rapidement mettre au pot, les plus fortunés ont pourtant dû renoncer à la défiscalisation de leurs dons.

« Désormais, c’est le revenu qui doit s’excuser de ne pas être imposé, quel spectaculaire renversement ! », s’exclame Maxime.

Maxime rappelle que la France n’est définitivement pas un pays de philanthropie, classée à la 67e place du classement 2018 World giving index sur les dons monétaires dans 144 pays.

« Il faut permettre aux dons d’échapper à la tuyauterie rouillée de l’administration afin d’aller directement irriguer le milieu associatif et les initiatives de la société civile. » Maxime Sbaihi

Maxime estime que cet événement malheureux pourrait être l’occasion de séparer une bonne fois pour toutes dons et impôts, montrer que les citoyens ne sont pas que des contribuables juteux mais aussi des donateurs responsables dont les élans doivent être encouragés.


Pour lire la tribune de Maxime Sbaihi « Notre-Dame de la Philanthropie », cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « Supprimer la réserve héréditaire », cliquer ICI.

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Le discours de Macron revu par Gaspard Koenig

Dans une tribune pour Le Figaro, Gaspard Koenig s’imagine dans la peau du président de la République et délivre le discours qui aurait pu être tenu à l’issu du Grand Débat pour être à la hauteur des mutations qu’affronte le pays.

 

Dans ce discours fictif, Gaspard propose d’arrêter de rejouer les années 1980 et leurs idées redondantes (ISF, proportionnelle, âge de la retraite) mais plutôt de se concentrer sur la façon dont notre société doit être repensée à la sortie de l’ère industrielle.

 

 

Il revient sur les mutations du travail, sur le revenu universel et sur l’émergence de l’intelligence artificielle.

Le rôle du président de la République est obsolète.

Gaspard termine son discours en soulignant l’obsolescence du rôle du président de la République et en s’engageant à retrouver le chemin d’un système représentatif par le biais d’une véritable démocratie locale, avec les pouvoirs, les compétences et la fiscalité idoines. Il ne s’agit plus de décentraliser mais d’abolir le centre.


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Notre-Dame penche-t-elle à gauche ou à droite ?

Dans sa dernière chronique pour Les Echos, Gaspard Koenig s’interroge sur le clivage entre les conservateurs et les progressistes à propos de la reconstruction de Notre-Dame.

 

Pour Gaspard, la division entre « gauche » et « droite » recoupe moins de véritables oppositions intellectuelles que des réalités sociologiques et culturelles “de l’ordre de l’affect”. Cependant, il souligne qu’il existe des moments rares où chacun découvre et retrouve naturellement son camp politique. La restauration de Notre-Dame et de sa flèche en est un parfait exemple.

Les interventions de la droite conservatrice qui ont découlé de la polémique démontrent que le conservatisme est à la recherche d’une identité éternelle que la mission de la modernité serait de retrouver. Aux yeux de Gaspard, un moyen d’effacer en fait l’individu au profit d’un collectif construit.

Les progressistes, quant à eux, se veulent “bâtisseurs”. Ici, bâtir suppose que l’histoire de Notre-Dame n’est pas achevée. Il rappelle, en effet, que sa construction s’est étendue sur plusieurs siècles et que l’on ne devrait pas avoir peur de la prolonger.

Gaspard termine sur l’importance d’inventer le futur sans renier le passé, et remarque qu’un pays ou le débat public se joue sur des formes de voûte et de pénurie de tailleur de pierre est un pays ou il fait encore bon vivre.


Pour lire la chronique de Gaspard Koenig : « Notre-Dame est-elle de gauche ou de droite ? », cliquer ICI.

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