
Le philosophe Robert Redeker voit dans le sacrifice des jeunes pour les aînés un « renversement anthropologique ».
Robert Redeker rappelle la vision traditionnelle de la vie dans nos sociétés humaines : un renouvellement infini. Ainsi la vie s’est-elle toujours conçue comme une transmission entre les générations, avec des parents qui se sacrifient pour les générations futures.
« Pour préserver la survie des plus âgés, voilà que l’on décide d’arrêter la vie (…) – non la vie biologique, bien sûr, mais la vraie vie, la vie humaine. »
Selon le philosophe, cette vision ancestrale de la vie qui correspond à la vie en commun a été reléguée au passé par un « renversement anthropologique ». Pour Robert Redeker, ce changement de paradigme est né de la « peur moléculaire » et arrache la vie à ses dimensions sociale et familiale.
« La gestion de la crise du Covid-19 tient d’une expérimentation utopique, celle d’un régime politique n’autorisant, sous prétexte de danger de maladie, qu’un degré minimum de liberté. »
Ce renversement anthropologique s’accompagne à ses yeux d’un renversement politique. Les gouvernements ont cédé à la tentation du pouvoir en rendant la liberté accessoire. Robert Redeker y voit le danger de l’avènement d’une société utopique où l’humain sera réduit à sa dimension biologique dans l’obsession de la survie.
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Publié le 13/11/2020.