Dans sa chronique pour l’Opinion, notre présidente Monique Canto-Sperber critique la demande simultanée du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d’arrêt contre des dirigeants d’Israël et du Hamas. Elle dénonce une requête qui prête à confusion.
La CPI, qui juge les individus et non les États, n’intervient que lorsque le pays n’est pas capable de juger lui-même les crimes. Or, Monique démontre l’indépendance judiciaire en Israël, apte à statuer, comme l’atteste la mise en place de commissions d’enquêtes suite aux évènements du 7 octobre. À l’inverse du Hamas, entité terroriste, qui ne procèdera à aucun jugement de ses chefs et des actions qu’il a perpétré.
« Le principe « une vie vaut une vie » (…) ne peut pas être ce qui donne sa raison d’être à la justice internationale. »
Établir une équivalence entre les responsables israéliens et ceux du Hamas est, d’après notre présidente, irrecevable car cela reviendrait à confondre les intentions des deux parties, lorsque la volonté de l’armée israélienne de cibler délibérément des civils n’a été établie, contrairement au Hamas, dont les crimes sont documentés.
« La guerre qu’Israël livre à Gaza est (…) brutale, excessivement meurtrière, mais elle ne fait pas des civils une cible, elle ne les supplicie pas, elle ne les viole pas, elle ne transforme pas leurs souffrances en objet de gloriole. »
Enfin, Monique s’interroge sur les objectifs réels de la requête du procureur. Ce dernier aurait-il fait de la CPI, instance neutre, un objet plus politique que judiciaire ?
Pour lire la chronique dans l’Opinion, cliquer ICI.
Publié le 28/05/2024.