Une idée libérale pour le bien-être animal

Les Echos, le 30 mai 2018, par Gaspard Koenig, Président de GenerationLibre.

 

Nationaux comme mondiaux, les débats enflammés sur le droit des animaux prennent de plus en plus d’ampleur. Entre antispécisme et promotion d’une citoyenneté animale, la question de considérer ou non l’animal comme un individu, ne peut qu’interroger la doctrine libérale. Libre propos de Gaspard Koenig.

 

L’assimiliation de l’animal à une machine apparait aujourd’hui comme obsolète, son rattachement au statut juridique de bien meuble, dépassé. Et pour cause !  Le Code Civil reconnait désormais l’animal comme « un être doué de sensibilité » , ouvrant la porte à l’interdiction de la maltraitance et à la promotion de leur propre bien-être, nous rappelle le Président de Generation Libre. Visant à réduire la somme des souffrances éprouvées par l’être vivant, ce mouvement de fond repose sans nul doute sur la doctrine ultilitariste chère à J.Bentham. CQFD.

Si durcir la réglementation sur les conditions d’élevage, comme s’y emploie actuellement le Parlement, semble aller de soi, donner à l’animal une personnalité juridique interroge en revanche. Défendue par de nombreux végans et antispécistes, cette proposition se heurte à la notion de responsabilité morale, apanage exclusif de l’homme, remarque Gaspard Koenig. Ce dernier s’interroge : « Va-t-on mettre le chat en prison parce qu’il a attrapé une souris ?» .

Au regard de cette aporie, une autre voie peut être explorée. Irresponsable tant sur le plan juridique que moral mais possédant suffisamment d’individualité pour s’appartenir, la relation entre l’homme et l’homme pourrait être régie par le modèle du « trust ». « Plus son gardien que son propriétaire», le possesseur d’un animal serait ainsi chargé de « représenter et d’assurer ses intérêts », explique Gaspard Koenig. Inadéquat et inefficace, l’antromorphisme ne saurait être une option viable.


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Le foot en « état d’urgence » ?

 

Pour le magazine Challenges, Delphine Granier revient sur les mesures liberticides en vigueur dans les stades de foot français. Un éclairage consacré à la situation des « ultras », ces supporters passionnés, régulièrement assimilés à des hooligans et depuis plusieurs années, dans le collimateur des pouvoirs publics. 

 

Ces exaltés du ballon rond sont la cible de mesures de plus en plus répressives, voire même « liberticides ! » explique Delphine Granier. Dernière en date, la loi « Larrivé » (2016) qui permet aux organisateurs d’un match de refuser la vente de billets aux spectateurs indésirables et de procéder à un fichage ciblé des contestataires. 

L’utilisation de ce type de mesures ne trahirait-elle pas un signe de faiblesse des pouvoirs publics ? s’interroge la directrice adjointe de GL. Trop souvent associés à l’apparition des violences dans les stades et l’émergence de mouvements hooligans, les « ultras » sont davantage le reflet d’une véritable culture populaire, disposant de ses propres codes. 

Qu’à cela ne tienne ! Entre 2011 et 2017, plus de 350 arrêtés anti-supporters ont été prononcés en France à l’encontre des « ultras ». Sur la même période, on en dénombre moins de 15 chez nos cinq voisins européens réunis…  Pour l’auteur, les stades deviennent progressivement un laboratoire d’expérimentation de l’état urgence. 


Challenges, le 30 mai 2018, par Delphine Granier, directrice adjointe de GenerationLibre.

Pour lire la tribune : Pourquoi les ultras sont des supporters comme les autres, cliquer Ici 

« Non à l’uniformisation autoritaire de l’UE »

 Les Echos, le 16 mai 2018, par Gaspard Koenig, Président de GenerationLibre.

