Ne souriez pas, vous êtes fichés

Si nos données sont des armes, ne les déposons pas aux pieds de tyrans, nous mettent en garde Gaspard Koenig et nos avocats Nicolas Gardères et Rubin Sfadj. L’avertissement est plus que jamais d’actualité alors que le Conseil d’État a validé, dans un arrêt daté du 18 octobre 2018, la création d’un fichier centralisé contenant l’ensemble des données biométriques de la totalité de la population française.

 

L’idée de ce fichier TES (pour « titres électroniques sécurisés ») n’est pourtant pas nouvelle : lancée en 2016 sous la présidence de François Hollande, elle a depuis fait l’objet de vives critiques. En novembre 2016, Génération Libre déposait déjà un recours pour excès de pouvoir à l’encontre de cette mesure jugée liberticide. En janvier 2018, c’est sous la forme d’un mémoire en réplique que notre président et ses deux co-auteurs adressaient leurs craintes au Conseil d’État (lire ICI).

Comment en effet justifier le fichage de millions de citoyens par quelques cas isolés de fraudes ou d’usurpations d’identité ? La concentration en un même fichier d’autant d’informations sensibles et librement accessibles aux autorités policières fait en outre courir un risque élevé de dérives autoritaires, soulignent-ils encore fois, dans une tribune à six mains publiée le 6 novembre dernier sur le site du « Figaro Vox ».

C’est désormais la juridiction européenne que va saisir Génération Libre.

La lutte ne doit néanmoins pas s’arrêter avec l’échec des multiples demandes de retrait du dispositif. C’est désormais la juridiction européenne que compte saisir Génération Libre, dans l’espoir d’endiguer la propagation d’une surveillance de masse dont la menace devient, à l’ère du numérique, de plus en plus tangible. Nos informations valent de l’or, dit-on. La véritable question est maintenant de savoir si nous sommes prêts à en céder les profits. 

 


Le Figaro Vox, le 6 novembre 2018

Pour lire notre tribune : « Ne souriez pas, vous êtes fichés! », cliquer ICI. 

Libéral ou conservateur, choisis ton camp camarade !

Alors que Jair Bolsonaro, nouveau président du Brésil, est décrit par la presse française comme « libéral d’extrême droite », notre directeur Maxime Sbaihi revient sur la pertinence de la formule dans sa dernière chronique. Pour Maxime, il s’agit d’un terrible oxymore : il est impossible d’être à la fois libéral et d’extrême droite, deux conceptions de l’humain et de la société antinomiques.

 

Bien sûr, Bolsonaro croit en l’économie de marché, en témoigne son souhait de réduire la taille du gouvernement, privatiser des entreprises publiques, ou encore d’instaurer une flat tax. Mais ce n’est pas suffisant pour faire de lui un libéral, bien au contraire.

Les positions sociétales du président élu vont strictement à l’encontre du libéralisme qui est est « avant tout une attitude face à la vie et la société fondée sur la tolérance et le respect, l’amour pour la culture, la volonté de coexister avec l’autre, avec les autres, et une défense inébranlable de la liberté comme valeur suprême », explique Maxime.

A l’heure où les forces auto-proclamées illibérales sonnent la mobilisation en Europe, le libéralisme doit se réinventer pour renouer avec cette définition originelle.

Le libéralisme doit aujourd’hui combattre les caricatures ainsi que les conceptions erronées qui sont majoritairement véhiculées à son sujet. En s’appuyant sur Gustave Flaubert, Friedrich Hayek ou encore Mario Vargas Llosa, notre directeur insiste : le libéralisme ne peut être réduit à des conceptions économiques.


L’Opinion, le 29 octobre 2018, par Maxime Sbaihi, directeur général de GenerationLibre.

Pour lire la tribune « Jair Bolsonaro, libéral d’extrême-droite : terrible oxymore », cliquer ICI.

E. Fillias : GenerationLibre reconstruit une proposition libérale !

Force est de constater que nombreux sont les français qui conservent un regard biaisé et une vision caricaturale du libéralisme. Son rejet est quotidien, dans les universités, sur les ondes, en plateaux… La tradition libérale se retrouve excommuniée dans un pays qui l’a pourtant théorisée. Face à ce constat, Edouard Fillias, Président et fondateur d’Alternative libérale a acquis la conviction qu’avant d’être politique le combat doit être culturel. « Pour remporter la bataille des urnes, gagnons d’abord celle des idées » nous dit-il. C’est le sens de son engagement au sein du think tank GenerationLibre qu’il souhaite aujourd’hui partager. 

