Et si la démocratie délégative guidait les gilets jaunes ?

Le référendum d’initiative citoyenne (RIC), mesure phare réclamée par les gilets jaunes, masque de nombreuses dérives possibles dont il faut prendre garde. En traitant la souveraineté populaire comme illimitée, le RIC ouvre la voie à la démagogie et à la tyrannie de la majorité dénoncée par Benjamin Constant.

 

Choix binaire, isolé des effets systémiques, ce RIC est inadapté à la complexité d’un monde ouvert pour Gaspard Koenig. Notamment à grande échelle, au niveau national. Le Brexit et la débandade britannique ne l’illustrent que trop bien.

« Avant de demander un référendum sur l’euro, commençons par décider ensemble des règles de stationnement. »

Oui, notre démocratie représentative est devenue obsolète, mais il y a d’autres moyens d’expression politique qui sont à la fois plus directes que l’élection législative et moins simplistes que les référendums : démocratie liquide, démocratie délégative et référendums locaux en sont quelques exemples. L’urgence est aujourd’hui à la décentralisation du pouvoir. « Avant de demander un référendum sur l’euro, commençons par décider ensemble des règles de stationnement », explique Gaspard.


Pour lire la chronique de Gaspard Koenig dans Les Echos « Pour une démocratie délégative », cliquer ICI.

Gilets jaunes : il est urgent de changer de modèle

Dans sa chronique pour L’Opinion (lire ICI), Maxime Sbaihi tente d’expliquer le mouvement des Gilets jaunes et ses racines à ceux qui ne le comprennent pas sur la scène internationale. Dans une tribune pour Le Figaro, Gaspard Koenig ouvre de nouvelles pistes de réflexion à la lumière de Tocqueville (lire ICI). La politique s’ubérise, explique encore Gaspard au Progrès (lire ICI), et il faut réformer en profondeur nos institutions. 

Au début simple protestation contre l’augmentation de la taxe sur le carburant, le mouvement des Gilets jaunes s’est très vite approprié tous les sujets économiques et s’est dressé en symbole d’un ras-le-bol généralisé. Sur le plan international, il peut être difficile de saisir le pourquoi du comment d’une telle crise. La France est devenue le lieu d’un spectacle que seuls les Français sont capables de créer, et qu’eux seuls sont capables de comprendre. Maxime tente de le décrypter.

Dans une tribune pour Le Figaro, Gaspard Koenig ouvre une nouvelle voie de réflexion tirée des ouvrages de Tocqueville. Et s’il n’y avait rien de plus normal pour un peuple que de se révolter au moment où le pays se réforme ? C’est bien ce qui s’est produit avec la Révolution Française. Pour Gaspard, le candidat Emmanuel Macron a été le premier Gilet jaune, en initiant la crise dès 2016 lorsqu’il posait son diagnostic sur le pays qu’il souhaitait réformer.

Le malaise qui se dégage du mouvement des Gilets jaunes est vaste et profond. L’Etat assomme un à un les français à coup de taxes et d’impôts, il s’immisce dans tous les pans de leur vie. Nous méritons davantage de considération de la part de notre Etat. C’est pourquoi, autre apport de la pensée de Tocqueville, il est urgent de changer de modèle de gouvernance.

Il existe de nombreuses alternatives au modèle français de la démocratie représentative, comme la démocratie liquide ou le parlementarisme. La « grande concertation » promise par le chef de l’Etat pourrait être l’occasion parfaite de remettre en cause et de faire évoluer notre conception des institutions.


Pour lire la chronique de Maxime Sbaihi dans L’Opinion « Yellow vests », cliquer ICI.

Pour lire la tribune de Gaspard Koenig dans Le Figaro « Tocqueville avait décrit ce que nous vivons avec les gilets jaunes » , cliquer ICI.

Pour lire l’entretien de Gaspard Koenig dans Le Progrès, « Le politique se fait totalement ubériser » cliquer ICI, ou consulter la vidéo « Gilets jaunes : on est arrivé au bout d’un modèle », cliquer ICI.

France-Roumanie, l’autre Europe !