 

La volonté de notre Président de donner un nouveau souffle à l’idéal européen ne peut qu’être applaudie. Toutefois, l’option retenue, à rebours de l’histoire de la construction européenne, se présente de plus en plus sous les traits d’une centralisation autoritaire. Libre propos de Gaspard Koenig dans les Echos. 

 

A contre-courant de la poussée actuelle des nationalismes, « Emmanuel Macron a le mérite de poser les bases de la souveraineté européenne » rappelle le Président de GenerationLibre. Des questions, dont l’ampleur dépasse le cadre de l’Etat-Nation, numériques, environnementales ou encore migratoires, pourront être résolues de manière plus adaptée. 

Toutefois, il serait selon l’auteur, « dangereux d’associer trop facilement la souveraineté à la centralisation ». L’invocation d’un rêve « d’une unité voulue, d’une concorde conquise sur les différences », propre à l’esprit de l’Empire Carolingien, s’avère incompatible avec la philosophie fondatrice de l’Union Européenne. Sa devise « in varietate concordia » ne peut mieux l’expliciter.

Sous couvert de convergence normative, principalement en terme de fiscalité ou de protection sociale, l’exportation du modèle jacobin français à l’intégralité de l’Union, finirait d’effriter les fondations, de plus en plus vulnérables, du rêve européen.  


Pour lire la tribune de Gaspard Koenig Non à l’uniformisation autoritaire de l’Europe, cliquer ici

G. Koenig : « Pourquoi j’ai fui l’université française »

Le Figaro , le 05 avril 2018.

 

OPINION – Notre système universitaire est à bout de souffle et ce ne sont pas davantage d’État et d’égalitarisme qui le sauveront, analyse dans une tribune l’essayiste libéral Gaspard Koenig, qui invite les étudiants à ne pas se tromper de combat.

J’aurais volontiers passé ma vie dans les doux pâturages de la carrière académique. Cette existence faite de lectures, d’écriture, de conférences et de contact avec des esprits en éveil me convenait parfaitement. Après avoir passé les concours nécessaires, j’ai commencé à enseigner la philosophie en tant que chargé de cours, comme de nombreux thésards. C’est là que j’ai découvert l’université française. Au bout d’un an, j’ai fui. Depuis, je suis un fervent partisan de la sélection, qui se retrouve un peu par hasard dans le débat public, quarante ans après l’échec tragique de la loi Devaquet. Voici donc un retour d’expérience, certes limité à une seule fac, mais notre jacobinisme administratif a ceci de commode qu’elles se ressemblent toutes.

Peu importent au fond …


Le « do it yourself », cauchemar du capitalisme !

Les Echos, le 04 avril 2018, par Gaspard Koenig, Président de GenerationLibre.

 

Semer son blé pour cuire son pain, brasser sa bière, partir en cueillette dans la forêt : les bobos craquent pour le « do it yourself ». Insupportable régression ou adaptation au nouvel âge de l’économie ? Gaspard Koenig répond. 

Afrique & libre-échange !

Les Echos, le 28 mars 2018 par Gaspard Koenig, Président de GenerationLibre.

 

Lors d’un sommet exceptionnel de l’Union africaine à Kigali la semaine dernière, 44 chefs d’Etat ont signé un accord pour instaurer une zone de libre-échange commercial. Gaspard Koenig revient sur ce moment « historique » à rebours des tendances protectionnistes actuelles. 

 

« Demain, nous allons signer un accord historique créant une zone de libre-échange continentale. La route a été longue. Elle se mesure en décennies. Et de nombreuses étapes restent devant nous. Mais nous ne baissons pas les bras, et un nouveau chapitre dans l’histoire de notre unification va s’ouvrir. » Quel chef d’Etat a bien pu prononcer ces paroles ? Guy Mollet à la signature du traité de Rome ? Ronald Reagan faisant campagne pour l’accord de libre-échange nord-américain ? Theresa May, prise d’un accès de sincérité au dernier Conseil européen ?