 

On brocarde souvent les libéraux par la caricature. On les décrit, ad nauseam, tels les chantres idiots ou cyniques du renard libre dans le poulailler. Assimilés, ce qui est un profond contre-sens, à une classe de rentiers possédants et de patrons prédateurs, on les perçoit comme les agents du statu quo et de la prédation d’une élite sur le peuple.

Si seulement les contempteurs, éternellement satisfaits, du libéralisme, pouvaient lire Steven Pinker ou Johan Norberg, ils apprendraient que les progrès rapides du libre-échange depuis la seconde guerre mondiale ont fait reculer la mortalité infantile, la guerre, les épidémies et l’analphabétisme, notamment des femmes, sans commune mesure dans l’histoire de l’humanité. Le concept de « pays en voie de développement » a disparu alors qu’avançait l’économie libre de marché et, dans une moindre mesure, la démocratie libérale.

Si le libéralisme ne se réduit pas au libre-échange, loin s’en faut, ce dernier en est une composante essentielle, au même titre que la liberté individuelle. La conviction que la liberté du commerce est une source de progrès social tout comme de performance économique est au centre de l’incroyable amélioration du sort de l’humanité.

« Pour expliquer ce rejet des libéraux, il est d’usage de rejeter la faute sur la culture française, parfois sur l’opposition historique des journalistes et intellectuels. Je crois que ce sont là des causes bien secondaires. La raison de ce hiatus est à chercher en nous-mêmes, qui nous définissons comme libéraux. »

Alors pourquoi certains, nombreux, peuvent-ils encore attaquer le libéralisme comme au temps des soviets, comme si le débat entre Aron et Sartre n’avait définitivement pas été tranché par l’Histoire ? Nous voici avec une cohorte de commentateurs bien pensants, ultras de toutes sortes, qui ne voient opposer à leurs attaques aucune répartie. Ils sont figés dans les années cinquante, comme si le Venezuela de Chavez avait la moindre chance de succès, que Cuba était un modèle, comme si les prélèvements obligatoires n’avaient pas déjà atteint en France près de 50 % du PIB sans aucun impact positif avéré sur notre croissance ou notre emploi.

Pour expliquer ce rejet des libéraux, il est d’usage de rejeter la faute sur la culture française, parfois sur l’opposition historique des journalistes et intellectuels. Je crois que ce sont là des causes bien secondaires. La raison de ce hiatus est à chercher en nous-mêmes, qui nous définissons comme libéraux. Faisons amende honorable : les premiers à défendre le libéralisme, aussi désintéressés et volontaires qu’ils eussent été, et je compte parmi eux, ont fait de nombreuses erreurs. L’orgueil d’abord, d’avoir raison contre tous et de le claironner sans égard pour l’opinion de l’autre, dans une absence totale d’empathie. L’indifférence, ensuite, à l’évolution tragique d’une partie de la société en prise avec les ruptures brutales de la technologie et de la mondialisation.

« La pire erreur que nous ayons commise, c’est l’esprit de système {…} le rétrécissement de notre perspective à la seule question économique a contribué à cette cécité, comme si le seul enjeu qui vaille était la poursuite d’une concurrence pure et parfaite. »

Mais la pire erreur que nous ayons commise, c’est l’esprit de système. Amoureux d’une logique intellectuelle, nous avons construit des cathédrales baroques de pensées, économiques, philosophiques, pour en explorer toutes les ramifications jusqu’à l’ordre libertarien, cette utopie glorieuse de la raison promue par Ayn Rand. Le rétrécissement de notre perspective à la seule question économique a contribué à cette cécité, comme si le seul enjeu qui vaille était la poursuite d’une concurrence pure et parfaite. Ce systématisme est malheureusement à l’origine du repli en nous-même. Et ce repli, de notre indifférence grandissante face à la réalité du monde. Professeurs, militants, hommes politiques libéraux en France sont devenus une caste, un peu isolée, consciente de sa différence mais impuissante à la partager au profit du plus grand nombre. Un triste destin alors que partout dans le monde ont triomphé nos vues, qui semblent aujourd’hui à nouveau contestées par le populisme et le protectionnisme, ces deux frères jumeaux maudits.