Alors que la Roumanie s’apprête à prendre la présidence de l’Union européenne en janvier, Gaspard Koenig raconte une autre histoire de l’Europe au travers des liens entre la Roumanie et la France, et appelle à une nouvelle construction européenne (lire ICI).

 

Roumanie, trop souvent confondue avec la Bulgarie par les diplomates français.

Roumanie, sœur latine dont les Français ignorent trop souvent les similarités culturelles et l’histoire commune.

Roumanie, ancienne amie et alliée aujourd’hui oubliée.

Roumanie, délaissée qui se tourne vers d’autres cieux.

Plutôt que l’Europe à plusieurs vitesses, aveu d’échec assez en vogue, faisons l’Europe unie, l’Europe romaine.

France, il n’y a pas que l’Allemagne en Europe.

Il est temps de créer de nouvelles dynamiques pour une Europe unie.


Pour lire la chronique de Gaspard Koenig « Ressuscitons les liens franco-roumains», cliquer ICI.

Au revoir WhatsApp et Télégram, Gaspard Koenig choisit Skred !

Il n’y a plus de correspondances privées. Gmail utilise le contenu de nos communications pour optimiser le fonctionnement de Google, WhatsApp et Messenger alimentent en data tout un écosystème publicitaire, et la CIA et le FSB jettent de temps en temps un coup d’œil sur Skype ou Telegram.

Alors que le secret des correspondances est un principe de nos démocraties, il est bafoué par les messageries électroniques. Une question cruciale s’impose alors à nous : que faire ?

Notre président, Gaspard Koenig, a lui décidé d’installer la messagerie Skred, qui ne récupère aucune data. Préserver la sphère privée est un choix sociétal et politique que les outils digitaux nous permettent de renier… comme de réaffirmer.


Pour lire la chronique de Gaspard Koenig « Au revoir Facebook et Twitter. Moi, j’ai choisir Skred », cliquer ICI.

Pour la chronique de Gaspard Koenig appelant à fuir Twitter et Facebook, cliquer ICI.

Pour relire notre rapport « Mes data sont à moi », cliquer ICI.

Bataille contre le « mega fichier » : il est toujours temps d’agir

Sommes-nous vraiment maîtres de ce que nous divulguons à l’État ? A l’heure du fichier TES, la question ne se pose plus. Depuis 2016, le gouvernement dispose du cadre légal et des outils nécessaires à la mise en œuvre d’une base de données centralisée qui pourrait regrouper l’ensemble des informations de la population. Dans sa dernière chronique (lire ICI), Maxime Sbaihi revient sur les multiples dangers de ce fichier.

 

Si nous n’avons plus de secrets pour notre gouvernement, d’autres, dont nous ignorons la présence, écoutent peut-être aux portes, nous prévient-il. Palantir Technologies, entreprise californienne qui fournit en logiciels de traitement et d’analyse de données les services de renseignement français, travaille également pour la CIA ou l’armée américaine. Les données, auparavant disséminées et parcellaires, sont désormais concentrées en un seul point, dont les failles imprévues et imprévisibles, demeurent autant de portes entrouvertes au piratage de la part de puissances étatiques ou simplement d’individus mal intentionnés.

Ce constat, notre président Gaspard Koenig et nos deux avocats, maîtres Rubin Sfadj et Nicolas Gardères, le partagent. Là encore, par l’intermédiaire d’une tribune pour Le Figaro vox cette fois-ci (lire ICI), tous trois dénonçaient il y a quelques semaines le silence entourant ce fichier. Loin d’invalider une loi pourtant liberticide et inquiétante, le Conseil d’État a rejeté les recours de Génération Libre et de La Quadrature du Net, évoquant au passage la primauté supposée de l’ordre public sur les libertés individuelles. Les instances européennes restent à saisir et notre think tank entend bien poursuivre sa lutte.

Au lendemain du désastre n’abandonnons pas le navire, exigeons l’ouverture du débat.

Au lendemain du désastre n’abandonnons pas le navire, exigeons l’ouverture du débat. Que ceux qui pensent ne rien avoir à dissimuler se rappellent les propos d’André Malraux repris par Maxime : « Pour l’essentiel, l’homme est ce qu’il cache : un misérable petit tas de secrets. ».


