En partenariat avec l’Union des Auto-Entrepreneurs, GenerationLibre formule six propositions pour assoir le statut de l’auto-entrepreneur, en renforcer les protections et en garantir la simplicité initiale.
Avec 2,8 millions d’actifs pour l’année 2022, l’auto-entreprise a fait la démonstration de son succès. Elle incarne un modèle incontournable de simplicité fiscale et administrative ainsi que d’autonomie, en permettant à chacun de créer son propre emploi, dans un pays asphyxié par la norme et le paternalisme.
Pourtant, notre modèle économique et social, fondé depuis l’après-guerre sur le paradigme du salariat, n’a pas encore intégré la révolution de l’indépendance qui se diffuse chaque jour un peu plus dans la société.
Malgré leur nombre grandissant (3 000 nouvelles inscriptions quotidiennes), les auto-entrepreneurs ne sont pas considérés par les pouvoirs publics et certaines organisations patronales, ou mal représentés face à leurs clients. On agit trop peu pour penser des droits sociaux adaptés à leur situation.
L’auto-entreprise est peut-être le dernier ascenseur social qui fonctionne en France.
A travers ses réflexions sur les auto-entrepreneurs, François Hurel propose de repenser leur représentativité dans le débat public, faciliter les transitions lors du passage d’une auto-entreprise à un autre régime juridique, simplifier l’association d’auto-entrepreneurs au profit de projets collectifs, garantir une protection sociale solidifiée, simplifier l’accès à la formation professionnelle et pérenniser le principe d’autoliquidation.
S’il est urgent de maintenir la simplicité extrême du régime contre toute tentative de complexification, il est aussi essentiel de proposer maintenant un modèle économique et social viable aux travailleurs indépendants, qui représentent plus de 11% de la population active.