Les réponses classiques – hypercroissance, hyperinflation, hyperfiscalité – nous paraissent aujourd’hui insuffisantes ou impraticables. Nous proposons ni la « relance » ni « l’austérité » mais la restructuration préventive et ordonnée de la dette française pour éviter la faillite.
Cette étude entend lever ce véritable tabou du débat public. Contrairement aux partisans de la « répudiation » classés à l’extrême gauche, qui fondent leur raisonnement sur l’illégitimité du créancier, les auteurs adoptent un point de vue diamétralement opposé : celui de l’illégitimité du débiteur, un Etat ventripotent qui depuis trente ans vit au-dessus de ses moyens et qui se débat aujourd’hui dans une situation inextricable, au risque d’entraîner dans sa chute toute la société.
Les auteurs abordent ouvertement un problème qui n’a jusqu’à présent été évoqué qu’à voix basse et dans des couloirs sombres, la possibilité d’une restructuration de dette dans un grand pays industrialisé.
Une telle proposition ne ferait sens, et n’aurait de chance d’être acceptée par les marchés, que si elle était accompagnée de réformes structurelles majeures.
Une telle restructuration constitue le meilleur moyen de respecter nos engagements européens, sans céder à l’inflation ou à la sortie de l’euro.
Dans cette perspective, la question d’une restructuration conjointe des dettes souveraines européennes à travers la création d’un fonds d’amortissement paneuropéen, doit être abordée.