Pour lire la chronique de Maxime Sbaihi « «Méga-fichier, méga-danger», cliquer ICI.

Brexit : on a perdu le parlementarisme britannique

Il est trépidant, ce Brexit. Alors que Theresa May essaie de faire passer le deal conclu avec l’Union Européenne au Parlement, les attaques fusent de toutes parts : Labours, Conservatives, Remainers, Brexiteers … Dans sa dernière chronique, Gaspard Koenig analyse l’état du parlementarisme britannique, et son « lustre perdu ».

Les Members of Parliament (MPs) s’affrontent dans des luttes intestines pour saisir le pouvoir, les frondeurs se réjouissent de la perspective de l’effondrement national pour promouvoir leurs intérêts. Au Parlement, ce n’est plus une négociation sensée qui est à l’ordre du jour, mais l’incompétence politique, nous dit Gaspard.

Il est fascinant de voir la dérive de ce qui fut la patrie du parlementarisme éclairé. Le pays de l’habeas corpus et de la Bill of Rights cède au délire de la gouvernance par le tweet, se réfugiant dans les slogans plutôt que d’analyser un texte de 600 pages. Il est décidément loin le temps où un MP se devait, d’après le constitutionnaliste britannique Walter Bagehot, « d’enseigner à la nation ce qu’elle ignore ».


Pour lire la chronique de Gaspard Koenig « Le lustre perdu de la démocratie britannique », cliquer ICI.

Une fiscalité écologique acceptable ?

Seuls ceux qui en comprennent les enjeux peuvent librement consentir à payer l’impôt. Devant la volonté du gouvernement d’instaurer une nouvelle taxe sur les carburants, notre expert François-Xavier Oliveau s’interroge dans une tribune pour le Figaro : comment exiger des contribuables un effort supplémentaire quand le produit de cet effort ne leur est pas rendu ? Si, pour l’auteur de l’ouvrage Microcapitalisme (lire ICI), un prélèvement obligatoire doit être à la fois clair, neutre et équitable, alors la fiscalité écologique actuelle est à remettre en question. 

 

Le constat est là : loin de revenir aux ménages et de participer à l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail, l’argent généré par l’ensemble des taxes écologiques sert en fait à pallier les défaillances d’un État en situation de déficit chronique. En outre, elles font peser un poids économiquement infondé sur les épaules de certains consommateurs.

Là où, selon François-Xavier Oliveau, une taxe carburant, indexée sur le coût environnemental réel des gaz à effet de serre, devrait s’élever à 12 centimes par litre de gazole, la TICPE correspond aujourd’hui, en Île de France, à 62,64 centimes du prix du litre.

Le gouvernement a des comptes à rendre pourrait-on résumer. Notre expert nous avertit : une fiscalité efficace doit être incitative plutôt que coercitive, préservant aussi bien l’équilibre écologique que celui de nos finances.

 


Pour lire la tribune « Les Français accepteraient une fiscalité écologique équitable, neutre et claire », cliquer ICI.

Pour retrouver l’ouvrage de notre expert « Microcapitalisme, vers un nouveau pacte social ? », cliquer ICI.

Tuer la nation avant qu’elle ne nous tue ?

Le centenaire de l’Armistice de la Grande Guerre a été l’occasion pour les chefs d’Etat de célébrer la paix en Europe. Les célébrations se sont déroulées dans le plus grand respect des victimes – qui ne sont pas des héros – et de toutes les nations. Gaspard Koenig revient dans sa chronique hebdomadaire sur le sens de ces célébrations.

Je ne peux qu’approuver les Femen qui se sont élancées sur le cortège officiel en traitant les chefs d’Etat de « fake peacemakers ».

Que d’hypocrisie ! Les nations ne s’entendront jamais. Nous n’avons de cesse de prétendre que l’Etat-nation est l’idéal absolu, et de nous féliciter de l’avoir brillamment atteint. Ce modèle serait à lui seul notre moyen de vivre en paix. Mais cette paix n’est que chimère. Le nationalisme, les querelles citoyennes et les guerres sociales sont toujours présentes, rappelle Gaspard.

