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Pour Liber-thé, Gaspard revient sur son voyage dans le monde de l’intelligence artificielle et sur son roman dystopique « L’enfer ».
Gaspard aborde dans cet entretien les conséquences de l’intelligence artificielle et du néolibéralisme, qu’il redoute pour leur propension à l’utilitarisme. Il oppose l’idée de progrès – à laquelle il est attachée – à l’optimisation qu’il juge menaçante pour le libre-arbitre, fondement de la pensée libérale.
« Depuis deux siècles, on nous a toujours dit que prospérité et libertés fondamentales allaient de pair. C’est l’argument de Hayek pour la société libre. L’IA change un peu la donne car il y a une tension entre prospérité et vie privée. »
La dystopie numérique décrite par Gaspard n’est pas un fantasme mais une réalité appliquée à l’ensemble de la Chine depuis 2020, sous le nom de crédit social. Si les résultats sécuritaires peuvent réjouir certains responsables politiques, il faut réaffirmer l’inadéquation entre ces concessions politiques et notre civilisation individualiste. Dans ce contexte, il défend un droit de propriété sur les données personnelles, sécurité en phase avec les dangers posés par les prouesses techniques que peut accomplir l’IA.
« La réflexion libérale doit intégrer une réflexion sur la liberté elle-même. Est-ce la multiplication des possibles ? Ou plutôt exactement l’inverse, de manière plus stoïcienne à savoir l’idée d’être indépendant des possibles ? »
Gaspard détaille sa condition lors de son voyage à cheval, en opposition totale à l’IA. Il explique s’être senti plus libre pourtant dans une situation de dépendance avec son cheval mais surtout affranchi d’une vie quadrillée et réglementée qui fait fi de notre commune humanité.
«Les plus belles réalisations viennent toujours d’une erreur au début» Gaspard Koenig, s’est assis dans notre fauteuil pour aborder son approche du libre arbitre et sa réponse au danger pour la liberté que peut représenter l’IA.
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— Liber-thé (@liber__the) October 11, 2022
Il clôture par un hommage à l’œuvre entière de David Graeber, anarchiste critique du néolibéralisme, qui a largement refaçonné sa pensée notamment sur la primauté du citoyen (libéralisme politique) sur le consommateur (libéralisme économique). Il mentionne « Le prix de nos valeurs », co-écrit par les libéraux Augustin Landier et David Thesmar, essai qui décrit la subtilité, parfois conflictuelle, entre volonté politique et rationalité économique.
Pour voir l’entretien de Gaspard, cliquer ICI.
Pour (re)lire notre rapport « Mes data sont à moi », cliquer ICI.
Publié le 12/10/2022.