GenerationLibre, le think tank imaginé et conçu par Gaspard Koenig en 2013, signe le début d’un renouveau pour le combat des idées que nous menons depuis si longtemps. Il est le think tank libéral dont nous avions besoin pour ressourcer notre vision du monde dans les principes, tout en les confrontant aux réalités nouvelles. C’est l’œuvre d’une équipe qui est aussi une génération, différente, avec un rapport nouveau à la chose publique. Génération Libre s’est attaquée d’emblée à l’essentiel : d’un côté, le rôle de l’Etat et l’organisation de la protection sociale dans un monde ou le travail change, de l’autre, la technologie et ses conséquences profondes sur nos vies, et donc nos libertés.

« GenerationLibre, Le think tank imaginé et conçu par Gaspard Koenig en 2013 signe le début d’un renouveau pour le combat des idées que nous menons depuis si longtemps {…} loin de tout esprit de système, il reconstruit une proposition libérale. »

Loin de tout esprit de système et de mesures mille fois visitées, avec l’humilité de faire appel aux meilleures expertises, GenerationLibre reconstruit une proposition libérale. A travers ses travaux sur le Revenu Universel ou Liber, la patrimonialité des données, la GPA ou la dette publique, GenerationLibre n’a cessé de renouveler, basées sur un solide socle philosophique, les propositions libérales. Décrié parfois, critiqué souvent, l’œuvre du think tank ne laisse personne indifférent, comme en atteste son très vif succès médiatique. Il est désormais un interlocuteur incontournable pour tous ceux, élus, experts, de tous bords, qui font la décision publique. Il n’est pas étonnant, d’ailleurs, qu’il trouve ses premiers adversaires parmi certains libéraux eux-mêmes, surpris d’une telle audace.

Aujourd’hui, GenerationLibre va plus loin et pose une question simple aux nouveaux transhumanistes : renoncer à la contribution majeure des Lumières et à notre civilisation pétrie d’humanisme et du droit individuel de propriété et de liberté, est-il souhaitable ? Gaspard Koenig, Maxime Sbaihi et leur équipe ont des racines, ancrées dans le passé, et une modernité : la technologie est un espoir, mais dans le tandem qu’elle formera demain avec l’humanité, pas comme une remise en cause de nos droits chèrement conquis.

L’avenir est donc à écrire. Face aux renouveaux populistes et protectionnistes qui surgissent de toute part et du cœur même de notre civilisation, en Italie, en Autriche, en Allemagne, aux Etats-Unis, il faut combattre. Face aux technologies qui vont changer nos vies radicalement et susciter de nombreuses questions, il faut nous donner des repères. Je sais que GenerationLibre sera le fer de lance de cette action nécessaire.

 

Édouard Fillias.

Cofondateur de Liberté Chérie et d’Alternative libérale. Vice-Président de GenerationLibre.

L’empire mondial contre le royaume des morts

Dans sa dernière chronique pour Les Echos, Gaspard Koenig écrit un requiem pour la souveraineté nationale, et compose la partition d’une nouvelle gouvernance mondiale.

 

Le constat est simple : les risques auxquels l’humanité fait face ont pris, depuis plusieurs années, une dimension internationale. Et paradoxalement, la gouvernance mondiale ne s’adapte pas à ce changement d’échelle globale ni ne répond pas aux défis qui menacent les biens publics devenus mondiaux.

Tandis que nous sommes dans un système régit par les Etats-Nations, avec une ONU parfois – trop souvent – obsolète ou dépassée, le tiraillement avec une envie de souveraineté nationale se fait toujours plus puissant – et parfois inquiétant.

Il faut penser une forme de gouvernance mondiale, moins homogène qu’un Etat mais plus contraignante qu’un traité international. L’unification de l’humanité, constatée par Yuval Noah Harari dans « Sapiens : Une brève histoire de l’humanité », appelle logiquement une certaine unification du droit.

Il est urgent d’inventer une nouvelle gouvernance mondiale dont les fondations seraient constituées des citoyens, experts, entreprises et ONG : une gouvernance agile, contraignante et homogène.


Les Echos, le 23 octobre 2018, par Gaspard Koenig, président de GenerationLibre.

Pour lire la tribune « En finir avec la souveraineté nationale pour sauver l’humanité », cliquer ICI.

Wikipédia : les Lumières contre Facebook

Véritable plaidoirie pour Wikipédia, la chronique de Gaspard Koenig revient sur le caractère essentiel de l’encyclopédie en ligne dans l’accès au savoir. Pour tous et par tous. A l’occasion de la campagne annuelle d’appel aux dons de la plateforme, il en souligne l’apport déterminant dans la lutte contre les fake news.