Il faut retrouver le sens d’un pacifisme viscéral, radical.

Le seul moyen d’atteindre une paix durable et d’en finir avec le principe de la guerre; pour ce faire, la solution est, aux yeux de notre président, de dissoudre les nations. Cessons de tenter d’atteindre un conglomérat de nations en essayant de gommer artificiellement nos différences. Il est aujourd’hui indispensable de dépasser et de détruire le concept d’Etat-nation, au risque de voir notre continent replonger dans un combat aux noms des patries.


Les Echos, le 14 novembre 2018, par Gaspard Koenig, président de GenerationLibre.

Pour lire la tribune Dépasser les Etats-nations pour imposer la paix, cliquer ICI.

Le vieux monde est de retour

Emmanuel Macron avait promis un renouvellement des élites politiques à l’heure où les Français ne se sentent plus représentés par leurs élus. C’était sans compter sur le mythe du monarque républicain. Un mythe que Maxime Sbaihi démystifie dans sa dernière chronique, alors que nous assistons aux retours en politique de Nicolas Sarkozy, François Hollande et Ségolène Royale.

Ces figures qui ont incarné le pouvoir entretiennent avec le peuple une relation étroite et sont encore très présentes dans les esprits. La Vème République n’est qu’une succession d’hommes providentiels qui personnifient le pouvoir et la France. Et il faut croire que beaucoup d’entre nous y sont malheureusement trop attachés encore, tout en les rejetant et en aspirant à plus d’autonomie. Notre directeur général insiste : « La France est victime d’un pouvoir trop centralisé, trop personnalisé, qui entretient un esprit de chef dans les partis, obnubile les journalistes, ressuscite les ex-présidents et infantilise les citoyens. »

« Le veston taillé par de Gaulle pour de Gaulle n’est plus en phase avec une société qui demande des opportunités individuelles plutôt qu’une direction présidentielle.

Car il ne faut pas se méprendre : cette incarnation de la providence n’est que factice. Pour Maxime, il est temps « d’abandonner les mythes pour se rendre compte que la providence ne réside pas à l’Elysée mais dans chaque français ».


L’Opinion, le 12 novembre 2018, par Maxime Sabaihi, directeur général de GenerationLibre.

Pour lire la tribune « Providence sans présidence », cliquer ICI.

Le Beau sauvera le monde

La beauté sauvera le monde, commence-t-on à penser outre-manche. Dans sa chronique du 7 novembre pour Les Echos, Gaspard Koenig évoque la volonté du gouvernement britannique de redéfinir le modèle d’urbanisation hérité de l’après-guerre. Si l’on a en effet conçu les espaces dans un souci utilitariste d’efficacité et de productivité, c’est au détriment du beau, dénonce le philosophe.

 

Ne préfère-t-on pas tous les colombages normands aux immenses barres des cités ? Pour Gaspard Koenig, si le goût est affaire de chacun, il existe tout de même des consensus esthétiques, un instinct naturel et partagé dirigé vers des objets capables de provoquer en nous un mélange particulier de plaisir et d’émerveillement. Ce sentiment, ajoute-t-il, contribue profondément à notre enracinement au sein d’un espace donné – un bel endroit devient plus facilement un foyer agréable.

C’est avec cette maxime en tête qu’a été créée en Grande-Bretagne une commission, dirigée par le philosophe Roger Scruton et en charge de « développer des idées pratiques visant à réhabiliter les centres-villes et à développer l’urbanisme ».

On pourrait évidemment se méfier du «sens du sacré » de Scruton, et rire d’un n-ième comité bureaucratique qui va se mêler de la couleurs de nos volets, mais force est de constater que nous révérons tous, indépendamment de nos origines, de nos religions ou de nos revenus, nos immeubles haussmanniens, nos églises gothiques ou simplement, nos petites chaumières.


Les Echos, le 7 novembre 2018, par Gaspard Koenig, président de GenerationLibre.

Pour lire la tribune Le monde moderne est-il condamné à la laideur ?, cliquer ICI.

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