Non, Paul Kagame, président du Rwanda, au sommet exceptionnel de l’Union africaine à Kigali la semaine dernière…

 

Chauffeurs VTC : Les damnés du volant.

Les Echos, le 21 mars 2018, par Gaspard Koenig, Président de GenerationLibre.

 

En durcissant les conditions d’accès au statut de chauffeur VTC, la loi Grandguillaume peut se targuer d’avoir contribué au plus grand plan social de l’histoire récente : 10.000 conducteurs au tapis au 1 er  janvier. Une honte pour le Président de GenerationLibre Gaspard Koenig.

 

Il y a plus d’un an je dénonçais dans ces colonnes la loi Grandguillaume en cours de discussion, qui prévoyait de restreindre drastiquement l’accès à la profession de chauffeur en VTC à l’aide d’examens jésuitiques.

Je m’inquiétais que, faute de savoir caractériser l’ère victorienne ou donner la définition du mot anachronique, « les jeunes peu qualifiés retournent demander des formations à Pôle emploi ». C’est désormais chose faite…


 

#Proportionnelle : « une réforme bien timide »

Challenges, le 20 mars 2018, par Delphine Granier, Directrice-adjointe de GenerationLibre.

 

A l’heure où seulement 9% des Français déclarent avoir «plutôt confiance» dans les partis politiques, mieux vaudrait préférer une rasade d’audace réformatrice à la simple «dose» de proportionnelle annoncée. Édito de Delphine Granier. 

 

«La bonne dose, c’est zéro», a tranché le chef de file des Républicains à l’Assemblée, Christian Jacob, interrogé sur l’idée d’introduire une dose de proportionnelle aux élections législatives. Depuis la semaine dernière, une partie de la droite républicaine est partie en croisade contre la proposition du gouvernement.

En vigueur dans la plupart des pays de l’Union européenne, la proportionnelle demeure dans notre pays la bête noire des défenseurs du «fait majoritaire»…


 

« Les prisons ouvertes, un modèle à redécouvrir »

Les Échos, le 14 mars 2018, par Gaspard Koenig, Président de GenerationLibre.

 

Le gouvernement songe à s’inspirer des prisons ouvertes scandinaves. Avec elles, la réhabilitation prime sur la répression : la société ne cherche pas à se venger du passé, mais bien à se protéger pour l’avenir.

 

Pour Gaspard Koenig, la garde des Sceaux semble sur le point de réussir avec discrétion ce que sa prédécesseuse avait échoué à faire avec fracas : humaniser le système carcéral français.

 

« Non à la mise au pas des entreprises »

 

La loi Pacte visant à revoir la définition des entreprises prépare une nouvelle ingérence du pouvoir politique dans leur gestion. Qui, mieux que le consommateur, peut imposer à leurs marques favorites un comportement éthique ? Tribune de Gaspard Koenig.

 

Les 140 PDG rassemblés à Versailles en janvier dernier sont tombés dans le même piège que les aristocrates appelés à la Cour par Louis XIV pour mieux confisquer leur pouvoir. Ceux qui se sont engagés à « choose France » risquent de regretter les pièces montées et les parquets cirés en tapant  « objet social de l’entreprise » sur Google Translate.

Car le gouvernement prépare, dans le cadre de la loi Pacte, la mise au pas des entreprises. Une des idées à l’étude, déjà lancée par le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, en 2014, est de réécrire l’article 1833 du Code civil pour exiger qu’une société commerciale soit « gérée au mieux de son intérêt supérieur, dans le respect de l’intérêt général économique, social et environnemental ».

Autrement dit, une entreprise ne serait plus conçue comme le fruit d’entrepreneurs et d’investisseurs prenant des risques de concert, mais comme une brique dans le grand tout de la société, dont la finalité dépasse l’intention de ses créateurs…


Les Échos, le 7 mars 2018, par Gaspard Koenig, Président de GenerationLibre.

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