Gaspard Koenig le confesse, Wikipedia est devenu pour lui une « source indispensable d’information ». Chaque année, il fait, lui aussi, un don à ce véritable substitut des encyclopédies papier. Il existe même un « Wikilibéral » qui lui permet même de se gorger des savoirs du libéralisme classique.

La première leçon de cette entreprise collective, bien réconfortante à l’heure des tweet-clashs, c’est que la confrontation organisée des connaissances et des points de vue reste le meilleur moyen de produire de la rationalité.

Le but de Wikipédia n’est pas de véhiculer des idées, mais de mettre à plat des connaissances. Un vrai « anti Facebook » pour Gaspard, qui y voit un ultime rempart contre les fake news, mais également un beau modèle qui n’exploite pas indûment le capital des internautes. Et qui mérite d’être soutenu.

La deuxième leçon de Wikipédia, c’est qu’un autre Internet est possible. Un Internet qui n’aspire pas vos données, ne tente pas de manipuler vos goûts ni vos émotions, et autorise la diffusion de ses contenus (sous une licence Creative Commons).

 


Les Echos, le 17 octobre 2018, par Gaspard Koenig, président de GenerationLibre.

Pour lire la tribune « Wikipédia, ultime rempart des Lumières », cliquer ICI.

Retraites : et si on s’évitait une guerre des générations ?

Repousser l’âge de départ à la retraite ou augmenter les cotisations, telles sont les sempiternelles solutions avancées par les gouvernements de gauche comme de droite. Dans sa chronique pour L’Opinion, Maxime Sbaihi, directeur général de GénérationLibre, propose de réfléchir à un autre paramètre : la baisse du montant des pensions. 

Qui va réformer les retraites ? C’est la question que pose Maxime, qui constate que les jeunes actifs payent lourdement un système pensé après guerre.

58 ans, c’est la moyenne d’âge des membres du Comité de suivi des retraites chargés des recommandations au sein du Conseil d’orientation des retraites. 71 ans, c’est l’âge du Haut commissaire à la réforme des retraites. « Quid de la solidarité intergénérationnelle quand les nouveaux et futurs cotisants, sur lesquels tout repose, ne sont pas autour de la table ? », s’interroge Maxime, qui poursuit : « Ne capitulons pas en faisant payer aux seuls actifs d’aujourd’hui et de demain le prix de toutes les réformes qui n’ont pas été faites hier. »

Pour réfléchir à une réforme plus structurelle, notre think-tank vous recommande l’ouvrage Microcapitalisme : vers un nouveau pacte social (lire ICI), signé François-Xavier Oliveau dans notre collection aux PUF, qui explore notamment le modèle des retraites par capitalisation.


L’Opinion, le 20 septembre 2018, par Maxime Sbaihi, Directeur général de GenerationLibre.

Pour lire la chronique « Les retraites par capitulation », cliquer ICI.

 

Le politiquement correct fissure nos démocraties

Dans sa chronique pour Les Echos, Gaspard Koenig dénonce les ravages du politiquement correct aux Etats-Unis, et presse les intellectuels progressistes à retrouver la tolérance dont ils se proclament les chantres, sous peine de voir la démocratie se fissurer.

Gaspard nous alerte sur le combat contre-productif d’une partie des militants qui luttent contre les discriminations. Le politiquement correct, devenu véritable « Décalogue » parmi les classes urbaines et aisées, « précipite une partie des classes moyennes dans les rets de Fox News et de Tump. » Les discriminations subies par les minorités font place à d’autres peurs et discrimination renversées, nouvellement subies par les majorités (anciennes ou supposées), « à rebours même de l’égalité recherchée. »

Pour le président de notre think-tank, chacun se voit réassigné à son identité de classe, de race, de sexe, et les suspicions tous azimuts détruisent un peu plus le nerf de la démocratie.


Les Echos, le 12 septembre 2018, par Gaspard Koenig, Président de GenerationLibre.

Pour lire la tribune Aux Etats-Unis, les ravages du politiquement correct, cliquer ICI.

Faire la grève de Twitter et Facebook

Vous lisez bien, Gaspard Koenig quitte Twitter et Facebook ! Il a décidé de faire la grève des posts. Pas de crainte, ses idées, nos idées, continueront à être défendues plus que jamais sur les compte Twitter et page Facebook officiels de notre think-tank. Ainsi que grâce à vous ?

Dans sa chronique de rentrée pour Les Echos, le président de GénérationLibre nous fait le récit de cet été 2018 au cours duquel il a arrêté Twitter. Il nous décrit un sentiment de libération personnelle, ainsi qu’une conviction appuyée sur la lecture du dernier ouvrage de Jaron Lanier, « Dix arguments pour quitter les réseaux sociaux immédiatement », publié en mai dernier.

La patrimonialité des données, objet d’un rapport phare de notre think-tank (lire ICI), « nécessité économique et morale pour échapper à la domination des grandes plateformes » pour Gaspard, est aussi une idée développée avec force par Jaron Lanier depuis plusieurs années.

Outre les logiques addictives de ces plateformes, c’est un danger pour nos démocraties que Gaspard dépeint : « La palette des sentiments humains se résument au smiley et à l’insulte, les deux faces d’une même régression infantile. Les gazouillis sont devenus des aboiements. Les slogans remplacent les raisonnements et les lynchages collectifs se substituent aux tribunaux. »

« En attendant qu’un petit génie de la Silicon Valley invente un algorithme non addictif et un modèle économique libéré de la publicité, je propose de suivre les conseils de Nietzsche et de réapprendre à ruminer. » finit Gaspard, qui lance là un défi.


Les Echos, le 4 septembre 2018, par Gaspard Koenig, Président de GenerationLibre.

Pour lire la tribune Pourquoi il faut fuir Twitter et Facebook, cliquer ICI.

Mario Vargas Llosa, un marxiste devenu libéral

Dans sa première grande tribune pour L’Opinion, le directeur général de GénérationLibre présente La Llamada de la Tribu, dernier ouvrage (pas encore traduit en français) de Mario Vargas Llosa. Une plongée dans les sources libérales du prix Nobel de littérature (2010).

Outre Adam Smith, Jose Ortega y Gasset, Friedrich von Hayek, Karl Popper ou Isaiah Berlin, l’ouvrage permet de plonger dans les travaux des penseurs français Raymond Aron et Jean-François Revel. Au travers de ces penseurs européens, le péruvien Mario Vargas Llosa nous invite aussi à nous intéresser à l’Amérique du Sud.

«Trouver dans la société un point d’équilibre de la diversité plutôt qu’y forcer un ordre et une direction», voilà ce en quoi consiste, pour Maxime Sbaihi, la démarche du libéralisme. Un libéralisme magnifiquement dépeint par le cheminement de Llosa dans la multiplicité d’une doctrine jamais figée. A découvrir, à lire, à faire vivre.


L’Opinion, le 20 août 2018, par Maxime Sbaihi, Directeur général de GenerationLibre.

Pour lire la tribune Ces lectures qui ont fondé le libéralisme de Mario Vargas Llosa, cliquer ICI.

Benalla : la bonne affaire pour la Constitution !

Un mal pour un bien : c’est ainsi que Delphine Granier juge « l’affaire Benalla » qui a entraîné le report à la rentrée de l’examen de la réforme constitutionnelle. En l’espace de quinze jours, cette réforme majeure de la Constitution était devenue l’objet de mille et une revendications inappropriées. Une menace pour la force d’une Constitution.

D. Granier, directrice ajointe de GénérationLibre, pointe les plus de mille amendements déposés, vraie « foire aux revendications » venues de tous les camps ou sensibilités politiques. Au delà du bien fondé – ou non – des demandes (spécificités territoriales, protection de l’environnement, vote obligatoire, indisponibilité du corps humain, protection des données, etc.) la directrice adjointe de notre think-tank dénonce l’introduction d’éléments qui n’ont pas leur place dans une Constitution, dont la teneur doit rester la plus générale.

Et que ferons-nous de lois antérieures devenues inconstitutionnelles ? Devra-t-on modifier tous les deux jours la Constitution pour de nouvelles réformes telles que la légalisation de la GPA ?

Dans ses Principes politiques, Benjamin Constant donnait, en creux, une définition de la Constitution toujours d’actualité : « Le bonheur des sociétés et la sécurité des individus reposent sur certains principes positifs et immuables. Ces principes sont vrais dans tous les climats, sous toutes les latitudes. Ils ne peuvent jamais varier ».

La directrice adjointe de notre think-tank espère que la trêve estivale fera revenir la sagesse sur les bancs de l’hémicycle.


Challenges, le 26 juillet 2018, par Delphine Granier, Directrice adjointe de GenerationLibre.

Pour lire la tribune Réforme : pourquoi l’affaire Benalla est salutaire pour la protection de la Constitution, cliquer ICI.

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